mardi 12 mai 2020

BLOG N° 61 DISTANCIATION (PRÉVENTION vs RÉPRESSION)



BLOG N° 61   DISTANCIATION (PRÉVENTION vs RÉPRESSION)


By Henri KALA-LOBÈ

SOMMAIRE :

PRÉVENTION vs RÉPRESSION §7
ANTISOCIAL  §14
SÉNAT ET VIRUS                        §16
POISSE, MAN ! §20
EPHAD et EUTHANASIE § 28
AFRIQUE SANS FRIC… §29
…C’EST PAS CHIC !                     §35
PALU & CO    §39
CHINE vs USA  §45
UNESCO et ÉGALITÉ SCOLAIRE § 49
PRIX mondial de la LIBERTÉ de la PRESSE  §55
LA DG CONDAMNE  §56






DISTANCIATION, cf. Bertolt BRECHT : “fait pour un auteur, metteur en scène ou acteur de créer une certaine distance entre le spectacle et le spectateur, afin de développer l´esprit critique de celui-ci par le choix du sujet, par certaines techniques de mise en scène, par le jeu des acteurs. ”


31 décembre 2019. La Commission sanitaire municipale de Wuhan, province de Hubei (Chine), signale des cas de pneumonie. Un nouveau coronavirus est identifié.
1er janvier 2020. L’OMS : met sur pied une équipe d’appui à la gestion des incidents (IMST) aux siège, bureaux régionaux et bureaux de pays, plaçant l’Organisation en état d’urgence pour affronter la flambée. 1er SOS.
4 janvier 2020 : signale, sur les médias sociaux, ce cas de pneumonie -sans décès- à Wuhan.
5 janvier 2020 : publie son premier bulletin sur ce nouveau virus, pour les milieux scientifiques, ceux de la santé publique et pour tous les médias, avec évaluation des risques et des conseils, en écho de ce qu’indiqua la Chine à l’Organisation sur l’état de santé des patients et la riposte à mettre en place.


§2 Toute personne -se- doit -de- mourir. Tautologie, et non totologie la science des niyé man ou totos. Fatalité inéluctable, inéluctable fatalité. Nul ne peut ne pas mourir. Mais pas de cette façon, même s’il n’existe pas de plus belle mort que d’autre. C’est dans les films. Pas le corona virus.
Et l’atmosphère devint chargée de nostalgie et de mélancolie. Pourtant, on respirait mieux qu‘à Paris, au mois d’août, en écoutant Billie Holiday chantant « Autumn In New-York », tout en lisant « l’Automne à Pékin » de Boris Vian, quand un seul être vous manque et que tout est à repeupler. 
Désormais, on ne joue plus des coudes, on ne lève plus le coude, on ne se serre plus les coudes. Non ; on se donne le coude dans lequel on se doit d’éternuer ! C’est quoi ce boxon ?

§3 Voilà une histoire qui débuta en Chine. Tous (entendez les grands de ce monde, donneurs universels de leçons universelles) de se gausser sur le réveil chinois suspect sujet à caution, se moquant de ces mesures préventives dignes d’un pays des plus répressifs et liberticides. Impensable dans les vraies et dignes démocraties historiques. Et voilà que le monde occidental hégémonique, donc arrogant, victime de ses tares, se retrouve à se battre comme des chiffonniers, pour une poignée de masques made in China low cost, mauvais western soja, sur le tarmac d’un aéroport de l’Empire du Milieu !

§5 « Même la vitesse de la lumière ne peut rattraper une erreur… Tout le monde peut parfois parler sans réfléchir, mais éviter de se moquer des autres, afin d’éviter des catastrophes, est tout à fait possible. » p. 233, cf. « Les Principes de Gouvernance de la Chine Ancienne », recueil original du Qunshu Zhiyao.

§6 C’était pire qu’une vente aux enchères pour foire d’empoigne ! C’est le Confinement…D'aucuns, prétentieux, prétendirent que de telles épidémies n'étaient le sort que des pays pauvres. Et que, ça n'arrivait qu'aux autres. Mais nous sommes tous des autres pour les autres.
Entendez, on ferme les frontières occidentales développées contre l’invasion des gueux de la terre, attirés par le centre du monde comme les insectes nocturnes par l’ampoule électrique (et non la lampe tempête sous développée). Hé ben non. C’est l’inverse qui se produisit. Les Sur Développés de la Terre, pestiférés, sont contraints de se confiner dans leur opulence développée. Quelle idée d’aller, en ces temps de corona, en ces contrées obscurcies par le sous développement, pour être accueilli par deux semaines de quarantaine chaudement tropicalisée et trop roots quoi, sans eau courante pour se laver les mains et j’en passe ! Quel virus raciste ! Plus des trois-quarts des morts ont pour sépulture l’Occident. Rien ne va plus. Faites vos jeux ! Cela se doit d’être mondial, puisqu’occidental. De parler même de guerre, à défaut d’une troisième générale mondiale.

PRÉVENTION vs RÉPRESSION

§7 Cela ne fait montre que de l’irresponsabilité des soi-disant responsables politiques qui, faisant fi de la personne humaine, occupés onubilés par leur ego qui ne s’abreuve que de la soif du pouvoir, ont laissé sur le carreau trop d’innocentes victimes. Confinez-vous qu’ils disaient, et non plus ce bon vieil engagez-vous des familles.
Nous savons pourtant que prévenir vaut mieux que guérir. Le concept de guerre préventive existe bien. Sauf quand on préfère la répression à la prévention. Nous sommes en pleine répression régression humaine. Assignés à résidence comme disait cette avocate.

§8 Ces irresponsables politiques, occidentaux développés adeptes forcenés et outranciers de la répression, ayant loupé le coche de la prévention, prirent la mouche du coche de la répression pour masquer leurs erreurs. Il ne s’agissait pas de 3 D, ni de 5 G (on dirait un langage de dealer pour toxicos accro’ à la conso mon coco). Ni d’IA. Ni d’aller sur Mars. Non. Il s’agissait juste de fabriquer de vulgaires masques, même pas pour folles et grandes noces ou festivités à venir à Venise pour la sauver des eaux. Alors parler de tests et de vaccins, pensez-vous qu’on pouvait si aisément  s’en sortir?

§9 Quand on ne sait pas, et qu’à haut niveau on rame et pagaye, le plus simple c’est, non pas de changer de pirogue et/ou de pagayeurs, mais de surabonder dans l’information, la désinformation et autres manipulations de l’information. Et d’asséner, à satiété, à ce bêta de peuple qu’il n’a qu’à bien respecter les consignes de l’alpha du pouvoir. De prévoir des amendes (lourdes et -dis-proportionnées à la gravité de la situation… et peu’t’ben pour aider à payer les masques) et même des peines de prison… Pour aussitôt  libérer plus de 6 000 détenus de droit commun des prisons surchargées de France et de Navarre, dont on ne connait toujours pas le niveau de contamination… Ce ne sera que 6 000 et quelques chômeurs  en plus. Au point où on en est… Ça va relancer le chômage.

§10 Au lieu de distribuer des amendes, il eut été préférable de  distribuer des masques. Prévention.

§11 C’est alors qu’on se découvre. On apprend à applaudir de l’importance du corps hospitalier et médical. Des médecins  et infirmier(e)s sont ainsi mort(e)s pour honorer le serment d’Hippocrate, face à la meute criarde des thuriféraires du sermon des hypocrites de la politique. C’est alors qu’on commence à comprendre le dévouement et l’abnégation des enseignants -qui ont aussi des enfants- pour éduquer et instruire les pupilles de la nation et autre tendre enfance, pendant que d’aucuns se délectent les papilles sur ce que devraient être l’enseignement modèle pour enfant modèle, même sans parent -monoparental entre autres - modèle. Et que vivre H/24 avec ses propres gosses, c’est chaud !

§12 Ça fait trop longtemps qu’on devrait revaloriser les salaires des enseignants et du personnel hospitalier, sans oublier les pompiers. Ça fait trop longtemps qu’on devrait clarifier les actions associatives sur le terrain, et non de se voiler la face et mettre les voiles lors du bal masqué du bénévolat. N’est-ce pas là un aveu du constat de l’échec des pouvoirs publics et des élites financières surtout. Le statut fiscal de fondation, c’est bien pour Notre Dame, pas pour Quasimodo. C’est -ça- notre drame, disait une jeune femme, rue du Maître-Albert, le soir même de cet incendie, avant que cela ne soit repris à la une d’un quotidien à la page.

§13 Où l’on se rend compte du rôle du Sénat et du bicamérisme, dans un régime présidentialiste. Notamment lors des votes sur l’état d’urgence sanitaire sécuritaire et sur la loi rectificative budgétaire, suite au dit état d’urgence. Le Pouvoir n’est majoritaire qu’à l’Assemblée nationale. Pas au Sénat. Et comme ça commençait à jaser, jamming et impro over lines, dans les chaumières… Après les Gilets Jaunes, la grève des hôpitaux. Et celle des avocats alors ! Parce qu’une loi d’urgence étant forcément et férocement liberticide et que l’avocat est le défenseur du citoyen-contribuable-consommateur électeur. Ça pose un petit problème. Parce qu’il s’agit d‘état d’urgence sanitaire et que les hôpitaux, maltraités par le pouvoir en place, étaient déjà en grève avant la cata’. Ça pose encore un autre petit problème. Sans parler du 5 Décembres dernier, qui raviva la flamme syndicale. Quant aux retraites alors, vu le traitement réservé aux EPHAD, on ne peut qu’être inquiet. ‘Fait pas bon d’être vieux. Nous ne vieillirons pas ensemble. L’été sera chaud avec le déconfinement… Sans oublier les impôts… Certains centre des impôts (CDI), surbookés, faute de grives en personnel, en étaient réduit à se contenter d’horaires -et d’honoraires- de merles (et non de merlans) pour n’ouvrir que de 9 à 11 et 13 à 15 heures. Quant aux Caisses d'Allocations Familiales  …

ANTISOCIAL

§14 Ce qu’il y avait d’inadmissible, car antisocial dans ce virus irrévérencieux, c’est qu’il toucha d’abord les plaisirs des riches au lieu des gueux. C’est tel palace parisien qui se plaignait de l’inoccupation de ses luxueuses et chèrissimes suites, à telle enseigne que ses dirigeants parlaient même de mettre leur personnel en chômage partiel. Du jamais vu ! Ce furent les industries du luxe et de l’argent qui en pâtirent, en premier lieu. Tourisme, aviation et hôtellerie de haut vol. Pas le camping et la transhumance. Depuis quand les rentiers des hautes terre devaient-ils souffrir avant les prolos de la basse terre ?  Rassurez-vous, l’ordre sera rétabli par le manque de lits dans les hôpitaux publics, motus sur les cliniques privées, favorisant un traitement à la carte, alors qu’on manque cruellement de personnel et de lits. C’est au pouvoir de susciter des vocations par des formations appropriées, et non de nous la faire à l’envers, en mode " la Cigale et la Fourmi ".

§15 On fit même payer, à l’entrepôt réquisitionné par l’État (pour la 2ème fois), à Rungis, le plus grand marché de l’UE, le dernier hommage rendu aux personnes défuntes. Ça fait quand même mauvais genre. Ce n’est pas grave, la honte ne tue pas. Apparemment… Sandrine Thiéfine, présidente du réseau des pompes funèbres de France s’offusqua (sur une chaîne en continu qu’on peut difficilement qualifier de gauchisante) de ce qu’on fit payer le passage d’un cercueil à Rungis, alors que morgues et crématoriums étaient débordés. Les six jours légaux pour enterrer dépassés, on fit payer un supplément quotidien, ainsi que la salle -60 minutes chrono- pour dire au revoir à la personne qui n’est plus. Sinon, c’était dix minutes, au pas de course, pour un cercueil zingué, sans hublot, comme pour les pestiférés… On ne sait même pas qui est dedans…

SÉNAT ET VIRUS         

§16 Toute loi est régie sous le principe de l’annuité budgétaire. Un arrêté doit y mettre fin, sinon elle a toujours cours. Surtout s’agissant des lois d’urgence. Sinon, elle est toujours valide et valable… La prolongation de deux mois, le samedi 2 mai 2020, jusqu'au 24 juillet, de l'état d'urgence sanitaire était dans le texte du 24 Mars dernier. " Doit-on lever le confinement avant la fin de cet état d’urgence sanitaire ?

§17 RAPPEL. Mercredi 18 mars 2020, le projet de loi d'état d'urgence sanitaire est présenté au Conseil des Ministres par Édouard Philippe, 1er  Ministre.   Jeudi 19 mars 2020, le Sénat l’adopte en première lecture. Samedi 21 mars 2020, l'Assemblée nationale, à son tour, l’adopte en première lecture, mais en supprimant la date fixée pour le dépôt des candidatures au second tour des Municipales, et en renforçant les sanctions sur le non-respect du confinement entre autres (encore et toujours de la répression). Dimanche 22 mars 2020, la commission mixte paritaire (députés et sénateurs) s'accorde  officiellement sur une version finale du texte, (après débat sur les aspects liberticides de cette loi d’urgence). Lundi 23 mars 2020, la loi d'état d'urgence sanitaire est promulguée. Mardi 24 mars 2020, la loi d'état d'urgence sanitaire est déposée au Journal OfficielSamedi 2 mai 2020, sa prolongation de deux mois, soit jusqu'au 24 juillet, est présentée en Conseil des ministres, avant d'être examinée, lundi 4, par le Sénat et dans la semaine par l'Assemblée. … La droite qui avait voté contre ce lundi 4, vota pour le samedi 9 non sans avoir arraché, dit-elle, des concessions sur des libertés fondamentales. Le texte, soumis au Conseil Constitutionnel que  l’opposition sénatoriale -les majorités d’hier- envisageait de saisir, tout comme le Président de la République, fut partiellement validé, les sages censurant ce qui avait trait au traçage des potentiels malades et à leur isolement

§18 L’article 45, alinéa 1, de la Constitution  stipule : « Tout projet ou proposition de loi est examiné successivement dans les deux assemblées du Parlement en vue de l’adoption d’un texte identique ». D’ où un mouvement de va-et-vient entre les deux assemblées, communément appelé « navette ». En cas de désaccord, une commission mixte paritaire (CMP) intervient. Le bicamérisme de la Ve République n’étant pas égalitaire, la prééminence de l’Assemblée nationale, élue au suffrage universel direct, prévaut sur le Sénat (élection au suffrage universel indirect par plus de 160 000 grands électeurs). 

§19 La navette  classique, en cas d’accord spontané entre les deux chambres, prend fin lorsqu’une assemblée adopte sans modification le texte précédemment adopté par l’autre assemblée. En cas de désaccord persistant, soit au terme des deux lectures par chacune d’entre elles, soit après une seule lecture si le Gouvernement décide d’engager la procédure accélérée (en principe, lors du dépôt du projet de loi), le 1er  Ministre peut ouvrir une procédure de conciliation, qui n’est cependant pas obligatoire, où interviendra la CMP. Rappelons que la procédure accélérée et celle du 49-3 (adoption  d'une loi sans passer par le vote de l'Assemblée) furent diligemment appliquées pour les Retraites, alors même que le Gouvernement est largement majoritaire à l’Assemblée. Pour vous dire qu’avant le corona virus, le président de la République, Emmanuel Macron, avait plutôt du mouron à se faire pour continuer à être ce bon berger qui s’occupe bien -ou pas- de ses moutons de Panurge.

POISSE, MAN !

§20 Pourtant tout avait bien commencé pour ce Flash Gordon de la politique, candidat jupitérien élu à l’Élysée. Les Bleus gagnent le Mundial 2018, chez Vlad’-the-Glad, en plus ! Triomphe à la romaine (bis) sur les Champs, avant que la liesse populaire se voit spoliée de sa fête, par un sbire de l’Élysée chargé de détourner le char des Bleus, à la présidence. C’était un lundi. Le lendemain matin, un mardi donc, commença l’affaire Benalla. C’est la poisse, Man…

§21 2019, un lundi encore, Notre Dame brûle ! Pire que Paris brûle-t-il ! 200 millions € sont récoltés fissa vite fait bien fait, pour y remédier. Il faut faire revenir les touristes. Les pauvres et les gueux peuvent bien attendre, avant de pouvoir y retourner prier. Ça fit jaser dans les chaumières des SDF, pas dans celles des sans difficultés financières. C’est la poisse, Man…

§22 2020, c’est le corona virus. C’est la poisse, Man…

§23 Entre temps, toutes les élections présidentielles, législatives, européennes s’étaient soldées avec des taux d’abstention record, sous la Vème République. Du jamais vu. Quant aux municipales 2020, le premier tour connu le record absolu de pourcentage d’abstention d’une élection, en France ! Tout ça pour, autre première aussi, que le second tour n’ait pas lieu. Que d’innovations dans la vie politique française.

§24 Du coup, même la décentralisation administrative, bloquée par le pouvoir exécutif depuis, pourrait avoir lieu. Le gouvernement, ne voulant pas porter seul la responsabilité du confinement scolaire, botta en touche en direction des maires qui se plaignaient déjà de la suppression -décidée par le Pouvoir- de la taxe d’habitation. C’est d’un chevaleresque.

§25 Tout le monde est précaire. Atermoiement et confinement.
Maintenant qu’il y a l’épée de Damoclès du corona virus qui couronnent nos têtes, l’évidence, de tous les dégâts collatéraux qui lui étaient préalables, ressort comme le nez au milieu de la figure. Le politique ne va-t-il donc rien résoudre, si ce n’est tirer la couverture à lui ? Nous ne dormons pourtant pas dans le même lit. Le politique s’occupera-t-il de nous bercer ? « Une chanson douce, pour douce France » : Save the Children. Nous sommes tous enfants de la Terre.

§26 On reporte les charges patronales, mais pas salariales. Faites vos jeux !
Il est évident que les grosses cylindrées du MEDEF-CAC40 recevront des aides en milliards €. Mais rassurez-vous, le Président, bon prince sans rire, parle de débloquer 20 millions € pour faciliter la pratique et l’usage du vélo, après confinement. Si avec ça on ne gagne pas le Tour de France.

On sait aussi que la crise profite aux riches. Il y aura beaucoup de spéculations et de faillites. Sans compter les arnaques en tous genres.

§27 On constate aussi que toute situation conjoncturelle, aggravant et se greffant sur des problématiques  structurelles et infrastructurelles non résolues, malgré qu’elles soient cycliques, aggrave le cynisme politique de mise.
Le chômage partiel, comme son nom l’indique, ne sera pas éternel, pas comme « ta douleur du Perrier/Et les tristes discours… ».
Et, intersectionnalité oblige, les femmes battues le furent encore plus et en plus grand nombre. C’est d’un chevaleresque…
La qualité de l’air s’est bonifiée. On voyait des bêtes sauvages, en Europe se réapproprier des lieux urbains, alors qu’on tuait à qui mieux-mieux dans les réserves naturelles, en Afrique, pain béni pour les braconniers qui s’en donnèrent à cœur joie, et que la couche d’ozone, insensible et immunisée contre le corona, continuait de s’agrandir.


EPHAD et EUTHANASIE.

§28 Quand on voit le sort réservé au IIIème Âge (et plus s’il y a affinités, ce dont d’aucuns commencent à douter), en ce troisième millénaire, y’a d’quoi être perplexe. ‘Fait vraiment pas bon d’être vieux. Après la canicule de 2004, le corona 2020 qui n’aime pas la chaleur. Mais ne donner, quotidiennement, que les chiffres des morts dans les hôpitaux publics et les EPHAD… C’est d‘un discriminatoire d’afficher ainsi le 3ème Âge. Tout cela pour rejouer le serment des hypocrites, tous unis contre l’euthanasie. Et au moindre pépin, de les laisser mourir ainsi. C’est honteux. Oui je sais, la honte ne tue pas…Même en Suède, c’est la cata…

AFRIQUE SANS FRIC…

§29 Les pays africains ont très vite et hermétiquement fermés leurs frontières. Quelle étanchéité ! Ce qui est rare. S’il pouvait en être de même pour toutes leurs richesses et ressources. Il s’agissait surtout des aéroports, confer aux vols venant de l’UE, comme une défiance sanitaire, méfiance généralisée envers l’Occident, après la vache folle, la grippe aviaire… Les frontières terrestres restent ouvertes à l’émigration sauvage pour d’autres cieux apparemment plus cléments pour tout indigène fuyant son pays bien aimé pour devenir un immigré mal aimé. Quant à Ebola, ce ne fut pas mondial, mais africain, voir même pas panafricain ; ce qui en limita la médiatisation, si ce n’est des soupçons de détournements de virus pour guerre bactériologique. On ne rappellera pas le napalm, utilisé en pleines guerres d’Indochine et du Viêt Nam, tant par les Américains que par les Français. C’était la guerre.

§30 Les incertitudes démographiques, en Afrique, font qu’on ne connaîtra jamais le nombre exact de victimes (pas seulement qu’en Afrique), puisqu’on ne connaît même pas exactement le nombre de vivants.

§31 Mais on sait avec certitude qu’une épidémie de ce genre, situation conjoncturelle, sera catastrophique pour l’Afrique vu et su toutes ses carences et lacunes structurelles et infrastructurelles. Il suffit de voir pour le paludisme, première cause de mortalité au monde, qui, chaque année depuis, sévit majoritairement en Afrique. C’est du pur néocolonialisme ou sous développement. À savoir un système qui n’a pas su moderniser les traditions africaines, ni tropicaliser les occidentalisations, car partant d’une conception des plus étroites et bornées de la culture et des cultures pour se replier sur soi-même, arguant des crimes passés contre l’humanité négroïde pour mieux dénier aux peuples noirs le droit à la dignité. Ce n’est pas de la contre culture, c’est du refus obstiné et obtus d’une conception de la culture qui ne sera jamais ouverte. C’est de la non double culture, de l’anti double culture à souhait. L’urbanisation sauvage, due à un exode rurale tout aussi sauvage causé par la faillite généralisée des caisses de stabilisation des matières premières agricoles, a aggravé la situation en multipliant les foyers paludéens. Avec le corona virus, c’est le retour forcé aux ressources des sources du Lèdge (village). Car s’il y a du travail en ville, et encore plus de chômage, il y a à manger au Lèdge. Il suffit de cultiver la terre mère nourricière.

§32 Le quartier du Marais doit son nom au marécage qu’il était avant. Le marécage est le lieu de prédilection, résidence et villégiature du paludisme-dengue-malaria-fièvre jaune-chikungunya et autres appellations qui piquent comme un moustique. L’Italie et la Sardaigne aussi étaient touchées. Et la Floride, alors, et ses Everglades, région marécageuse ? On éradiqua. C’est-à-dire que c’est toujours possible d’éradiquer, plutôt que de laisser empirer au nom de l’en voie de sous développement, et quémander pitoyablement l’aide internationale.


§33 Notons, paradoxe, qu’un confinement à l’occidental, en Afrique, aurait fait plus de victimes que l’épidémie. Il est des choses qu’on fait, non pas pour se donner bonne conscience, mais parce qu’on n’a pas de bonne conscience.
Le palu s’attrape par la piqûre du moustique anophèle, plus bodybuildé que le corona virus.

§34 Avant, contre le paludisme (palu), il y avait de la citronnelle qui était plantée au tour de toute habitation en dure, carabotte et case. L’État faisait même répandre -par avion à hélices- de l’anti moustique dans les zones d’eaux stagnantes et moites, dernier domicile connu dudit anophèle. Les toits des maisons étaient alors en branchage de palmier-cocotier, façon chaume tropicalisée. Puis on imposa la tôle transformée ; ça fait moderne et développée, puisque de procédé occidental. Il se mit à faire encore plus chaud ; il y avait de moins en moins d’arbres, de plus en plus d’immeubles : ça rapporte plus. Les moustiques pullulèrent et les eaux stagnantes prirent leurs aises en ces contrées marécageuses, groovant au rythme de la mangrove. On oublia la citronnelle. De nos jours, ce sont des ingénues  nostalgiques qui, revenant au Pays bien aimé -en pleurs- en  vacances je n’oublie pas tout, ramènent de la citronnelle en vaporisateur pour contrer le palu.


…C’EST PAS CHIC      


§35 C’est ça le néocolonialisme. Oublier, voir vouloir détruire, un procédé traditionnel qui tenait la route, sans l’améliorer traditionnellement ni le moderniser par transformation, laissant le champ libre à tout produit colonial -même en de ça du procédé traditionnel- qui pourra le remplacer. Pendant ce temps, le nombre de paludéens augmente… Il n’ y a pas de plus-value envisagée sur l’efficacité du procédé artisanal traditionnel auquel, qui plus est, on dénie tout substrat culturel. Il n’y a pas de modernisation par industrialisation du procédé antique, la localisation de l’industrialisation étant out of Africa. C’est de la non double culture… La matière première à transformer vient d’Afrique, marché de destination pour personnes de pays à faible PIB par habitant. Et puis, Out of Africa n’ayant pas besoin de ce produit, pourquoi le transformer en Occident et ne pouvoir l’y vendre, pour ne le vendre qu’en Afrique ? C’est l’inverse de la délocalisation et du dumping social. Il n’existe pas de produits de grande consommation médicale ou alimentaire, dont la matière première venant d’Afrique, qui serait transformée en Occident pour le marché africain. Ce serait une hérésie allant à l’encontre de l’histoire…coloniale, il s’entend.

§36 Dans cet ordre d’idée, évoquer l’effacement de la dette publique des pays africains, pour les « aider » encore et encore à se prévenir ( ???, subtile répression) du corona virus –seulement ? - est d’un cynisme de mauvais aloi. Comme ça, d’un coup de baguette magique, on effacerait tout et on recommencerait tout à zéro sans Zorro pour contrôler la bonhomie du sergent Garcia ? C’est quoi ces droits au vol et au pillage ainsi confirmés et non confinés ? Sans rapatrier toutes ces sommes faramineuses détournées et dormant dans les comptes des comptoirs occidentaux et autres paradis fiscaux éperdus ? La théorie des biens mal acquis, c’était déjà du n’importe quoi, puisque ne s’attaquant qu’au fait néocolonial, et non au fait colonial qui n’aurait été que bénéfique. Imaginez-vous ces sommes colossales, ainsi out of Africa, qui pourraient aisément renverser tout pays africain, quelque soit sa richesse et son opulence, qui ne marcherait pas droit et filerait un mauvais coton ?

§37 Encore une preuve du racisme de ce virus. Tous les états du monde sont endettés. La plus grosse dette publique au monde est celle des USA. Pourquoi n’effacer que la dette publique des pays africains, dont les sommes détournées dans des comptes et autres, out of Africa, surpassent de loin ladite dette africaine ?

§38 Ce n’est pas parce qu’ils n’ont pas bonne conscience, qu’ils ne sont pas de bonne conscience (bis). Qui « Ils » ? Des noms…

PALU & CO
§39 Avec 219 millions de personnes malades et 435 000 décès en 2017, le paludisme est en pool position des parasitoses du monde. 80 % des cas, localisés dans une quinzaine de pays (Afrique subsaharienne, Inde) ne concernent majoritairement que des enfants de moins de cinq ans et des femmes enceintes. Une spéculation, controversée, avançait que la moitié de l’humanité ayant existé est morte de palu : 54 milliards  de personnes sur 108 milliards… Le palu dérange depuis le Pléistocène, il y a 50 000 ans ;  c’est l'une des maladies les plus mortelles de l'histoire de l'humanité.

§40 Dans les 90’, on estimait qu’il dérangeait, annuellement, entre 400 et 900 millions personnes,  pour de 700 000 à 2,7 millions de morts… En 2012, entre 473 000 et 789 000 personnes sont mortes du palu. La mortalité, en baisse depuis la fin des années 2000, culminait quand même à 1,2 million de personnes en 2010. « Jusqu'au XIXe siècle, des épidémies de paludisme pouvaient se produire jusque dans le nord de l'Europe. La régression du paludisme en Europe est principalement due à l'assèchement des marais et au drainage des zones humides.

§41 En France métropolitaine, la malaria, disparue relativement récemment, était encore présente, en 1931, dans le marais poitevin, la Brenne, la plaine d'Alsace, les Flandres, les Landes, en Sologne, en Puisaye, dans le golfe du Morbihan, en CamargueLe paludisme endémique disparut complètement en France, en 1960. »

§42 Ayant sévi dans la quasi totalité du monde, le palu ne touche plus que 90 pays  (99 pays cf. OMS, rapport 2011), essentiellement les plus pauvres d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine. Dans les 50’, le palu fut éradiqué dans la majeure partie de l'Europe et une grande partie de l'Amérique centrale et du sud, par pulvérisations de DDT et assèchement des marais. Ce n’est pas moi qui le dit, c’est wiki-wiki mon kiki.

§43 La grippe espagnole aurait tué entre 50 et 100 millions de personnes en 1918 et 1919. Elle fut ainsi baptisée parce que l’Espagne, non concernée par le secret militaire, fut la première à en parler publiquement. Et non pas parce qu’elle toucha les Espagnols en premier lieu, mais à cause (répression), grâce à (prévention) d’une perception autre des libertés de communication et d’information. C’était au sortir de la 1ère GM. Et nous sommes en guerre. C’est le président, Emmanuel Macron, qui l’a dit.

§44 La grippe de Hong Kong, 1968-1969 fit près d'un million de morts dans le monde, dont 31 000 en France cf


CHINE vs USA      

§45 Chine-Usa : les deux plus grandes puissances se battent la paternité du virus, la matrice étant à Wuhan. Les USA répondent de la plus grosse dette publique au monde. La Chine, dont la banque centrale a le plus de liquidités au monde, prête au monde entier, USA en tête, UE, UA… C’est la première puissance bancaire au monde…

§46 Avant cette épidémie, non seulement la Chine cherchait à se défaire de l’emprise du $, la monnaie du business mondial et des places boursières, mais en plus, sur la 5G, elle était tellement en avance sur le monde entier, que le bâtisseur du Mur de la Maison Blanche (et non le zinzin d’Hollywood) promit de débloquer des sommes mirobolantes au Brexit et à l’UE, pour ne pas tomber sous la dépendance technologique de l‘Empire du Milieu.

§47 Les USA ont beau accuser la Chine d’être à l’origine de cette contamination, ce que réfute formellement l’OMS, l’Allemagne et d’autres, ce n’est pas cela qui expliquera toutes ses carences et lacunes, qui valent aux valeureux cow-boys (non pas d’Aubervilliers) d’être médaille d’or au nombre de morts. Peu glorieux pour les Founding Fathers…D’autant que la Chine accuse la CIA de ce traquenard, pour gâter son image de marque mondiale. Dirty works of CIA… Ça faisait longtemps !

§48 « Celui qui n’a pas l’oreille absolue ne devrait pas être chargé d’accorder les instruments de musique. Celui qui ne sait pas éliminer la source des troubles ne devrait pas être autorisé à édicter des lois. » p. 316, « Les Principes de Gouvernance de la Chine Ancienne », recueil original du Qunshu Zhiyao.


UNESCO et ÉGALITÉ SCOLAIRE

Pendant ce cafouillage de confinement, d’aucuns ne faisaient pas l’école buissonnière.
§49 10 mars, UNESCO, Paris : réunion en ligne du groupe ad hoc de ministres de l'éducation : Costa Rica, Croatie, Égypte, France, Iran, Italie, Japon, Mexique, Nigeria, Pérou et Sénégal.  

24 mars, le nombre de jeunes touchés par les fermetures d'écoles et d'universités, dans 138 pays atteint 1,37 milliard, soit plus de 3 enfants et jeunes sur 4 dans le monde. 60,3 millions d’enseignants font l’école buissonnière.

« La responsabilité d'agir est collective », prévient Audrey Azoulay DIRECTRICE GÉNÉRALE UNESCO, annonçant la création d'une « Coalition mondiale de l'éducation Covid-19 ». 

Après avoir mis  l'accent sur les solutions d'apprentissage à distance, il fallait parfaire la mesure par un soutien aux enseignants et aux familles. « Plus que jamais, les apprenants ont besoin d'être accompagnés, tant sur le plan scolaire qu'émotionnel », Stefania Giannini, Sous-Directrice générale de l’UNESCO pour l'éducation.  

« Nous ne pouvons pas remplacer la présence des enseignants et les relations pédagogiques, mais nous n'avons pas le choix », Lucia Azzolina Ministre Italie

En plus des plateformes virtuelles, tous les pays utilisent la télévision publique pour offrir des cours aux élèves et étudiants ainsi que des formations aux enseignants. « Seuls 60% des jeunes ont accès à Internet, nous avons donc dû proposer un mélange d'enseignement à distance et de télévision ouverte pour atteindre tout le monde», Esteban Moctezuma Barragán Ministre Mexique.

Le Pérou a traduit les contenus scolaires en dix langues autochtones, aidant ainsi les apprenants à palier à l'isolement. 

§50 26 mars.  Audrey Azoulay Directrice Générale UNESCO : « Jamais auparavant nous n'avions été témoins d'une perturbation de l'éducation à cette échelle…Le partenariat est la seule façon d'aller de l'avant. Cette Coalition est un appel à une action coordonnée, mettant l'accent sur l'inclusion et l'équité ».

Mais pour quelle équité, quand les fermetures d'écoles touchent de manière disproportionnée les élèves vulnérables et défavorisés, tributaires de l’école pour toute une série de services sociaux, notamment en matière sanitaire et alimentaire. 

Amina Mohamed Secrétaire générale adjointe de ONU :« pour des millions d'enfants et de jeunes issus de milieux défavorisés, la fermeture des écoles pourrait signifier la perte d'un filet de sécurité vital de nutrition, de protection et de soutien émotionnel ». « Ce n'est pas le moment d'approfondir les inégalités. ».  

L'accent est mis sur l'équité et l'égalité des sexes, pour affirmer des solutions gratuites et sûres, la sécurité des données et à la protection de la vie privée des apprenants et des enseignants. Il s’agit d’aider les pays  en ressources et par la mise en œuvre de solutions innovantes, adaptées à l'enseignement à distance et tenant compte des niveaux des états de haute technologie, basse technologie et sans technologie. Il s’agit de faciliter le retour des élèves à l'école et éviter une hausse des taux d'abandon.

§51 30 mars: réunion virtuelle, l’UNESCO mobilise 122 pays pour une science ouverte et une coopération renforcée, avec la participation de 51 ministres, 26 vice-ministres, l’UE, l’UA et l’OMS .
L’importante question de la « science ouverte » - sur laquelle l’UNESCO prépare une recommandation internationale depuis novembre dernier - fut longuement évoquée.
Il s’agit d’une mobilisation pour un partage et une mise en accès libre des résultats de recherche, en publiant plus d’un millier d’articles de recherche scientifique, en réponse à l’appel de l’OMS, et par la mise en place de consortiums internationaux de recherche. C’est une réforme sans précédent.
§52 7 avril Présentation des « Considérations éthiques selon une perspective mondiale », ou propos de la Déclaration commune du Comité international de bioéthique (CIB) de l'UNESCO et de la Commission mondiale d'éthique des connaissances scientifiques et des technologies (COMEST). Où il est fait état du stress psychologique aggravé chez les personnes et les groupes vulnérables et marginalisés, de par le monde et plus encore dans les pays en développement. 

Il est souligné « la vulnérabilité liée à la pauvreté, à la discrimination, au genre, à la maladie, à la perte d'autonomie ou de fonction, à l'âge avancé, aux situations de handicap, à  l'origine  ethnique, à l’incarcération, à  la  migration  sans  papiers  et au statut de réfugié et d’apatride ».
Il est reconnu le sort particulier des personnes privées de ressources de base, telles que l'eau et le savon, pour maintenir une hygiène élémentaire. On remarque la difficulté de la distanciation sociale dans les conditions de surpopulation, bidonvilles et camps de réfugiés notamment, ainsi que le risque accru de violence domestique dans les conditions d'enfermement et d'isolement.
Les pandémies mettent en évidence l'interdépendance des États dans la mise à disposition d'équipements de protection, la formulation de politiques de santé publique et la promotion d'une recherche scientifique de haut niveau.
§53 21 avril. La fracture numérique est pesante. Au moins 826 millions élèves et étudiants, la moitié des apprenants, n'ont pas accès à un ordinateur à domicile ; 43% (706 millions) n'ont pas internet à la maison, alors même que l'enseignement numérique à distance est utilisé pour assurer la continuité de l'éducation, cf. l’Équipe spéciale internationale sur les enseignants, coordonnée par l'UNESCO, sur la base des données de son Institut de statistique et de l'Union internationale des télécommunications (UIT).
La généralisation impromptue de l'enseignement à distance soulève de nouveaux défis.

En Afrique subsaharienne, 89% des apprenants n'ont pas accès aux ordinateurs familiaux ; 82% n'ont pas internet.  Quant aux téléphones mobiles, environ 56 millions d'apprenants vivent en des lieux non desservis par les réseaux mobiles, dont près de la moitié en Afrique subsaharienne. 

« S'il faut multiplier les efforts pour fournir la connectivité à tous, nous savons maintenant que la poursuite de l'enseignement et de l'apprentissage ne peut se limiter aux moyens en ligne », précise Audrey Azoulay DIRECTRICE GÉNÉRALE UNESCO. « Pour réduire les inégalités préexistantes, nous devons également soutenir d'autres alternatives, notamment le recours aux émissions de radio et de télévision communautaires ».  

Même pour les enseignants des pays disposant d'une infrastructure fiable, en technologies de l'information et de la communication (TIC) et d'une connectivité domestique, la transition rapide vers l'apprentissage en ligne a été difficile. Imaginez pour le reste…

Les enseignants ont également besoin de formation pour dispenser efficacement l'enseignement à distance et en ligne. Ce qui est rare dans les pays à faible revenu. En Afrique subsaharienne, seuls 64% des enseignants du primaire et 50% de ceux du secondaire ont reçu une formation minimale qui, souvent, n'inclut pas de compétences en TIC.

Stefania Giannini, Sous-Directrice générale de l’UNESCO pour l'éducation : « Ces inégalités constituent une réelle menace pour la continuité de l'apprentissage en cette période de perturbation sans précédent de l'éducation »… « C'est pour remédier à ces lacunes que la Coalition mondiale pour l'éducation Covid-19 a été lancée», avec « plus de 90 partenaires des secteurs public et privé, afin d'élaborer des solutions universelles et équitables et rendre la révolution numérique inclusive »

La Coalition mondiale pour l'éducation comprend : l'Union internationale des télécommunications, des groupes clés qui soutiennent les enseignants, tels que l'Internationale de l'éducation, la Fondation GEMS-Varkey, l'Organisation internationale du travail(OIT) et l’Équipe spéciale internationale sur les enseignants 2030, qui a récemment publié un appel à l'action pour soutenir les professeurs touchés par la pandémie.

§54 24 avril, 500 participants assistent au 6e webinaire, destiné aux fonctionnaires des ministères de l'éducation, à la société civile et aux éducateurs.

29 avril. Au moins 1,5 milliard d'élèves, de la maternelle à l'enseignement supérieur, et 63 millions d'enseignants du primaire et du secondaire sont touchés par les perturbations sans précédent causées par la pandémie de Covid-19, avec la fermeture d'écoles dans 195 pays, dont 128 n’avaient pas de calendrier de réouverture.

Un retour à l’école, bien organisé, doit permettre de limiter les risques de décrochage scolaire et l'accentuation des inégalités. L’UNESCO apportera une attention particulière à l’éducation des filles et des femmes.   

 29 avril, l’UNESCO, l’UNICEF et la Banque Mondiale présentent un guide pratique du retour à l’école – préparé avec le Programme Alimentaire Mondial (PAM)-  à l’attention des gouvernements, administrations et acteurs de l’éducation, pour faciliter la réouverture des établissements.

§55 30 avril. La journaliste d'investigation colombienne, Jineth Bedoya, Lima, est lauréate du Prix mondial de la liberté de la presse, UNESCO/Guillermo Cano 2020, après recommandation d'un jury international indépendant composé de professionnels des médias.
Audrey Azoulay DIRECTRICE GÉNÉRALE UNESCO :
§56 7 avril, condamne le meurtre de la journaliste María Elena Ferral, le 30 mars dernier en plein centre de la localité de Papantla, dans l’État de Veracruz, Mexique, le deuxième assassinat de journaliste en moins d’un an dans cet État.
19 mars, dénonce le meurtre du journaliste de télévision Bryan Guerra dans la ville de Chiquimula dans le sud-est du Guatemala.

24 février, appelle les autorités iraquiennes à réaliser une enquête approfondie sur le meurtre, le 11 février, de Nizar Thanoun, directeur de la chaîne de télévision par satellite iraquienne Al-Rasheed TV.

Fin du confinement : les queues sont encore plus longues et nombreuses. Comme si les gueux de la guerre sanitaire et les prolétaires de la terre ne savaient rien faire d’autres que d’attendre. 11 Mai 1945, c’est l’Armistice. Bonjour déconfinement.