YES WE CANNES ! OK CORRAL part 2
N°19
YES WE CANNES ! OK CORRAL part 2
by Henri KALA-LOBÈ
YES WE CANNES ! OK CORRAL part 2
by Henri KALA-LOBÈ
Part One : il était question du bradage de patrimoine public audiovisuel du contribuable, à de gros privés, d oligopole de groupes intégrés (prod', distrib', exploitation), du non respect des intermittents par les prod', et, et, du citoyen qui finance doublement ce soutien à la prod' cinoch et téloch:.comme contribuable, et comme consommateur. Vu le prix des places de ciné...
PART 2
Novembre 2010, l’obligation d'investir -dans la prod'-
fut étendue á 72 médias audiovisuels dits à la demande, dont la
télévision
de rattrapage (revoir,
gratis, des programmes après 1ère
diffusion), et les services payants à l’abonnement ou à l’acte.
2012, les DIFFUSEURS
sont les principaux
financeurs *)du cinéma
296M€, Canal+ 186,4M€, France TV, 50,6M€, ;les
chaînes payantes -câble et satellite- 37M€ *)de audiovisuel
657M€: France TV 409 M€, Canal+,
54 M€. 34 M€ pour le câble et le satellite. La TNT: 26 M€.
Les services en ligne –minimes- sont en nette augmentation.
Le financement des
chaînes publiques est assimilable á un transfert opéré du
contribuable vers les entreprises du cinéma et de l´audiovisuel.
L’effet
de transfert -sur le contribuable- est quasi total. Ce transfert est
estimé à 387,7 M€, pour France TV.
Sur les 1,2 Md€ investis par les chaînes, 447 M€ adossés
sur des ressources fiscales, sont assimilables á du financement
public. Ok
Corral recommande de “limiter
la redondance de l´intervention publique”...
2012, le financement -privé et public-
est de 1,2Md€. Même si le financement public est minoritaire, il
est indispensable, car venant en complément du préfinancement, pour
le sécuriser, il conditionne les autres financements, en confirmant
la faisabilité du film. Le
préfinancement des œuvres -par des tiers financeurs- a pour
contrepartie leur intéressement aux recettes futures..
Préfinancement:
minimum garanti récupérable sur les recettes d´exploitation, voir
sur les cessions de droit.
Une partie des recettes d´exploitation de
tous les films diffusés, en France, mêmes étrangers (surtout
américains), est fiscalement affectée au CNC.
Le producteur délégué est le seul á
bénéficier d´un “droit
de couloir” sur les
recettes.
La France est non seulement le 1er
producteur de film en Europe, mais en plus, 50 á 60% des films
d´initiative française (á 100% ou á majorité française),
réalisés ces 10 dernières années, sont des 1ers
ou 2èmes
films.
Allez, un p´tiot cocorico, Ok
Corral! “Avec
une part de marché national -en salles- comprise entre 30 % et 45 %,
en 2002-2012, la France apparaît, sans conteste, comme le pays
européen qui résiste le mieux à la concurrence américaine, loin
devant le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’ Italie.”.
Cependant, poursuit Ok Corral, l´Exception
Culturelle Française est en
danger! La hausse fulgurante des coûts de production est dûe á
“deux
pratiques qui nuisent á la transparence des conditions de
rémuneration.”
La Rémunération en
participation des auteurs,
réalisateurs, interprètes et producteurs qui permet de gonfler les
devis prévisionnels.
La Rémunération
des Artistes-Interprètes,
4ème
poste budgétaire. Le hic? Le régime du Droit á l´Image des
Artistes-Interprètes aL.7121-8
Code du
travail. Les rémunérations
ont explosés, n'étant pas considérées comme des salaires, mais
inscrites au poste “Droits divers”. Leur progression, 119%, de
2003 á 2012, “a
atteint 8M€ ...”.
Certaines pratiques font toucher “avant
même le début du tournage une somme minimale susceptible de leur
être attribuée, en complément de leur rémunération, sous la
forme de droit à l’image.”,
s´indigne OK
Corral! Afin de “minorer
artificiellement le salaire (pour) réduire les … cotisations
sociales”, et “compenser
cette minoration par un complément de rémunération déguisé en
droit à l’image”. Il
existe aussi “des
avances consenties en cas de pré-achat…par des TV… leur montant
étant indexé (sur le pré-achat), que l’œuvre soit ou non
finalement diffusée.”
En bon gentleman, Ok
Corral ne saurait remettre en
cause ce droit, légal et légitime, á l´image. Mais la
“pratique consistant à verser, avant ou pendant le tournage, des
avances à ce titre sans considération de l’exploitation effective
de l’œuvre peut être tenue pour abusive.”…
Il y a eu 193 millions d’entrées en
2013, en France:2,9 entrées par habitant! Seuls quelques succès
bénéficièrent de cette manne. Sur les 272 films agrées par le
CNC, pour 500 á 600 sorties annuelles, une trentaine de films draine
la moitié des entrées en salles, depuis 2011. en 2012, dix films
firent le tiers des entrées.
Ok Corral
d´en déduire, plus il y a de thunes, plus ça cartonne! les films
dépassant 7M€ (près de 50% des investissements
cinématographiques) faisaient 43,5% des entrées, en 2003, et 67,2%,
en 2011.
Autre problème, la saturation de “la
fenêtre
télévisuelle”, due “á
la multiplication des chaînes et le développement des modes de
consommation délinéarisés (le consommateur –téléspectateur?-
peut choisir le
programme qu´il veut regarder)”,
par opposition aux “services
linéaires” des TV
hertziennes. Plus l´abus des rediffusions, moins de 10%, en 2006,
34%, en 2012. D´où érosion de l´audience, baisse des recettes
publicitaires
le PARADOXE de la DISTRIBUTION..
Dans la distribution
en salles, domaine
structurellement déficitaire, les “à-valoir”
ne suffisant plus, on assiste á une mode des mandats
groupés,
“pour capter
les recettes sur plusieurs fenêtres d’exploitation”,
au détriment des mandats uniquement sur la salle,en désuétude,1,7
%, en 2012. On parle de collatéralisation
croisée, qui “consiste
à garantir et à compenser les éventuelles pertes d’exploitation
du film sur un support de distribution par un droit sur les gains
éventuellement réalisés sur un autre support”.
Ok Corral,:
“Si cette pratique
répond à une volonté de lisser le risque pris par les
distributeurs, elle contribue, à éloigner … le producteur de
l’intéressement aux recettes d’exploitation de son film”.
Malgré leur hétérogénéité, c'est bien
le dynamisme des distributeurs indépendants qui pré-finance la
majeure partie des films français. De 247 sociétés en 2001, on est
passé à 438, en 2012. Comme les agents dormants, il existe des
sociétés “dormantes
ne distribuant aucun film inédit dans l’année”.
(ou moins d´un film/an). Si “le
nombre de sociétés croît, la part de sociétés « actives »,
ayant distribué au moins un film inédit dans l’année,
diminue”,39,5%, en 2002,
29,5%, en 2011, constate OK Corral.
2010, le secteur de la distribution
enregistrait une perte de 28,9 M€. L’édition et la distribution
vidéo, (dont le chiffre d’affaires est moindre : 782,5 M€,
contre 2,3 Md€, pour la distribution en salles), eurent un résultat
positif, de 24,4 M€. Chiffres á relativiser, dit Ok Corral :
“
Si les
chiffres de l’INSEE reflètent bien la faible rentabilité de la
distribution en salles, ceux-ci sont établis à partir de l’activité
principale déclarée par les sociétés. Les sociétés de
distribution exerçant majoritairement plusieurs activités,
certaines ne sont donc pas incluses dans ces statistiques.
”
Quant au
soutien à la production audiovisuelle : des performances sans
rapport avec les montants investis, titre Ok
Corral!
“... la production
cinématographique relève ... d’une économie de l’offre, la
production audiovisuelle correspond davantage à une économie de
commande : ...les ... projets ne peuvent se concrétiser qu’à la
condition qu’une chaîne de télévision endosse … le financement
et les risques ...”
« Si
le cinéma n’est plus le média de l’image dominant, il est
toujours le seul dispositif capable de projeter le spectacle de
représentations profondément politiques, de visions d’organisations
identitaires et sociales »,
chute Franck Bousquet, de l’École Sup. d’Audiovisuel, Toulouse
II.
On se calme, ok, Corral? Les lumières se
sont éteintes, samedi 24 mai, á Cannes, pour que le peuple, absent
des marches au tapis rouge des people, puisse aller voter, dimanche
25 Mai, pour les Européennes. Yes we can!
L´abstentionnisme, maître de cérémonie,
décrocha la Palme d´Or. Le parti de la fille-á-son-papa (qui a
encore fait des siennes, en Allemagne, en mode fureur de vivre) gagna
le meilleur rôle, au grand dam du parti au nom de la rose qui a
perdu “.cette
vesprée, sur les plis de sa robe pourprée, et son teint au votre
pareil.”.. Intermittent du spectacle va !
illustrations Malam'a ESSOA
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