jeudi 27 mars 2014

Le PROCHAIN PRÉVÔT de PARIS SERA une PERVENCHE


N°12

Le PROCHAIN PRÉVÔT de PARIS SERA une PERVENCHE

by Henri KALA-LOBÈ



Pour prendre Paris dans ses bras, à son réveil, il ne suffit pas de ne pas avoir sommeil. Il ne suffit pas -non plus- de lui dire « Je t'aime », pour que tout aille très bien, sans aucune gêne, Madame. Or, l'atmosphère s'étant réchauffée, suite à un coup de gueule climatique qui provoqua un dérèglement hormonal des saisons, d'aucuns craignirent qu'on atteignit des pics de pollution mal élevés !

Mais, rassurez-vous ; tout va très bien, Mme la Marquise ! Les deux favorites en lice, Anne Hidalgo et Nathalie Kosciusko-Morizet, ne sont pas des novices en matière écolo-les-lolos contre la pollution. L'une, pour avoir été ministre de l'écologie, l'autre, pour avoir vu la vie en rose, avec les Verts, depuis treize ans déjà.

Un vent de liberté révolutionnaire se mit à souffler sur la capitale des Gaules-France et Navarre, faisant frisonner les froufrous des falbalas, après les frimas de l'hiver. Depuis Sainte Geneviève, on n'avait plus connu de pareils émois ! Une femme devra -une fois de plus- sauver Paris?De qui ? De quoi ? Peu importe !

Le plus drôle, dans ce duel de dames, c'est que Sainte Geneviève avait déjà donné le « la », quinze siècles auparavant. Patronne du Diocèse de Nanterre (où elle naquit, en 423) et de la ville de Paris, elle avait hérité de la charge de conseiller municipal, que lui légua son père, Severus (un Franc romanisé, marié à Géroncia qui était d'origine grecque), dont elle était l'unique enfant.

Tout va très bien, madame la Marquise ! La crise du logement ? Pour remédier aux 100 000 logements inoccupés (« J'ai mal occu'/J'ai mal occu'/J'ai mal occupé ma jeunesse »), dans Paris (cf INSEE, 1981), et à la surabondance des squats, on ne fit que construire des bureaux !

Est-ce pour autant que le Président de l'Empire du Milieu, en visite officielle en hexagone, est arrivé en mood Cité Interdite, à Lyon, ancienne capitale des Gaules ? 

Alors que ce fut la conversion de Clovis, au Christianisme, qui fit de la France la fille aînée de l’église ! Clovis, l'un des plus fervents disciples, avec la reine Clotilde, de Saint Geneviève ! 
Tous trois furent enterrés à l'Abbaye Sainte Geneviève de Paris, dont le clocher subsiste encore dans la cour du lycée Henri IV, dit tour Clovis !
Ce n'est pas tout ! Geneviève vient du francique Kenowifa ou Kenuwefa, latinisé en Genofeva. D'où Génovéfain, qui veut dire religieux...

Le plus drôle, c'est que l'un des tous premiers -et emblématiques- squats parisiens, l'Îlot Chalon, abrita d'abord le premier Chinatown de la capitale...

On sait aussi, depuis l'époque yé-yé, qu'« à Paris en vélo/On dépasse les autos ! ». Alors, on fit de belles pistes cyclables. Paris était la capitale européenne la moins propice à la pratique du coup de pédale. 
Tout va très bien, Madame ! Notre Esméralda a fait des émules depuis, qui, seins à l'air (et non en l'air), triomphaient de la misogynie ambiante souillée et humiliée à Sedan (cf « Boule de Suif »), sur les barricades de la Commune.

Pourtant, tout avait mal commencé !

 Mai 1991, François Mitterrand fait d’Édith Cresson, la première femme 1er Ministre de France ! « Et rose, elle n'a vécut que ce que vivent les roses, l'espace d'un matin... ».
 Quel lynchage politique!Ce fut la curée, avant même l'hallali. La meute, lâchée, n'en avait cure. Comme dans les séries policières, le-s- coupable-s- n'est -ne sont- jamais loin ; comme la police de proximité... Ce n'est pas un étranger, de passage dans le coin, qui, voyant la lumière, serait entré... Non. Ce furent des proches, qui organisèrent ce lynchage public.

Vint Ségolène Royal, première femme à accéder au deuxième tour des présidentielles, sous la Cinquième République.

Mais là, pour la première fois, dans une élection majeure, la droite – pour l’extrême droite, c'est déjà fait- est représentée par une femme.
On se souvient de ce premier et sauvage lynchage médiatique, à droite, quand Marie-France Garaud osa se présenter aux présidentielles de 1981... Et Huguette de Panafieu, dans les 90',pour la mairie du XVIIème et  l'Hôtel de Ville : ce fut l'autel du sacrifice de sa vie publique. Suicide politique, qu'une femme revendiquât de telles responsabilités, à droite toute !

Or, l'Hôtel de Ville sera le tremplin idéal pour propulser Jacques Chirac à l’Élysée, bien plus que le premier ministère !

Certes, il n'y eut jamais de prévôt de Paris de sexe faible. Alors, les femelles au gynécée ? Trop facile ! 

C'est oublier que l'on prête à la pervenche, outre des qualités avérées de contractuelle de la police parisienne, mais surtout aussi des vertus médicinales visant à vaincre (de la formule latine magique vinca pervinca, où vincere veut dire vaincre) nombre de souffrances.
 Autre explication, plus ornementale, elle servirait de bordure florale à l'imagination débridée des horticultrices et horticulteurs de la Cité. 

Enfin, pour clore le champs de nos festivités, la naturalité -si ! Si !- (de l'anglais , difficilement traduisible par « sauvageté »...) de la pervenche en fait une sorte de datation au Carbone 14 des usages de l'homme d'un milieu naturel et sauvage donné, tel une forêt par exemple. Ce qui rend la pervenche écologiquement très correcte, confer à la datation des pics de pollution et autres gâteries urbaines.
wilderness

Alors, laquelle de ces deux fleurs, Anne ou Nathalie, aura le blanc seing de Paris, pour en devenir la nouvelle Sainte Geneviève ?


affaire à suivre...

dimanche 23 mars 2014

MUNICIPALES 2014 : LISTE NOIRE, PARITÉ et VOTE VETO

N°11

MUNICIPALES 2014 : LISTE NOIRE, PARITÉ et VOTE VETO

by Henri KALA-LOBÈ



  1.  Alors qu'il pleut des affaires, comme il pleut des coups durs, en veux-tu en revoilà, le tout dans l'apathie générale (même pas d'antipathie), citoyennes-citoyens, il faut aller voter comme d'autres vont éliminer! Le tout dans un contexte identitaire-communautaire-paritaire immuable. 
  2.  
  3. Il y a toujours trop peu de femmes têtes de listes (deux sur dix). Et les minorités visibles sont toujours aussi blackboulées, black-listées, s'agissant des pool positions et du dernier carré où brillent déjà les carats de la gloire des proches du maire à élire. (et non á reluire) Après le mariage pour tous, le vote pour tous? 
  4.  
  5.  Pas sûr... Côté parité, la côte de popularité des femmes tarde toujours autant à se manifester sur les listes (de mariage...). Celles-ci doivent être composées de manière paritaire, et non arbitraire; mais pas les têtes de listes... Á vos fourneaux femmes, pour préparer la tambouille électorale; on digérera pour vous. Comme si il était indécent, et peu civique, que quelques listes ne soient composées que de femmes, ou ne soient qu´à forte consonance féminine. Après toutes ces décennies anti-féministes de sous-représentativité féminine. Alors qu'on aurait pu imaginer une liste de femmes -uniquement- composée d'homosexuelles et d'hétérosexuelles... 
  6.  
  7. Quant à la liste noire (de monde), qui brille par son absence, mieux faut rester dans le noir que dans le rouge, pour les minorités -in-visibles. Si l'on excepte quelques tâches d'encre (on ne dit plus têtes de nègre: c'est "patissièrement" incorrect) de ci de là, 'y'a pas foule aux portillons! Prenons les 20ème et 19ème arrondissements. Naomi Sadeng, après s'être présentée aux primaires contre la maire socialiste sortante (20ème), n'a déposé sa liste qu’au dernier moment. Françis Mbella a eu moins de chance dans le 19ème, ou S. Diawara est le seul noir tête de liste... Les deux arrondissements parisiens qui ont le plus de détenus mineurs -noirs- à Fleury... 
  8.  
  9. Le plus drôle, c'est qu'il n'y a pas de listes monochromes (entendez que des blancs, des blacks, des beurs ou des Asiates). Au contraire, la tendance est aux listes united colors multicolores comme des guirlandes de Noël, melting pot racial urban fashion week électorale! Le plus drôle, c'est que le vote blanc a une réelle signification électorale : l'abstentionnisme. Le vote noir - malgré les listes noires- n'a aucune réalité locale, nonobstant marché noir et travail au noir. Ce qui est très discriminatoire, présentement là!
  10.  
  11.  Là réside la différence entre la France et les U.S.A., où nombre de grandes villes connurent et connaissent des maires noirs. Sauf Gaston Monnerville, président du Sénat, de 1959 á 1968 Avant cela, il fut président du Conseil de la Républiqu
    e (qui sera remplacé par le Sénat) de 1948 à 1959. Par deux fois Gaston Monnerville échouera á la présidence de la République - certes par intérim, mais présidence tout de même-. En 1953, pour René Coty, et, en 1969, pour Georges Pompidou. Parce qu´il était noir : ce qui jouât en sa défaveur.. "Something is holding me back/Is it because I´m Black?". Quelle régression, inversement proportionnel à l'avancée de l’abstentionnisme! Les "immigrés" étant toujours les boucs émissaires, par défaut. : 'savent p't'êt' pas lire ; c'est pour ça qu'ils ne peuvent voter... 
  12.  
  13.  Sinon, le droit de veto, c'est le vote. Cependant, quelque soit la configuration, avec plus ou moins de parité, listes noires, vote blanc et autre, pourrions-nous encore voir et avoir la vie en rose ?

mardi 18 mars 2014

CIRCULATION ALTERNÉE et TAXE CARBONE

N°10


CIRCULATION ALTERNÉE et TAXE CARBONE

by Henri KALA-LOBÈ



Au début des 80´, les autorités nigérianes, décidèrent d’instaurer la circulation alternée, á Lagos (alors capitale du Nigéria), pour cause d’incommensurables embouteillages et d´énormes désagréments pour la population locale.

Les fameux « go slow » décriés par Fela Kutti. D’aucuns, colonialistes mamadouistes convaincus –mais pas convaincants-, de se gausser de l´incapacité de la plus grande nation de culture nègre (au monde) de gérer sa sortie du sous développement, face á une urbanisation des plus sauvages, dû au désir de surconsommation, pour passer de la tradition á la modernité, via l´automobile. En plus, le Nigéria était déjà doté de chaînes de montage automobile.

Plus d´un quart de siècle plus tard, voilà-t´-y pas que la Douce France se prend au jeu, en  succombant aux charmes de la circulation alternée,  ovationnée et congratulée pour le déroulement des plus civiques, citoyens et  civils de cette grande manœuvre…

Sauf que, quand on parle de pollution, on pense illico á la taxe carbone, laquelle est sujette á de mirobolantes escroqueries, tant l´insoutenable impunité de ces nouveaux délinquants est criarde, face au laxisme (c´est une litote) des pouvoirs publics français (ou belges). Or pour polluer, il faut plus que consommer. Et pour consommer, il faut un minimum vital en terme de pouvoir d´achat. Donc les pauvres devraient être les bénéficiaires de cette fameuse taxe carbone… Et non ces grosses industries polluantes –ou non- qui produisent ce que les pauvres ne peuvent consommer…


Le Nigéria devrait demander des droits d´auteur á la France,  pour plagier éhonté confer á la circulation alternée…

BANLIEUES BLEUES : B.B.sitter des cités

N°9


BANLIEUES BLEUES : B.B.sitter des cités

by Henri KALA-LOBÈ



Quand feu Jean-François Bizot,(boss du groupe ACTUEL-Nova radio-mag-prod), nous réunit, une après-m ´d´été dans les années 80, pour travailler sur qui allait être le projet Banlieues Bleues, comme d´hab´, d´aucuns –fayots notoires- doutaient, d´autres –warriors aléatoires- de faire des bonds. « FaFa » (Laurent Fabius) était alors –le plus jeune- Premier Ministre de la Vème République.

L´époque de SOS Racisme, Harlem Désir. Six mois plus tard, le tout premier concert de « Touche pas á mon Pote »,  place de la Concorde, avec le cachet mirobolant de Murray Head… Le plus drôle, dans le docu sur la Marche des Beurs, c´est que le seul Re-Noi visible, c´est Harlem ! De dire que SOS Racisme, c´était un coup monté pour casser ce mouvement naissant de revendications spontanées Beur urbain et antiraciste. En mode, un plan des Juifs contre les Arabes, comme la non reconnaissance de la Palestine.

Á l´époque là même, il y avait une groupe de Hip-hop-Rapp, qui s´appelait Black-Blanc-Beur

Donc, je suis sur le Neuf-Trois, avec Sarah K., ravissante bombe anatomique rousse et sexy ; elle finira au premier ministère.

L´idée ? Répertorier les lieux les plus « façons » possibles de ce qu´on appelait avec condescendance la banlieue, avant d´avoir des yeux de Rodrigue pour cette Chimène dite du Grand Paris. Donc répertorier la multi culturalité de ces lieux, et d’en informer Franciliennes-Franciliens, Françaises-Français, Françoise et François, BInéta et Mamadou, Djamila et Mohamed, Fleur de Cerisier et Fureur du Dragon (et j’en passe à des meilleures), via les musiques du monde de notre village plantaire.

Depuis, la STIF et la région I-d-F proposent maintes randonnées, promenades et ballades pour tous, dans une province où châteaux et forêts, parcs et pavillons rivalisent de richesses florales et architecturales.

La vallée de Chevreuse est toujours aussi attrayante.

La forêt de Fontainebleau, première en varappe et non en training commando para militaire ; son château, habité pendant sept siècles non-stop par des têtes couronnées.
Le canal de l’Ourcq, et ses 108 km (sur les 130 km des canaux parisiens). Sceaux, son par cet château haut lieu de festivités musicales estivales depuis des lustres.

Je ne vais pas vous énumérer ses châteaux et forêts en package-deal (Versailles, Rambouillet, Saint Cloud. Non. Mais il y a de avoir l’humeur bucolique et l’âme romantique. Il s’agit quand même de la bien nommée Île-de-France.

 Où ne coule pas que la Seine (qui ne coule pas que sous le pont Mirabeau, mais aussi la Marne et ses taxis, l’Oise et son impressionnante luminosité impressionniste.

Le problème, c’est que la prolifération des centres commerciaux ne tue pas que les petits commerces de proximité, mais aussi les distractions associatives et la vie de quartier. Le problème, c’est le maillage des cités poudrières, « formolisées » au sheet formateur de barrettes galons de la gloire des quartiers paumés, où l’on voudrait interner les politiciens –élus de la vox populi- qui validèrent la construction de pareils  clapiers répugnants, qui  déshumanisent. Banlieues  Bleues : B.B.sitter, sans tournante, s’il vous plait, les derviches n’apprécient pas ! Les cités sont parfois pas cool pour les sisters. Plus les déviances agressives, dans les transports en commun. Le blues des banlieues. Et à l’est, toujours rien de nouveau autour de Mickey-land.

Il y a encore beaucoup à faire, beaucoup à dire. D’abord, où sont les premiers (qui seront les derniers) acteurs de ce projet) ? Banlieues Bleues : au lieu de faire de la contre culture, on a fait de la récupération