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N° 42 LEGALIZE IT vs PARADIS FISCAUX
By
Henri KALA-LOBÈ
SOMMAIRE :
LEGALIZE IT
DE la FEUILLE de COCA á la BOISSON
L´OFFICE des NATIONS UNIES contre la DROGUE et le CRIME §17 á 58
L´OPIUM en 2012
LE SALAIRE de MÊME PAS PEUR MÊME PAS MAL
PARADIS ÉPERDUS FISCALEMENT
FLOU FISCAL PARADISIAQUE
-TWO-PAK NOUVEAU MAIRE de LONDRES
§1 Il ne devait plus y avoir de stock options, Parapluies dorés
et autres gâteries du genre. Les banquiers –et non les braqueurs-, si sages
et avisés ne devaient plus payer ces amendes mirobolantes et mirifiques, de 1
á 12 Mrds $, dues aux Subprimes cf blog N° 23. Pieux vœu, pour miroir aux alouettes. Pour
preuve, la Société Générale n´a plus besoin de la Bande á Bonnot pour faire
la une des journaux. Hé hé…
La carte des paradis fiscaux
§2 Quant aux salaires annuels des PDG -on reste dans le
mirobolant et le mirifique- qu´on multiplie par 2 (en M€/an) pour respecter "la (?)" grille salariale internationale, nonobstant la conjoncture,
la conjecture est grillée cash d´avance. Le salaire de la peur d´un prolo ne
sera jamais multiplié par deux, malgré les barèmes internationaux de la lutte
finale. Ce qui n´est pas classe. En plus, cela reviendrait moins cher, et
serait donc plus productif et chouette. Et non ! D´aucuns préfèrent
s´entêter á s´enticher á tirer les gros salaires vers le haut, tandis
que d´autres enfoncent les petits salaires vers le bas. La médiocratie. Petits joueurs de baby
foot, va ! Alors que la lutte contre les paradis fiscaux est un enfer
pavé de bonnes intentions, nous préférons œuvrer pour le "Legalize it", et casser l´industrie carcérale
du deal pour l´idéologie apaisante du Calumet de la Paix. Hugh !
§3 Marche arrière toute ! Les
60´-70´, funky soul man beatnik hippy,
qui prétendaient partager les paradis terrestres, artificiels et naturels,
pour tous, all flower power to the
People, n´auraient donc servi á rien ? C´est ça Legalize it. Pas comme pour l´alcool, après la Prohibition, qui
n´a jamais été un frein pour la Prostitution.
Cela créa plus d´argent pour la Puissance Publique, au lieu
d´impunément super-enrichir les bootleggers. D´où cette cultissime punch line de Daisy Buchanan,
dans "the Great
Gastby" (Gatsby le Magnifique, en français) : "les femmes riches n´épousent pas les hommes pauvres, Jay
Gatsby". Donc, au lieu de legalize
it, on interdit, on dénigra et on
créa le deal, pour égarer les forces vives de la Nation dans les geôles et la
gnôle, comme délinquants de droit commun, et non pour délit d´opinion. Au lieu que cela ne sonnât le glas du crépuscule des
crapules, ce fut le début de la fin pour l´idéologie. Alors, on
saupoudrât les « Tié-Quart » des mégalopoles du Quart Monde, á l´instar
des bas-fond du lumpenprolétariat des capitales développées, des
senteurs du deal comme étant les starways
to heaven des sentiers de la gloire sociétale sur laquelle tant
s´étalent-eu.
§4 Le plus drôle, c´est que si on compare le nombre de paradis
fiscaux qui existaient dans les 60´-70´, par rapport á nos jours joyeux,
c´est plus que l´embellie ! Quel rapport, quel
lien entre la drogue, á légaliser, et les paradis fiscaux, á interdire ? C´est que beaucoup d´argent, énormément
d´argent circule dans ces deux secteurs d´activités illégales –mais pas de la
même façon-, qui profitent á très très peu de personnes, au détriment de tant
d´autres, beaucoup d´autres, sacrifiées sur l´autel du veau d´or du bûcher
des vanités vénales de certains vilains vantards, en col blanc ou sans faux
col, qui se prennent pour les cadors des dortoirs du désespoir de l´humanité
toute entière sur cette terre.
LEGALIZE IT
§5 Tout a commencé par la célèbre attaque d´un grand punch-liner man frenchy : "Messieurs les Anglais, tirez les
premiers !" (sur le joint, oublia de retranscrire le
scribe de l´époque). Et pour cause… L´Europe, génocidaire et arrogante, après
avoir dépouillé, non sans quelques retentissants massacres, ( cf. Cortez chez les Incas in blog n° 36 « Inca
de coups durs »), les Indiens d´Amérique
du Sud de leur or, cacao et autres, décima ceux du Nord á l’eau-de-feu en
retour récompense de la découverte de la pomme de terre -futur hachis
Parmentier- et mieux les hacher menus ensuite, avant de finalement les
parquer. Ces criminels Caucasiens découvrant les conviviales vertus
du Calumet de la Paix, puis de la Feuille de Coca, chevauchèrent alors dans
la Vaste Prairie du Grand Manitou, bien avant que les junkies des 70´ne "ride
the White Horse of King Heroin ´till to Hell".
§6 On sait qu´une sœur –ou cousine germaine- de la Reine
Victoria, très excentrique (elle, pas la reine), eut la lumineuse idée de
faire introduire les essences dudit Calumet dans les hôpitaux so british
de Sa Majesté, afin de déstresser et détendre les malades, prélude aux soins
palliatifs, et á l´usage médical des plantes médicinales en milieu clinique.
Sans notion de deal aucune….
§7 La littérature « fantastique » british, du XIXè siècle,
abonde en ces substances.
Du brave Sherlock Holmes, tirant inconsidérément sur sa pipe (´y´avait quoi
dedans ?), au point d´inquiéter cet élémentaire Dr Watson. Á la loufoque chenille,
d´"Alice aux pays des merveilles", fumant 1000 et une pipes á la fois ; á la
fée Clochette, de Peter Pan, et sa poudre d´escampette blanche pour voler
(bien avant "I
believe I can fly"), au champ de gentils coquelicots –pavot de
bonnes intentions- du Magicien d´Oz, il y a de quoi faire dans cette
littérature pour enfants ! Du coup, on peut légitimement regarder "le Champ aux coquelicots" que Vincent Van Gogh peignit, en 1889, d´un
œil plus averti, Jean-Christophe.
§8 Sur le plan politique, il y eut d´abord les Deux Guerres de l´Opium,
fin XIXe-début XXe siècle, provoquant la Révolte de Boxers, puis la chute et la fuite du Dernier Empereur de la Cité Interdite,
avant que l´impérialisme british ne fasse chuter l´Empire du Milieu, en
inondant la Chine de fumeries d´opium. Certains sujets so british de Sa
Majesté s´enrichiront de ce trafic lucratif. De même, pendant la Guerre d´Indochine,
un officier de la Légion française racontait, en dédicace á ses potes,
comment ils se faisaient des thunes, vu et su la maigreur de leur solde, avec
les barons locaux de l´opium, qui n´avaient pas la logistique aérienne
nécessaire pour transporter rapidement –et beaucoup- la came … C´était sur la
Chaine Sénatoriale, fin 2015… Sinon, vous pouvez toujours voir ou revoir
« Razzia sur la schnouff », film de Henri Decoin, tiré du roman
d´Auguste Le Breton (qui y joue en plus le rôle d´Auguste, l´organisateur de
jeux) avec Magali Noel, Jean Gabin et Lino Ventura. Ou relire
« Opium », que Jean Cocteau écrivit justement en cure de
désintoxication. Ou écouter la voix sépulcrale d´André
Malraux (qui créa le premier ministère de la Culture, au monde), condition
humaine á elle seule, entonnant, rue Soufflot, "Entre
ici, Jean Moulin !". Et les long bottom
leaves de la Comté, fumées par Merry et Pipin, dans « les Deux
Tours ». Bref, n´en jetez plus !
DE LA FEUILLE DE COCA á
la BOISSON
§9 Tout comme les Américains sont les seuls ressortissants au
monde dont le gentilé est celui de tout un continent, quand on parle de Coca,
on ne pense qu´au diminutif de la boisson. On oublie la feuille de coca, ses
usages et bienfaits socio-thérapeutiques. Le cocaïer est l´une des plus
vieilles plantes domestiques au monde. Tradition de la culture andine, elle était
aussi connue dans l´Égypte pharaonique antique á la négroïde antériorité. Le cocalero est le paysan producteur de
coca. On l´appelle coqueo, en
Argentine, pijcheo, en Bolivie, chajereo, au Pérou, et mambeo, en Colombie.
§10 Bien sur, il
existe une différence entre coca et cocaïne. La
coca est un produit naturel,
alors que la cocaïne est un produit chimique.
Pour produire un kilo de cocaïne, il faut des tonnes (T) de feuilles de coca
séchées, auxquelles on ajoute des composants chimiques tels que l’acétone
ou l’acide sulfurique !
§11 La dépénalisation de la mastication de la feuille de coca, la
fameuse boulette –ou acullico comme
on dit au "Lèdge"- est effective depuis février 2013, grâce au soutien de la
Convention Unique sur les Stupéfiants (ONU). Malgré les refus des USA,
Canada, RU, Russie, Suède, Mexique, Japon, Allemagne, Finlande, Portugal,
Israël, Hollande, France, Italie…
§12 Mais la Bolivie dut s´engager á fournir 100 T de feuille de
coca par an, á… Coca Cola… Le plus dôle, c´est qu´avant, l´utilisation
de la coca était autorisée pour le coca-cola, alors que sa consommation
naturelle était interdite,
le produit étant classé illicite…
§13 La
confusion coca-cocaïne date des années 1860-1950, au moment où la coca fit
son apparition sur les marchés mondiaux, en même temps que naissait le trafic
illicite de la cocaïne. L´alcaloïde issue de la feuille de coca, dont on
allait tirer la cocaïne, fut découverte par un étudiant allemand-autrichien,
en chimie, Albert Niemann, en 1860. Il allait mourir peu de temps après.
Les applications scientifiques de la cocaïne –qui répondaient aux fatigues et
troubles névrotiques des sociétés modernes- déclencheront une fascination
grandissante médicale, commerciale, mais aussi populaire pour la feuille de
coca. C´est la cocamania,
dés 1860.
§14 1863,
Angelo Mariani, un Corse, chimiste de son état, crée le vin Mariani, élixir
mélangeant bordeaux et coca. Il fera
fortune des deux côtés de l´Atlantique. John
S. Pemberton, pharmacien américain d´Atlanta, addict á la morphine suite á des blessures contractées lors de la
Guerre de Sécession, allait inventer la version non alcoolisée du vin de
Mariani, en mai 1886, qui allait devenir le coca cola.
§15 1884, Sigmund Freud commença á utiliser –un moment- la
cocaïne pour ses propriétés apaisantes : "l´euphorie propre á l´action de la cocaïne…
(plusieurs fois) j´ai constaté sur moi-même la protection que la cocaïne
procure contre la faim, le sommeil et la fatigue, et comment elle favorise la
vigilance nécessaire au travail intellectuel.". Ite
missa est ! Hé hé… Mais déjà á l´époque là même, il existait une différence
entre les pro-coca (feuille naturelle) et les pro-cocaïne.
§16 1890, Arnold Kitz, grossiste allemand et agent commercial
chez E.M. Merck, met au point la chlorhydrate de cocaïne, et crée la première usine de cocaïne au monde,
au Pérou, en 1892 ! Les ventes de cocaïne
brute rapportaient plus d´argent au Pérou que celles des feuilles de coca… En
1900, on produisait déjà 15 tonnes (T) de cocaïne brute par an, á usage
médical, dont les USA étaient les plus
gros consommateurs et promoteurs. 1903, les USA consomment déjà 9 T/an. On y taxe la cocaïne
importée, mais pas la feuille de coca, pour favoriser la transformation
américaine de la coca en cocaïne. Fin XIXè siècle, elle est tellement en vogue et á la
mode, qu´on la met même dans les cigares, cigarettes et chewing-gum ! En
1901, se tient la Conférence de Shanghai, sur l´opium. Mais dans les 50´-60´,
la coca passe de produit licite á produit illicite. Le trafic moderne naitra
de cette interdiction. Fin 90´, on estimait le trafic de la cocaïne
illicite á 1000 T, pour une valeur de 50 á 100 Mrds$/an. On estimait qu´il y
avait 14 millions de consommateurs réguliers de cocaïne, de par le monde dont
la moitié aux USA, contre 5 millions de coqueros
indigènes. Et on estime á 200 millions le nombre de consommateurs de cannabis
dans le monde…
OFFICE NATIONS UNIES contre la DROGUE et le CRIME
|
§17 Octobre 2013, Yury Fedotov, Directeur exécutif de l’Office
des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC), émit le vœu que la prochaine
session extraordinaire de l’A.G. sur la drogue, d´avril 2016, marquerait un
tournant dans la lutte contre la drogue. Abondant dans le sens
des délégations présentes, pour lesquelles il faudrait de nouvelles
stratégies contre la mondialisation de la criminalité, Y. Fedotov indexait
ainsi des réseaux de plus en plus sophistiqués et souvent invisibles, difficiles
à éliminer. "Aucun pays n’est protégé de la menace du
trafic des drogues, menace à la santé, au développement et à l’état de droit". Les résolutions de cette session extraordinaire,
qui s´est tenue en avril dernier, á New York, n´étant pas encore compilées,
rappelons brièvement les débats de la dernière session de 2013.
§18 L´ONUDC n´a pas que la lutte contre la drogue á charge.
L’ONUDC est le gardien des conventions internationales sur la drogue, la
criminalité transnationale organisée, la lutte contre la traite humaine, le
trafic des migrants et des armes, la corruption, les crimes commis en mer, la
cybercriminalité, le trafic frauduleux des médicaments et de la propriété
culturelle, la criminalité contre les animaux sauvages. En fait, lutter contre le trafic de drogue revient quasiment á
lutter contre toutes les formes de trafics illégaux existant au monde.
§19 Pour le Mexique "L’ONU est l’unique institution capable de mettre en œuvre des
stratégies susceptibles d’aider à gagner la bataille contre la criminalité
organisée".
§20 Pour la Communauté de développement de l’Afrique australe
(SADC), la criminalité transnationale organisée et le trafic des stupéfiants
sont des entraves majeures à la réalisation des OMD (Objectifs du Millénaire
pour le Développement).
§21 Pour la Jamaïque -Communauté des Caraïbes (CARICOM, 14 états
+ 6 états associés)- "le combat contre le crime est un combat en
faveur du développement humain". On ne peut dissocier la
promotion du développement de la prévention du crime. - Qualifie d’"historique" l’adoption du Traité sur le commerce des armes (ATT) -le Costa Rica souhaitait son application
immédiate, sans attendre les 50 ratifications nécessaires- pour résorber
l’afflux d’armes légères et de petit calibre, qui contribuent au cycle
–Sisyphe- insidieux du crime, de la pauvreté et du sous-développement. Les
réseaux criminels ont davantage de ressources que certains États.
§22 "La Corne de l’Afrique est inondée d’armes
qu’elle ne produit pas", dénonce le Kenya, invitant la communauté
internationale á "faire plus" pour endiguer le flot d’armes légères et de
petit calibre, tremplin pour les activités terroristes, en s´appuyant sur le
Traité sur le commerce des armes (ATT). Mais la priorité reste la lutte
contre la pauvreté.
§23 D´autres délégations, comme le Japon et l’Algérie attirèrent
l´attention sur l’abus des précurseurs et des drogues synthétiques.
§24 Yuri Fedotov, rappelant le budget
2014-2015 de l´ONUDC, á 693,9 M$, dont 45,6 M$ de budget ordinaire
et 648,3 M$ en apports extra-budgétaires, dont
plus de 90% réservées à des tâches spécifiques ne reflétant pas toujours
les priorités des organes de décisions, met en avant la nécessaire promotion
de l’appropriation locale et de la responsabilité mutuelle entre les pays et
les régions, en partenariat avec les organisations multilatérales et la
société civile.
§25 Pour la Malaisie -Association des Nations de l’Asie du Sud-Est
(ASEAN, 10 pays)- la coopération entre toutes les parties prenantes est
nécessaire pour lutter contre la criminalité transnationale organisée. En matière de contrôle des drogues, "il vaut mieux prévenir que guérir". Les ministres des finances de l’ASEAN se
réunissent régulièrement autour de l´Accord sur les douanes, pour lutter
contre le trafic des stupéfiants et des substances psychotropes. La
vulgarisation des programmes de développement alternatifs est également de mise, pour débloquer les problèmes de fond liés à la culture de la drogue en milieu rural. Il
existe ainsi quatre centres á Bangkok, Manille, Kuala Lumpur et Singapour.
Fruits du Cocaïer
§26 Pour l´Angola -Communauté de développement de l’Afrique
australe (SADC, 14 états)- l’énorme traite des personnes
demeure une grande préoccupation dans la région, de même que le trafic des drogues qui
continue à poser des menaces considérables.
La criminalité transnationale organisée et le trafic
des stupéfiants constituent des entraves majeures à la réalisation des
OMD.
§27 L´Union européenne (28 états), quant á elle, s´alarme des
liens croissants entre la criminalité transnationale organisée, la
corruption, le terrorisme international, le trafic de stupéfiants, la
cybercriminalité, le crime maritime, la contrefaçon. Mais la traite des êtres humains constitue l’une
des manifestations les plus odieuses de la criminalité organisée.
§28 Pour le Bélarus -Communauté d’États indépendants (CEI, 9
états)- la constitution d’une base de données sur la criminalité sous toutes
ses formes s´imposait au niveau régional. Des conventions ont été adoptées
(sur les armes et explosifs notamment). Cependant, la lutte contre la
corruption serait impossible sans une réglementation et une coordination sur
les avoirs et les opérations financières et bancaires. La traite des personnes doit faire l’objet
de davantage d’attention, vu et su les demandes aux fins de greffes d’organes, de tissus et de cellules humains.
§29 La Fédération de Russie, insiste sur le danger des drogues de
synthèse dont la production a augmenté de 40%.
§30 Le Liechtenstein rappelle que la lutte contre la corruption
devrait être l’une des priorités, cf. la Convention des
Nations Unies Contre la Corruption (CNUCC).
§31 La Chine plaide pour une mise en œuvre renforcée de la
Convention contre la criminalité transnationale organisée et de la Convention
contre la corruption. -Appelle á plus de coopération internationale dans la
lutte contre les stupéfiants, la cybercriminalité, le trafic illicite de
biens culturels, les nouvelles substances psychoactives et le trafic de
drogues sur Internet.
§32 Le Qatar, pour lutter contre la drogue et le crime, a créé
l’Organisation qatarie pour la protection humaine et l’Organisation pour la
lutte contre la traite des êtres humains.
§33 Israël a développé un module d’entraînement unique en son
genre pour les professionnels des pays en développement dans la lutte contre
le trafic de drogues. Mais "L’engouement croissant pour les nouvelles substances
psychoactives, particulièrement auprès des jeunes, est une source de vive
préoccupation pour Israël". Vendues dans plus de 3 500 magasins à travers le pays, "elles sont modifiées à une vitesse telle que
les normes de régulation et nos efforts pour les mettre en œuvre accusent
toujours un retard". La lutte contre le
blanchiment de l’argent et la promotion de la coopération judiciaire sont au cœur de la réponse au trafic de
stupéfiants.
§34 L’Afrique du Sud se bat contre le trafic de stupéfiants, la
corruption et la contrebande de cornes de rhinocéros. –Dénonce "En 2013, près de 700 rhinocéros ont été
tués…". -Déplorant la disparition à une
vitesse alarmante d’espèces protégées, souhaite l’élaboration d’un nouveau protocole à la Convention de Palerme, contre le trafic
illicite d’espèces en voie de disparition. La criminalité transnationale organisée est un sérieux
obstacle dans la réalisation des OMD.
§35 Le Kenya s´inquiète de ce que l’Afrique de l’Est et la
Corne de l’Afrique voient augmenter le trafic illicite
des stupéfiants destinés à l’Europe et à l’Asie. Les témoignages d’anciens membres de groupes terroristes
révèlent qu’ils ont souvent été recrutés et endoctrinés en échange de
promesses d’argent ou d’un repas quotidien. Leurs trois sources de
financement identifiées sont : le trafic illicite d’ivoire, le détournement des
transferts de fonds et de l’aide humanitaire. PLUS 16 000 DÉFENSES
D´ÉLÉPHANTS FURENT BRÛLÉES AU KENYA, en avril dernier. Plus de 8 000 éléphants ont
ainsi été massacrés par les braconniers.
§36 Sans être producteur, consommateur de drogues ou pourvoyeur
d’armes, le Nicaragua est victime de
ces crimes du simple fait de son emplacement géographique. Malgré une aide
internationale limitée, le Nicaragua a accompli des progrès dans la sécurité
de ses ports, empêchant la circulation de 300 T de drogues, par an.
§37 Pour la Malaisie, la criminalité transnationale organisée
menace la stabilité et la sécurité des nations, entravant leur développement
social, politique et économique. "La consommation et le trafic des stupéfiants sont notre ennemi
numéro un". La prévention est la
meilleure façon de lutter contre ce phénomène.
§38 Le Mexique, quant á lui, tire ce triste et sinistre constat.
Les politiques entreprises jusqu’à présent ne se sont pas avérées assez
efficaces puisque la criminalité transnationale organisée et le commerce des
stupéfiants n´ont fait que prospérer. Le problème mondial
de la drogue continue d’être un défi pour la communauté internationale. Affectant la vie de millions d’individus
et de familles, il devient une menace majeure á la survie de certains États.
§39 Au Nigéria la lutte contre la production, la culture, la
distribution, la possession, ainsi que l’usage illicite de drogues est une
priorité. L’Agence nationale de lutte antidrogue a déjà fait détruire près de
2 000 hectares de plantations de cannabis, et fermé des
laboratoires de production de métamphétamines.
§40 La position des USA étonne : "tous les États ont l’obligation de protéger
leurs citoyens des méfaits des crimes organisés". Il n’est pas nécessaire d’emprisonner chaque personne qui
enfreint la loi parce qu’il ou elle possède des drogues, mais il nous appartient de démanteler les
grandes organisations criminelles qui tirent des bénéfices proches du produit
intérieur brut (PIB) de certains pays. Pour combattre la traite
des êtres humains, la cybercriminalité,
les crimes contre l’environnement et le blanchiment d’argent, la coopération
internationale est essentielle. "les USA ne prétendent pas avoir le monopole des solutions et
restent ouverts à toute proposition raisonnable".
§41 Au Japon, la lutte contre la traite des personnes, dont
les femmes et les jeunes filles sont les principales victimes, est l’une des
priorités nationale. L´édification
d’une société "qui permettrait aux
femmes de briller" devrait être l’un des
buts poursuivis par la communauté internationale. S´agissant des nouvelles substances
psychoactives, il importe de renforcer le contrôle des précurseurs chimiques,
ingrédients indispensables à leur préparation.
§42 La République de Corée avance le principe de responsabilité
commune et partagée entre les divers acteurs. Pour contrecarrer les réseaux
de blanchiment d’argent, la communauté mondiale devrait se pencher sur les sources financières des
délinquants par le traçage et la confiscation de tous les biens illégalement
acquis.
§43 Singapour connaît un des taux de criminalité les plus faibles
au monde, grâce á une politique de tolérance zéro maintenue et
agrémentée d´une approche intégrée à volets multiples avec la loi,
l’éducation, le traitement, la réhabilitation, la prise en charge et la
réintégration des anciens toxicomanes. Il faut commencer
par une éducation préventive dans les écoles, avec les partenaires associatifs. Singapour, qui n’est
pas producteur de stupéfiants, n´en est pas moins pour autant une plaque
tournante. En 2012, 85% des amphétamines saisies dans le pays étaient
destinées à d’autres pays.
§44 La Thaïlande se penche sur la corrélation entre État de
droit et développement durable. "Nous devons promouvoir l’intégration du principe de l´État de
droit dans les processus de réalisation du développement durable". Il faut intégrer la
prévention du crime, en particulier les assassinats de femmes et de jeunes
filles, dans le programme post-OMD.
§45 La Bolivie souligne la responsabilité
partagée de tous les pays, producteurs, de transit et consommateurs, dans la
lutte contre la drogue. -Explique sa nouvelle
politique autonome qui a permis de faire des saisies bien plus importantes
que lorsque les services américains opéraient sur son territoire. -Réduit
les cultures de coca sans occasionner des morts et des blessés. -Délimite des
zones licites de production : aucune récolte de plante n’est tolérée
dans les parcs nationaux ; et la réduction de la culture du coca se fait
dans le plein respect de la Terre nourricière, c’est-à-dire sans recours aux
pesticides. La Bolivie a réduit de 12% les surfaces cultivées. -Plaide
pour la pratique ancestrale
et millénaire de la culture et de la mastication de la feuille de coca. -Rappelle sa réserve à la Convention
unique sur les stupéfiants de 1961 relative au droit de mastiquer la feuille
de coca et de l’utiliser à des fins médicinales sur son territoire. La
communauté internationale a réparé cette injustice contre une tradition
ancestrale. La Bolivie a repris sa place, en tant qu’État partie à
cette Convention, amendée par le Protocole de 1972.
Fleur de pavot á Opium
§46 Pour le Venezuela, la prévention du crime et la justice
pénale ont un lien direct avec le développement durable, la qualité de vie,
la démocratie et le respect des droits de l’homme. Un fonds national a été
créé pour financer la prévention, le traitement, la réhabilitation et
l’intégration sociale pour les utilisateurs de substances licites et
illicites. -Lutte contre le détournement de produits chimiques
précurseurs. Toutefois, la responsabilité principale du
problème mondial de la drogue revient aux grands centres de consommation. -Rappelle que l’Organe
international de contrôle des stupéfiants (OICS) est le seul habilité à contrôler l’application
des traités internationaux pertinents.
§47 La Colombie rappelle que la recherche d´efficacité quant aux
politiques des pays dans la lutte contre la drogue, ne doit pas occulter les
questions prioritaires du développement durable. La lutte contre la
corruption à tous les niveaux constitue une des grandes priorités nationales.
§48 L´Inde, luttant contre les nouvelles substances psychoactives
et le détournement de produits chimiques précurseurs, note avec préoccupation que
le trafic des stupéfiants servait à financer le terrorisme et d’autres formes
de criminalité transnationale organisée. -S’inquiète de l’augmentation
de la traite des personnes au niveau
mondial et de l’émergence de la cybercriminalité, de la fraude, des vols
d’identité et de leurs liens avec d’autres
activités criminelles et terroristes.
§49 Pour l´Algérie, le développement économique et social, la
lutte contre la pauvreté sont la meilleure des préventions contre la
criminalité transnationale organisée. "Nous devons promouvoir des politiques de développement
alternatif intégral et durable dans les pays producteurs pour offrir une alternative économiquement viable aux
cultivateurs". Les soucis auxquels font face certains
états du Sahel, dus aux frontières longues et poreuses, facilitent les activités
des groupes terroristes, le trafic d’armes, de drogues et de personnes. "Nous restons mobilisés dans notre lutte contre
un autre défi majeur auquel fait face la communauté internationale
aujourd’hui, en l’occurrence le phénomène de paiement des
rançons aux groupes terroristes pour la libération d’otages", plaidant pour la criminalisation de cette
pratique.
§50 La République arabe syrienne ne connaissait pas la traite des
personnes. En 2010, une législation spécifique contre le trafic d’enfants et de jeunes filles -dans les
camps de réfugiés notamment- a été adoptée. Nombre de Syriens ont ainsi vendu leurs organes à des
entités illégales. -Dénonce la
présence de mercenaires et de membres d’Al-Qaida venant de plus de 83 pays,
d´où trafic d’armes, blanchiment d’argent, formation de mercenaires.
§51 Les Maldives ont renforcé leur vigilance depuis l’émergence
des réseaux de criminalité organisée en lien avec les pirates somaliens. Bien
que ne produisant pas de drogue, des quantités importantes de cocaïne sont
rejetées sur les plages des Maldives. Les gangs sont de plus en plus
nombreux. La corrélation entre
l’usage, la vente de drogues et la violence des gangs est évidente. Un tribunal spécial chargé de traiter tous
les dossiers liés à la drogue a été créé en 2012.
§52 Le Pakistan a promulgué une loi
sur la prévention et le contrôle de la traite des êtres humains. (sauf qu´une loi pakistanaise, de
2016, autorise l´homme á battre la femme…) L’application stricte de la loi et
le développement de cultures alternatives a permis au Pakistan d´éliminer la culture de l’opium. Mais
le Pakistan continue de souffrir en tant que pays de transit.
§53 La Turquie insiste sur la lutte contre la traite
des êtres humains, "forme moderne de l’esclavage". Elle doit se poursuivre de manière
rigoureuse, tout en se concentrant sur la protection des victimes et de leurs
droits.
§54 La Géorgie initie de grandes réformes judiciaires. Plusieurs
organes étatiques travaillent á l´adoption d’un code pénal spécial réglementant
tous les aspects de la justice juvénile. Il est aussi question de créer un
mécanisme effectif et juridiquement contraignant pour combattre les flux
illicites d’armes.
§55 Pour l´Érythrée, la traite des personnes
n’est pas seulement
motivée par l’appât du gain des réseaux criminels. Cela peut aussi viser à
déstabiliser un pays en le privant de ses jeunes et de ses ressortissants les
plus éduqués.
§56 Le Guatemala avoue souffrir de la traite des personnes, du trafic illégal des migrants, du trafic sexuel et d’autres
délits.
§57 Pour le Myanmar, le trafic illicite
des stupéfiants entraîne, inévitablement, le blanchiment d’argent et d’autres
crimes graves. C’est un défi socioéconomique majeur pour
l’humanité. Ce trafic menace le droit des populations à aspirer à une qualité
de vie décente. Conscient du danger, le Myanmar a pris des mesures
conduisant à la destruction de milliers d’hectares de champs d’opium, en
2012, (3 fois plus qu´en 2011), pour prouver sa détermination à combattre ce problème. Le Myanmar travaille avec l’ASEAN pour éradiquer la drogue.
§58 Rappelons deux zones
mythiques de culture de la drogue, dans les 70´ : le Triangle d´Or de
Vientiane, Laos et Thaïlande, et, le Croissant d´Or, Afghanistan, Iran,
Pakistan. Il ressort quand même de cette session de l´ONUDC, 2013, que la
traite humaine, n´est plus seulement négrière, comme au bon vieux temps
d´avant les colonies. Elle s´est contagieusement répandue dans le monde
entier. Et les femmes sont encore et toujours les premières victimes.
L´OPIUM en 2012
§59 L’Afghanistan continue
de truster la pool position. La superficie totale des cultures de pavot à
opium y est estimée à 154 000 hectares, + 18 % par rapport à 2011. La production
d’opium a chuté de 36 % en 2012, à 3 700 tonnes, suite á une maladie touchant
le pavot à opium et des conditions météorologiques défavorables. Avec plus de
58 000 hectares, l’essentiel de la culture du pavot à opium en Asie du
Sud-Est se trouve en République démocratique populaire Lao et au Myanmar. Le
Mexique reste le plus gros pays producteur de pavot à opium des Amériques.
§60 Depuis 2011, les saisies mondiales cumulées de morphine et
d’héroïne ont augmenté d’environ 50 %, malgré une tendance décroissante de la
production, de 2007 á 2010. Alors que la consommation de l’héroïne baisse ou se
stabilise en Amérique du Nord, Europe centrale et occidentale, les marchés de
l’héroïne sont en croissance dans certaines parties d’Afrique et d’Asie.
COCAINE
§61 La Colombie a
longtemps été le premier pays producteur de cocaïne, 776 T/an
(2005). Mais en 2009, les statistiques de l'ONU indiquent que le Pérou
produit 45,4 % de toute la cocaïne produite au monde, la Colombie
39,3 % et la Bolivie 15,3 % du total. Fin 2008, le marché
européen était estimé à 34 Mrds$, le marché américain à 37 Mrds$.
§62 La culture illicite mondiale du cocaïer est restée, en 2011,
pour le monde entier, aux
niveaux de 2010, environ 155 600 hectares et entre 776 et 1 051T. La
répartition géographique des saisies n’a pas changé Julio. Les grandes régions
productrices et de transit les Amériques du
Sud, Centrale et les Caraïbes, représentent 71 % des saisies mondiales en 2011 (74 % en 2009). L’Amérique du Nord et l’Europe
représenté 28,7 % des saisies de cocaïne au niveau mondial.
CANNABIS
§63 C´est la substance illicite la plus consommée au monde. L’herbe
de cannabis (marijuana), étant relativement facile à produire, la demande est
souvent satisfaite par la production locale. L’Amérique du
Nord compte toujours pour plus de la moitié
des saisies d’herbe de cannabis au monde,
essentiellement au Mexique et aux États-Unis d’Amérique. De grandes quantités
sont saisies également en Amérique du Sud et en Afrique. Au contraire de l’herbe de cannabis, la production de
résine de cannabis se concentre dans un petit nombre de pays, impliquant des
flux plus différenciés, au Maroc et en Afghanistan notamment.
Feuille de cannabis
§64 Entre 2001 et 2009, les
saisies mondiales d’amphétamine ont suivi une tendance générale à la
hausse, due en partie á l’augmentation des saisies de Captagon, au Proche et
Moyen-Orient, Asie du Sud-Ouest. Elles ont dépassè celles effectuées en
Europe. Le Captagon
est la drogue des terroristes, tout comme pendant la 2èmeGM, il y
avait la drogue des soldats nazis.
§65 Les niveaux de saisies
de méthamphétamine furent stables jusqu’à 2008. Mais la quantité annuelle de
saisie au niveau mondial augmenta rapidement en 2011, atteignant plus du
triple du niveau de 2008. Dernièrement, le marché mondial de la
méthylènedioxyméthamphétamine (MDMA), communément appelée “ecstasy”, a connu
un net déclin, les saisies mondiales chutant à 3,5 T en 2011, après avoir culminé
en 2007.
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