TAXE CARBONE d’Avril

N°13

TAXE CARBONE d’Avril

by Henri KALA-LOBÈ

Pour valider le changement de Premier Ministre, une nouvelle taxe ! Et une de plus ! Ce n'est pas un poisson d'Avril.

Juste une nouvelle mesure pour nous empoisonner la life, sous couvert de pollution. Et comme un malheur –ou un bonheur- ne vient jamais seul, il n´y a plus de ministres écolos dans le gouvernement remanié...

Avant, depuis 1986, les ménages étaient exemptés de la Taxe Intérieure sur la Consommation, délectable et collectable par les connétables fournisseurs de gaz (les Gazeurs), afin de la reverser à l’État. Louable intention. Hé ben, c'est fini ! Et ce, dès le 1er avril 2014, jour de naissance de la C.C.E. (entendez, la Contribution Climat Énergie). En fait, il s'agit d'une taxe sur les énergies rejetant du gaz carbonique. Une sorte de krypto-clone de la Taxe Carbone (qui ne sert à rien dans la cuisson des carbonarra, en plus!), pour le contribuable consommateur de gaz.

Il est même déjà prévu que ladite taxe CCE, fixée à 1,46€ le mégawatheure, passe à 2,93€, en 2015, pour atteindre 4,45€, en 2016. Sandale et stupéfaction dans les chaumières !

Au lieu que l’État taxe les entreprises polluantes, et poursuive les nouveaux fraudeurs gourmands de la juteuse T.C., il se venge sur le petit consommateur de base ! « Á vaincre sans péril, on triomphe sans gloire »… Ce qui est plus aisé. Tondre le CCC (contribuable-consommateur-citoyen), déjà à terre, à plat, ra-pla-plat.

Mais la Taxe Carbone là, c'est même quoi ? Ékié ! 

 L´idée est simple : les entreprises qui polluent trop (donc qui polluent déjà) doivent cracher au bassinet, nous bassine-t-on. En contrepartie, vases communiquant, celles qui polluent moins (mais qui polluent elles aussi déjà), peuvent vendre leur manque á polluer á celles qui on trop polluer… Á ces fins, il est créer un marché de la Taxe Carbone, pour acheter et vendre la Tonne Carbone, mesure de ce marché virtuel, hautement spéculatif.

Le fait de fixer un prix progressif de la taxe CCE (contribution climat énergie) abonde dans cette incitation á la spéculation. Quand on voit les hauts et les bas du baril de Brent, de moins de 10$ á plus de 130$, la Tonne Carbone est promis á un bel avenir. La Taxe Carbone, elle, risque de connaître plutôt la promotion oubliettes.

 Une grande et grosse banque américaine qui a plus que pignon sur le pognon, experte en subprimes (á telle enseigne qu´elle a préféré payer une amende négociée, de 13 Mrds$, á l´administration Obama, pour partiellement indemniser les victimes) est même la première banque bio recyclable.

 JPM, non seulement achète et stocke déjà de la tonne carbone á gogo, mais en plus, conditionnerait ses prêts au respect de la nature ; une façon intelligente de réescompter, en pool position, les équivalents taxe carbone, sur le marché réel de la pollution.

Le coup est énorme ! Les entreprises polluantes produisent pour des consommateurs (citoyens et contribuables. Société de consommation oblige, pouvoir d´achat idoine, ce sont les riches qui consomment le plus. Ils devraient donc racheter le manque á polluer aux pauvres gueux, mécréants de la consommation, qui ne peuvent consommer pour bien polluer. 

All pollution to the « poor » people !