Á QUEL SEIN SE VOUER ?

N°16

Á QUEL SEIN SE VOUER ?

by Henri KALA-LOBÈ

Les histoires d´agressions sexuelles, du métro de Lille, á la visite guidée de la PJ parisienne, reposent pour la nième fois le problème du respect de la Femme sur laquelle se posent des regards de mâles dominants qui, sous prétexte qu´ils ont l´eau á la bouche, elles ne doivent pas être farouches ! Sinon, mal leur en cuira ! Car il s´agit bien que d´une incontournable question de respect.

Quelle éducation, quel civisme, quelles civilités faut-il inculquer aux hommes, afin de ne plus être impliqué dans des agressions sexuelles ? Vaste débat ! Où les premiers coupables sont les hommes, les femmes les éternelles victime. Est-ce cela, l´éternel féminin, thème galvaudé tant chez les féministes que chez les machistes (beaucoup plus) ?

Á force de systématiquement dénuder les corps de femme pour vendre et vanter la société de consommation jusque dans ses produits les plus stupides et abrutissants, á force de cristalliser l´image de femme objet sujet de nos vils et veules désirs, pour le bon plaisir de notre underbelt politic,  nous ne faisons que prôner une culture de la femme strictement limitée aux trois premières lettres du mot CULture… 

Sans oublier de dire -en passant- que SOS Femmes battues compte plus de 3 millions de fidèles ! Triste secte des victimes du sexe ! Comme si le droit de vote des femmes –dont on célèbre le 70^ème anniversaire- impliquerait droit de viol pour les hommes. Comme un legs, un héritage des hérauts du droit de cuissage seigneurial sur « toutes des salopes qui ne pensent qu´á ca ! » Ben voyons… Trop facile ! Trop primitif ! Ces comportements de porcs, juste dignes des Orcs de Mordor, où nulle Elfe ne dort.

Et ca se dit société évoluée !

Bien sûr, il y a des lois, des condamnations. La belle affaire ! Le Procureur de la République, á Lille, parle même d´ouvrir une enquête pour non assistance á personne en danger. Çà va chercher dans les 5 ans de prison, á des amendes pouvant atteindre les 75 000€ ! Alors que l´agresseur –du métro de Lille- ne prendrait que 18 mois !!! Et la victime, traumatisée, dans tout ce bordel sans tendresse aucune, que gagne-t-elle ? 

Avant de légitimement s’offusquer sur la sociétale passivité des personnes présentes sur les lieux de l´agression, personnes témoins lobotomisés par l´individualisme ambiant, où aucune solidarité n´est de rigueur, la mode étant plus á la recherche télévisuelle du maillon faible que dans le questionnement sur le chaînon manquant, force est de constater l´inutilité de l´arsenal répressif et sécuritaire en service –restreint ?-.

Á quoi servent tous ces musclors et autres super-Jamie qui bombent le torse savamment (payés par le contribuable, via un ticket ou un abonnement) ? Jamais là quand il le faut ? Toujours le même débat : répression ou prévention ? 

La répression, option choisie, ne peut qu´aboutir á ce genre de manquement, quand une femme est publiquement agressée sexuellement (en plus !).

La prévention serait d´éduquer les hommes á ne pas se comporter sexuellement de cette sorte.

Hé ben non ! On préfère opter pour le passage en force, et ramener ainsi ces écervelées de brebis égarées á la raison –du plus fort, toujours la meilleure…-. Fini le temps des bigoteries antérieures á l´hypocrisie petite bourgeoise psycho rigide du « Cachez ce seing, que je ne saurai voir… ».

Et comme si cela ne suffisait pas, il y a cette abracadabrante histoire de moeurs sur cette touriste canadienne, éméchée (forcement), en visite guidée á la PJ parisienne… 

Vrai vrai, Femmes  ô! On ne sait plus á quel seing se vouer ! Heu pardon : saint…