mercredi 16 juillet 2014

VIA BRAZIL 2014: FOOTBALL OPIUM du PEUPLE, DROGUE d´ETAT

N°21

VIA BRAZIL 2014: FOOTBALL OPIUM du PEUPLE, DROGUE d´ÉTAT

by Henri KALA-LOBÈ


Ce n'est pas demain la veille que le Brésil se risquera encore d'organiser une 3ème Coupe du Monde (CDM). Il faudrait –préalablement- gagner au moins 4 des 6 prochaines CDM pour essayer de tenter d'effacer l'ineffaçable !

Pourtant, la source d'inspiration du jeu collectif, tant Teuton que Batave, vient de do Brazil. La fameuse Selecao « Tri Campeones », de 1970, à Mexico, avec pour sélectionneur, l´ancien joueur des CDM 1958 et 1962, Mario Zagallo, brésilien d´origine libano-italienne, et entraîneur adjoint du Brésil campeon de la CDM 1994.  
Le catenaccio, remit au goût du jour par l'entraîneur franco-argentin (du Grande Inter de Milano), Helénio Herera (qui fit ses classes à Charleville ; d'autant plus que c'est une ingéniosité française, des 20', le béton, système défensif inventé par Robert Accard, renforcé -dans les 30'- sous l'appellation de « Verrou suisse ») allait voler en éclats, au cours d'une finale mémorable, sous les coups de génie de la maestria do Brazil, que d'aucuns qualifiaient -très paternaliste- de fantaisie sud-américaine, face à la rationnelle rigueur occidentale.…
                                           LES 70´
Le football moderne venait de naître. Avec deux écoles de pensées diamétralement opposées quant à l'occupation des couloirs par les ailiers et les latéraux, l'intermédiation entre l'attaque et la défense par le milieu de terrain. Tout cela sera systématisé par le football total des Hollandais Volants de 1974 et de 1978, « tout le monde attaque, tout le monde défend ». C’est l‘application des théories de Rinus Michels (joueur et entraîneur hollandais), et de son successeur, à l'Ajax d'Amsterdam, le Roumain Stéfan Kovacs. Ce sera la création de la défense en ligne, véritable piège à hors jeux, et la diminution de l'écart entre les lignes offensive et défensive, gage d'une technicité collective élevée et sceau des plus grandes équipes. 
Stéfan Kovacs sera le seul entraîneur étranger de l´équipe de France; c´est lui qui relancera les Bleus, fin  70´-début 80´, au niveau international, en découvrant et en imposant, entre autre, Jean-Marc Guillou. 

                                    LA 20ème CDM
 Mais ce qu'il y a d’impressionnant dans ce 20ème Mundial, hors mis la révélation de la canopée Costaricienne (le Costa Rica fit les éliminatoires en 1934 et 1938), et le formidable 8ème de finale Algérie-Allemagne, c'est de voir à quelle enseigne le football européen a repris les rennes, contestés un moment. L’Europe a non seulement les meilleurs championnats de clubs au monde, mais aussi les meilleurs joueurs du monde. En se professionnalisant à l'extrême, les pays européens ont réussi à conforter leur système de jeu, alors que les Sud Américains -surtout- et les Africains perdaient l'âme de leur jeu ! Leurs championnats, qui ne ressemblent plus à rien, s'en ressentent. Et les coupes continentales ressemblent à des joutes de mercenaires, endossant les maillots nationaux pour des raisons plus économiques qu'autres.
La raison ? L'argent de la FIFA, et la sur représentation de l´Europe dans les 20 phases finales de CDM.
Créée en 1904, et forte de 209 associations membres, la FIFA a son siège Zurich. On la surnomme, les "Nations unies du football", et a réalisé un bénéfice de 631 millions$ de 2007 à 2010 (y compris la CDM Bafana-bafana). Les réserves de trésorerie de la FIFA atteignaient 1,4 milliards $, en 2013...
À partir du moment où les grands joueurs sud-américains (surtout) et africains commencèrent à s'exiler en Europe, pour des raisons financières et matérielles exclusivement, et non parce qu'on le level y était plus élevé, leurs championnats déclinèrent inversement proportionnel à la montée en puissance des clubs européens. On appelle cela de l'impérialisme, du colonialisme, du capitalisme, de l'hégémonie.
                                          LES RÉVOLTÉS du BOUNTY 60´ & 70´
       Cela correspond aux 60' et 70' si contestataires, idéalistes et idéologiques. Ce sont les Mexico Games de 1968, où les revendications du Black Power (all power to the people) rencontrèrent celles du Nouvel Ordre International Économique. Il n' y avait plus qu'une seule solution pour empêcher la révolution, c'était de mettre de l'argent dans le sport. Le professionnalisme remplacera, dés lors, l'amateurisme, où les Pays Très Développés (PTD) se trouvaient fragiliser face aux Pays en Voie de Développement (PVD). Il y avait possibilité de déviance et non d'errance idéologique, dans l'amateurisme. Pas dans le professionnalisme, où l'argent est roi.
Pélé n'acceptera de jouer aux USA (et c'était déjà limite une trahison), que pour y lancer le soccer. Pas en Europe ! Les Gerson, Tostao, Rivelino, Carlos Albertos, Clodoaldo, Brito et autres refuseront d'aller jouer en Europe. Sauf Jairzino et Paulo César, qui ouvrirent le bal, en venant s'amuser à jouer en France. Un peu comme si on vous aurait dit que Magic Johnson et Michaël Jordan étaient venus faire du basket au Royaume Uni…. Pour en arriver à Romario, transféré au PSV Eindhoven, pour effacer la dette privée du Brésil envers Philips (proprio du club).
                                LES USA TRICHENT en 1950 !!!
Il y a tellement d´histoires á raconter sur la Coupe du Monde ! Tenez, celle de 1950, la seule phase finale sans finale. La surprise vint de la victoire des USA, 1-0 sur l'Angleterre (de retour après 17 années de bouderies). Mais il y eut litige : 3 joueurs Américains (un Belge, un Écossais et un Haïtien) n'étaient pas sélectionnables... Cf. a.21 FIFA : un joueur n'était sélectionnable qu'à la condition d'« être un sujet du pays qu'il représente ».  Pour la naturalisation, courante à l'époque, trois ans de résidence étaient exigés. L’Inde déclara forfait. Des mauvaises langues avancèrent que cela venait de l’obligation de jouer avec des chaussures, les Indiens-Hindous jouant pieds nus … On avança, plus sérieusement, le coût du déplacement.


                        6 CONFÉDÉRATIONS POUR 5 CONTINENTS !

 



 
PALMARES des 20 CDM

Le pays organisateur est automatiquement qualifié. Il y eut 16 pays, en phase finale. 24, à partir de1982. 32 pays  à partir de 1998.

1re  Coupe du monde 1930 Uruguay. Uruguay-Argentine 4-2. 
On sort du krach de 1929. Il n´y aura pas de phase qualificative, toutes les nations affiliées á la FIFA étant invitées dans la limite des 16 places disponibles. Il n´y aura que 13 participants
Amériques 9 : Etats-Unis, Mexique ; Argentine, Chili, Brésil, Bolivie, Uruguay, Paraguay, Pérou. Europe 4 : France, Yougoslavie, Roumanie, Belgique.
1934 Italie. Italie-Tchécoslovaquie 2-1.
Pour la première fois, il y eut une phase préliminaire qualificative.  
Europe 12: Allemagne (avec le drapeau nazi), Autriche, Belgique, Espagne, France, Hongrie, Italie, Pays-Bas, Roumanie, Suède, Suisse, Tchécoslovaquie. Amérique du Sud 2: Argentine, Brésil. Amérique du Nord et centrale, Caraïbes: USA. Afrique: Égypte.
Le Duce en profitera pour faire sa pub. La violence atteint le comble du  paroxysme lors du quart Italie-Espagne. Match nul ! À rejouer. 4 Italiens et 7 Espagnols furent incapables de rejouer…
1938 France. Italie-Hongrie 4-2.

Europe 13: Italie, France, Suède, Roumanie, Suisse, Allemagne (drapeau nazi), Hongrie, Tchécoslovaquie, Pays-Bas, Norvège, Pologne, Belgique, Autriche (forfait du fait de l’Anschluss). Am Nord, Caraïbes: Cuba. Am Sud: Brésil, financé par une tombola! Asie: Indes orientales néerlandaises.

1950 Brésil. Uruguay-Brésil 2-1. Il suffisait d’un match nul au Brésil, pour win !
Europe 8: Italie, Angleterre, Suisse, Suède, Yougoslavie, Espagne, Écosse (forfait), Turquie (forfait). Am Nord, Caraïbes 2: USA, Mexique. Am Sud 5: Brésil, Uruguay, Chili, Bolivie, Paraguay. Asie: Inde.

1954 Suisse. Allemagne-Hongrie 3-2.
Europe 12: Suisse, France, Autriche, Belgique, Tchécoslovaquie, Angleterre, Allemagne de l´Ouest, Hongrie, Italie, Yougoslavie, Écosse, Turquie. Am Nord,  Caraïbes: Mexique. Am Sud: Brésil, Uruguay. Asie: Corée du Sud.
Finale inattendue et tendue. L´équipe de Hongrie, dite Onze d‘Or, est favorite. Et l’Allemagne sort essorée de la guerre. On appela cela, le miracle de Berne, das Wunder von Bern, d’où le film de Sönke Wortman, en 2003. 2010, une étude universitaire allemande, ordonnée par le Comité national olympique allemand établit que les champions du monde allemands étaient surchargés à la pervitine, dite « drogue du soldat ».
1958 Suède. Brésil-Suède 5-2.
Am Nord, Caraïbes: Mexique. Am Sud 3:  Brésil, Argentine, Paraguay. Europe 12: Suède, France, Allemagne de l´Ouest, Autriche, Yougoslavie, URSS, Hongrie, Tchécoslovaquie, Angleterre, Galles, Écosse, Irlande du Nord.

1962 Chili. Brésil-Tchécoslovaquie 3-1 (buts :Amarildo, Zito, Vava). 
La violence, sur les terrains et hors des terrains, était à l’aune du terrible tremblement de terre qui secouât le Chili (9,5 à l’échelle de Richter), deux années auparavant.
Europe 10: Bulgarie, URSS, Tchécoslovaquie, Angleterre, Allemagne de l´Ouest, Espagne, Hongrie, Italie, Yougoslavie, Suisse. Am Nord, Caraïbes: Mexique. Amérique du Sud: Brésil, Chili, Argentine, Colombie, Uruguay.

1966 Angleterre. Angleterre-Allemagne  4-2, après prolongations.
Europe 10 : Angleterre, Allemagne de l´Ouest, Portugal, URSS, Italie, France, Espagne, Bulgarie, Hongrie, Suisse. Amériques 5 : Mexique ; Brésil, Argentine, Chili, Uruguay. Asie : Corée du Nord.
En 1/4 de finale, la Corée du Nord, après avoir mené 3-0 (au bout de 25mn !), contre le Portugal, s´incline 5-3 (4 buts d´Eusébio). Voir le célèbre documentaire Le match de leur vie (The game of their lives), de la Tv britannique, sur le parcours de la Corée du Nord. Autre quart compliqué : Angleterre-Argentine. L´arbitre n´arrivant pas á expulser le capitaine argentin -qui refusait de sortir- créera les cartons « jaune : attention, rouge : stop ». Match houleux : les English perdront flegme et fair play, en refusant d´échanger les maillots avec les Argentins, allant même jusqu’ á les traiter d´animaux… 
1970 Mexique. Brésil-Italie 4-1.
Europe 9 : Angleterre, Italie, Allemagne de l’Ouest, Roumanie, URSS, Bulgarie, Suède, Belgique, Tchécoslovaquie. Amériques 5 : Mexique, Salvador ; Brésil, Uruguay, Pérou. Asie : Israël. Afrique: Maroc.
Pour la première fois, 2 changements par équipe. 1er Mundial en couleur aussi, et retour de l'Afrique, avec le Maroc, après l'Égypte, en 1934.

Le Brésil n´a qu´un seul objectif en tête : faire exploser le fameux « verrou » italien en finale (4-1). L´anthologique 4ème but brésilien ! Passe aveugle de Pelé pour Carlos Alberto, après une série de 24 passes. Paulo César racontera comment la junte au pouvoir, alors, isolera la Seleçao -sans femme et tout et tout- deux mois, en mood camp militaire. D’où l’extraordinaire cohésion  des joueurs qui se trouvaient les yeux fermés, sur le terrain.
1974 Allemagne. Allemagne-Hollande 2-1.
 Europe 9: Allemagne de l´Ouest, Suède, Italie, Pays-Bas, Allemagne de l´Est, Pologne, Bulgarie, Yougoslavie, Ecosse. Amériques 5 : Haïti ; Brésil, Chili, Argentine, Uruguay. Asie 1 : Australie. Afrique 1 : Zaïre. 
Le flamboyant football total hollandais ravit les foules. Le Zaïre sera défait 2-0 par l´Ecosse, 9-0 par la Yougoslavie, 3-0 par le Brésil. Première déprime africaine, premier problème de prime. Les Zaïrois ne verront jamais la couleur de l´argent de Mobutu –dont la fortune personnelle était le double de la dette publique de son pays- qui avait envoyé une centaine de sorciers grimba-man pour la circonstance.
Sinon la CDM, c´est une affaire rentable. 17,2 millions de Deutsche Mark de dépenses, pour 67,3 millions de recettes
Scoop ! Le Brésilien Joao Havelange, président de la FIFA (de 1974 á 1998) balance : les CDM de 1966 et 1974 étaient truquées !
1978 Argentine. Argentine-Hollande 3-1. 
Europe 10 : Allemagne de l´Ouest, Pologne, Italie, Autriche, Pays-Bas, France, Suède, Ecosse, Espagne, Hongrie. Amériques 4 : Mexique ; Argentine, Brésil, Pérou. Asie 1 : Iran. Afrique 1 : Tunisie.
L´Argentine, en pleine dictature suite à un coup d’état, devait marquer 4 buts au Pérou, sans en encaisser un seul, pour devancer le Brésil. Le goal péruvien, Ramon Quiroga, né en… Argentine, encaissera 6 buts… 
Les Mères de la place de Mai réclamaient les corps de leurs enfants disparus, exécutés par la junte au pouvoir, en manifestant sur ladite place, toutes les semaines, depuis avril 1977. Johan Cruijff, suite à une tentative d'enlèvement de sa famille, au cours de laquelle on lui braque un fusil sur la tempe, déclinera l'invitation. La Hollande, pour protester contre la junte, n'assistera pas aux cérémonies de clôture de ce Mundial hautement militarisé.
La Tunisie remporte la première victoire africaine, contre le Mexique 3-1, 0-0 contre l´Allemagne, défaite contre la Pologne 1-0.
1982 Espagne. Italie-RFA 3-1. 
24 nations –sur 107 pays en éliminatoires- (un an après la tentative de putsch aux Cortes, le parlement espagnol, á Madrid). 
 Europe 14 : Pologne, Italie, Allemagne de l´Ouest, Autriche, Belgique, Hongrie, Angleterre, France, Tchécoslovaquie, Irlande du Nord, Espagne, Yougoslavie, URSS, Écosse.  Amériques 6 : Honduras, Salvador, Pérou, Chili, Argentine,  Brésil. Afrique 2 : Cameroun, Algérie. Asie 1 : Koweït,    Océanie 1 : Nlle-Zélande.
Pour la première fois, une équipe africaine bat une équipe européenne : Algérie-RFA 2-1. 
Le Cameroun, pour sa première participation, sort invaincu, au 1er tour. Trois matchs nuls –dont une victoire refusée- contre le Pérou, l´Italie et la Pologne. Début des Lions d´Indomptables. Paolo Rossi, l’avant italien sera le meilleur buteur, après deux ans de suspension pour paris truqués (totonero). C’est la guerre des  Malouines (Falkland). Maradona fait ses débuts en CDM, devant son nouveau club, le « Barça », qui venait de l'acheter 50 millions FF (7,5 millions €). Un record !

Les 283 joueurs présents furent tous contrôlés négatifs, au test anti dopage!
1986 Mexique. Argentine-RFA 3-2.
La Colombie renonce á organiser, par soucis économique. Re-Mexique, malgré le tremblement de terre de 1985. 24 nations. 
Europe 14 : Italie, Bulgarie,  Belgique, URSS, France, Hongrie, Espagne, Irlande du Nord, Danemark, Allemagne de l´Ouest, Ecosse, Angleterre, Pologne, Portugal.  Amériques 6 : Mexique, Canada ; Argentine, Paraguay, Brésil, Uruguay. Asie 2 : Corée du Sud, Irak. Afrique 2 : Algérie, Maroc 1er et invaincu de sa poule (0-0 Pologne, 0-0 Angleterre, Maroc-Portugal 3-1) est le premier pays africain á être au second tour (8ème).
1990 Italie. RFA-Argentine 1-0.
Europe 14 : Italie, Tchécoslovaquie, Autriche, Roumanie, URSS, Écosse, Suède, Allemagne de l’Ouest, Yougoslavie, Espagne, Belgique, Angleterre, Pays-Bas, Rép d’Irlande. Amériques 6 : USA, Costa Rica ; Argentine, Brésil, Colombie, Uruguay. Afrique 2 : Cameroun, Égypte. Asie 2: Émirats Arabes Unis, Corée du Sud.
Le Cameroun termine 1er de sa poule, et sera le premier africain en quart de finale. Un aladji du Nigéria, pour l’honneur de l’Afrique, se fait mécène des Camerounais. Pour la première fois aussi, Roger Milla est Lion Indomptale par décret du président Paul Biya. C’est aussi la réunification allemande, et le retour des USA, après 40 ans d’absence : 3 défaites.








1994 Brésil-Italie, tirs au but (3-2).         
Europe 13: Suisse, Roumanie, Russie, Suède, Allemagne, Espagne, Grèce, Bulgarie, Italie, Rép. d’Irlande, Norvège, Belgique, Pays-Bas. Amériques 6 : USA, Mexique; Colombie, Brésil, Bolivie, Argentine. Afrique 3: Cameroun, Nigéria, Maroc Asie 2: Corée du Sud, Arabie saoudite.
Il s’agissait de lancer le football (soccer) aux USA.  Début de la fin des Lions Indomptables, affamés par une énorme disette de primes, la mallette arrivant vide à bon port, le grisbi s’étant évaporé au dessus, non d’un nid de coucous, mais de l’Atlantique. D’où une raclée contre la Russie : Salenko inscrira 5 buts (record). Milla – encore rappelé par décret présidentiel- sauvera l’honneur : 6-1 ! 
1998 France. France-Brésil 3-0. 
600 M€ d’investissement, dont 420 pour le seul Stade de France. 174 équipes aux éliminatoires, pour 32 places (pour la première fois) en phase finale, dont 2 réservées au pays organisateur et au tenant du titre.
Europe (UEFA) 15 places pour 52 équipes (dont les îles Féroé) : Allemagne, Angleterre, Autriche, Belgique, Bulgarie, Croatie, Danemark, Écosse, Espagne, France, Italie, Norvège, Pays-Bas, Roumanie, RF Yougoslavie. Am-Sud (CONMEBOL), 5 places pour 10 équipes : Argentine, Brésil, Chili, Colombie, Paraguay. Am-Nord, Caraïbe (CONCACAF), 3 places pour 30 équipes (dont quelques poussières d’îles) : USA, Jamaïque, Mexique. Afrique (CAF, pas la Caisse d’Allocations Familiales), 5 pour 36 équipes (et 1 Milliard –sur 7- d’habitants, dont la moitié a moins de 30 ans qui préfère le curling au foot) : Afrique du Sud, Cameroun, Maroc, Nigéria, Tunisie. Asie (AFC), 3,5 places pour 36 équipes et plus de la moitié de la population du globe : Arabie saoudite, Corée du Sud, Iran, Japon. Océanie (OFC), 0,5 place pour 10 équipes (cependant, jouer au foot, dans le Pacifique, relève plus du water-polo). 
En FIFA, pour cinq continents, il faut six confédérations continentales. Le joueur le plus jeune est le camerounais Samuel Eto'o, 17 ans et 3 mois, le plus âgé le goal écossais Jim Leighton, 39 ans et 10 mois. Encore une victoire, contre le Chili, transformée en match nul, volée aux Lions Indomptables (cf 1982, contre le Pérou).
2002 Japon-Corée du Sud. Brésil-Allemagne 2-0, sa 5e Coupe. 
UEFA 15 : Allemagne, Angleterre, Belgique, Croatie, Danemark, Espagne, France, Rép d’Irlande, Italie, Pologne, Portugal, Slovénie, Suède, Turquie. CONMEBOLE 5 : Argentine, Brésil, Équateur, Paraguay, Uruguay. CONCACAF 3 : Costa Rica, USA, Mexique. CAF 5 : Afrique du Sud, Cameroun, Nigéria, Sénégal, Tunisie. AFC 4 : Arabie saoudite, Chine, Corée du Sud, Japon.
Fin des Lions Indomptables. 
2006 Allemagne. Italie-France, aux penalties.
2010 Afrique du Sud. Espagne-Hollande 1-0. Avènement des Lions Incapables.
2014 Brésil. Allemagne-Argentine 1-0, prolongations.

Notons que le chiffre six effraie les Lions I, absents en 1986 et en 2006.
                              8 GAGNANTS SEULEMENT !
 Huit nations -de deux continents, enfin Europe de l’Ouest et l’Amérique du Sud- ont remporté la Coupe du monde. Le Brésil, 5 titres à l'extérieur, est la seule sélection -c'est son nom : la Seleçao- à avoir disputé toutes les phases finales de compétition.  Pelée est le seul joueur triple champion du monde. Italie, 4 ; Allemagne, 4. Uruguay, Argentine, 2. Angleterre, France, Espagne chacune  un titre.
Huit pays européens (2 coups doubles, France et Allemagne), cinq pays du continent américain (2 coups doubles : Brésil, Mexique), l’organisèrent. Une organisation conjointe, en Asie, et une en Afrique. Ne manque plus que l'Océanie. 
Organiser un Mundial rapporte des tunes, tout comme arriver en phase finale, où, plus on progresse vers la finale, plus on palpe de l’oseille.
 
Les 32 QUALIFIES en 2014 :

 


 
 Leurs confédérations continentales (en majuscules), le nombre de participations en phase finale, et, en italique, le nombre de titres.
Afrique (CAF), 5 pays : Algérie 4 participations. Cameroun 7. C. d’Ivoire 3. Ghana 3. Nigéria 5. Asie (AFC) 3 : Corée du Sud 9. Iran 4. Japon 5. Europe (UEFA), 13 : Italie 18, 4 titres (1934, 1938, 1982, 2006, dont un à domicile).Pays-Bas 10. Belgique 12. Suisse 10. Allemagne 18, 4 titres (1954, 1974, 1990,2014, dont un à domicile). Russie 3. Bosnie 1. Angleterre 14, un titre (1966, à domicile). Espagne 14, un titre (2010). Croatie 4. Grèce 3. Portugal 6. France 14, un titre (1998, à domicile). Océanie (OFC), 1 : Australie 4. CONCACAF 3 : USA 10. Costa Rica 4. Honduras 3. Am Sud CONMEBOL 7 : Brésil 20, 5 titres (1958, 1962, 1970, 1994, 2002). Argentine 16, 2 titres 1978, 1986, dont un à domicile). Uruguay 12, (2 titres 1930, 1950, dont un à domicile). Mexique 15. Colombie 5. Chili 9. Équateur 3.

Toutes les équipes africaines se qualifièrent au barrage. C’est à dire deux matchs en plus des matchs éliminatoires (pour qu’elles arrivent bien élimées). Et aucune n’est tête de chapeau… De plus la CAN se déroule les années impaires, tous les deux ans toujours. Afin d’éviter qu’une fois sur deux, le champion d’Afrique ne défende plus son trophée la même année que l’année de la CDM. C’est quand même mesquin la FIFA, parfois…
SURREPRÉSENTATION et REPARTITION des RECETTES; ATTRIBUTION des PLACES et GARANTIE D´ÊTRE en 8ème
Quelques règlements de compte au passage, cf. l´Italie (4 titres) tirée –au propre comme au figuré- deux fois au sort, pour tomber dans le groupe de la mort avec l’Angleterre (1 coupe), l´Uruguay (2), et le Costa Rica. Et le groupe le plus insignifiant qu´il y n’eut jamais en Coupe du Monde : Suisse (tête de chapeau), France (1 titre), Équateur et Honduras… Du pur Carpe Diem ! De la vraie Dolce Vita !  Comme par hasard –le hasard fait si bien les choses-, Sep Blatter, président de la FIFA, est suisse. D´oú la Suisse 6ème nation foot, dans le classement FIFA… Michel Platini, boss de l´UEFA, est français… Résultat des courses : France et Suisse sont en 8ème de finale. La France n´avait certes pas besoin de cela ; mais la Suisse ?
RÈPARTITION des RECETTES : l’argent nerf de la War in Babylone, man !
Ce qu´on appelait monde, avant, dans l´entre deux guerres, n´a rien á avoir avec le monde d´aujourd´hui. La Terre ne s´est pas agrandie ; ce sont les frontières qui ont explosé. Plus il y avait de pays en phases éliminatoires, plus il fallait de pays en phase finale.
Les nations en phase finale, se partagent les recettes de tous les matchs des phases éliminatoires. Celles en 8èmes se partageant les recettes du 1er tour (de la phase finale). Celles en quart, les recettes des 8èmes etc. etc.
Plus un continent a de pays le représentant, plus sa fédération aura de possibilités de faire des thunes et de toucher au grisbi. Hé hé !

ATTRIBUTION des PLACES, GARANTIE de PLACE en 8ème
1998 Cameroun-Chili : On refuse un but au Cameroun, qui sort. Le Chili passe. Sauf que la FIFA avait attribué plus de places á la fédé chilienne, qu´á la kamair… D´aucuns de s´étonner qu´on fit fi si aisément des longs liens historiques d´indéfectible amitié qui unissaient la France et le Cameroun (oú le français est langue officielle), au point de vouloir faire croire qu´il  y avait plus d´exilés politiques chiliens, en France, du fait de Pinochet, que de kamair même sans papier …

2014. Les USA organisèrent le Mundial 1994, pour lancer le foot aux States. Pour fêter les 20 ans de cet événement, on attribua le plus de places aux yankees. Toujours pour lancer le foot aux States. Le Brésil avait gagné, en 1994, aux USA. Quoique de plus naturel que de récompenser les gringos en leur refilant un peu plus de 200 000 places sur les un peu plus de 3 millions en jeu ! La seconde nation en terme de places, est reléguée loin derrière, avec même 90 000 places… Re-résultat des courses, Allemagne et USA passent. Portugal et Ghana out ! L´Allemagne bat le Portugal et les USA, qui battent touts deux le Ghana, qui fut le seul á faire match nul avec l´Allemagne… Malgré des joueurs qui se mirent –sans se mirer- sur la gueule –comme les joueurs kamairs-, et malgré les fameux pb de primes tropicalisées á souhait (comme le Cameroun et le Nigéria, pourtant en 8ème).

PRIMES SUBPRIMES DEPRIME ou les vicissitudes de l´UNEDER BELT POLITIC

On pourrait écrire 1 000 et Une saisons, plus d'interminables trilogies sur la galaxie des primes, notamment camerounaises puisque le Cameroun est leader africain en terme de participation en Coupe du Monde. Une autre fois...
- La différence fondamentale entre les PVD et les PTD, ce n´est pas que l´argent, mais surtout la façon de le gagner (sans parler de comment le redistribuer). Ainsi, sortir avec un footballeur, en Europe, ne gêne et dérange en rien. C´est pro et c´est propre. Pas en Afrique.
Le pb des primes, c´est très simple. Les footballeurs –africains- gagnent sainement leur argent, quelques soient leurs dérapages et dégamages. Alors que les fortunes « éperviables », entendez salement acquises (les biens mal acquis de gens qui prennent le maquis, chassés par l’épervier) au Pays, ne le sont pas. Donc les petites –pétillantes et brillantes pépites- préfèrent l´argent qui est propre, jeune, frais, bien foutu, et non ventripotent et adipeux, après s´être fourvoyées dans la mi-temps des fey-man…
L´autre pro, c´est qu´á l´époque des Milla-N´Kono et consorts, il s´agissait de footballeurs patriotes, macérés au jus du Pays, dans le championnat local. Pas les actuels mercenaires de maintenant, grandis, nourris et moulus dans les centres de formation –et non dans les sports études-, en Europe. Pour se vendre sur les scènes internationales au gré des CAN (tous les 2 ans), plutôt qu´au Mundial (tous les 4 ans). Normal, il y a plus de pays africains á la CAN (16) qu´au Mundial (5)…

Mais sinon, le foot opium du peuple, drogue d’état sévit aussi bien dans les PTD que dans les PVD. Cependant, il est quand même regrettable d´atteindre et attendre le Mundial pour apprendre á et savoir chanter tout hymne national qu’il soit.