dimanche 19 mars 2017

BLOG N°49 MALTRAITANCE AND CO


BLOG N°49   MALTRAITANCE AND CO  

By Henri KALA-LOBE photos –mal- prises by me des sculptures de
Vanina RICOVERI
Exposition du 18 avril au 29 avril 2017  De 15h à 18h et sur rendez-vous Galerie du Vert Galant 52 Quai des Orfèvres 75001 Paris  Vernissage le 19 Avril 17h-21h
SOMMAIRE :

T´ES OK THÉO KO                            §2
Le PAYS de l´INNOCENCE                  §5
MAYOTTE et la REUNION                  §11
RÉUNION SOLAIRE                            §20
CANICULE et MALTRAINTANCE         §25
DÉFINITION de la MALTRAITANCE    §27
MALTRAITANCE FINANCIÈRE            §32
CALL 3977 + MIVILUDES                    §34





Bien sur, il y a l´affaire « Théo », apologie de la théologie de la bavure policière pour peaux noires et masques blancs, théogonie de l´agonie des Droits Civiques Nègres (de Suriname ou pas), relents de Code Noir, traités d´Esclaves devenus Indigènes á l´Abolition, pour finir sous-dèv´ après les Indépendances.

T´ES OK THÉO KO

§2 Bien sur, nous condamnons toutes les formes de violence, celles exercées sur les flics et celles commises par les poulets, hors et dans les commissariats. Silence le poulailler ! Cependant, il faut éduquer et apprendre á certaines jeunesses d´abord de respecter les forces de l´ordre. Il faut aussi éduquer lesdites forces á d´abord se respecter, et non á se marave avec les Forces Vives de la Nation. Tout s´apprend, rien ne se perd dans la Nature de nos états d´âme, surtout pas le respect, donnée universelle recyclable et réciproque.

§3 Qui a commencé, les Forces de l´Ordre ou les Forces Vives de la Nation ? Quand le serpent se mord la queue, pour esquiver tout débat d´idées, lui coupe-t-on la queue, ou bien lui apprend-t-on á ne plus se la mordre ? Reste á déterminer « Qui sont ses serpents qui sifflent sur vos têtes ? ». « Why can´t we live together ? ». La solution n´est ni en mode « Midnight Express », ni -encore moins- en mode « Macadam Cowboy » de John Schlesinger, classé X á sa sortie, en 1969, pour ses scènes hard, comme celle où Jon Voigt –qui n´est pas Noir- se fait ramoner -á la matraque- sur le capot d´une voiture de police par des policiers, (qui ne sont pas Noirs), alors qu´il baguenaudait avec sa meuf (qui n´est pas « Noirte »). Les USA, encore un autre grand pays de l´exemplarité de la bavure policière. Sinon, on attend toujours les stat´ des bavures de policiers Noirs -á peau rugueuse et peu civilisé- sur des Blancs, citoyens civilisés, á la peau lisse. Hé hé…

§4 Il était temps que je me fasse une toile. Justement ! Il y avait l´avant première du film-documentaire sur l´enfance et la jeunesse de François Mitterrand, salle Victor Hugo (á l´Assemblée Nationale), dont le combat –Victor Hugo- contre la peine de mort sera validé par Robert Badinter, 1er Garde des Sceaux de François Mitterrand.

Le PAYS de l´INNOCENCE

§5 Il y a la voix off, si particulière et Nouvelle Vague articulée, dont l´élocution est comme une distinction dans l´émotion, de Frédéric Mitterrand, qui emploie le « Je », comme dans un jeu á distance, avec son Oncle François.
Il y a cette enfance, en mode famille nombreuse, á Jarnac et Tout Vent pour les vacances, les petits problèmes, á l´école tu vas voir á la récré (comme tous les gosses), quand on est hors du foyer natal.

§6 Il y a Maman Nini, grand-mère maternelle, omni présente, qui imprègne son enfance,  « Je lui avais interdit de mourir ». Il a 14 ans, quand Maman Nini part. « Il ne faut pas avoir peur, François, je vois une lumière », lui dit-elle avant de s´en aller. La vente de Tout Vent tantôt par son mari, le grand père, Papa Jules, y était pour un peu. Papa Jules ne survivra pas longtemps au départ de Maman Nini. Mais Papa Jules aura le temps de les (ses frères, cousins et lui) amener, á l´Exposition Coloniale, á Paris.

§7 Son père, cadre á la SNCF, avait déjà laissé son job á la gare d´Angoulême, quand il succède á Papa Jules, á Jarnac. Un jour, il emmène François visiter une écluse, sur la Charente, pour sortir un peu « des règles brahmiques » de Jarnac, dit-il. « Rappelle toi que tu viens aussi de là ». Son grand-père paternel était éclusier.
La Charente, « j´étais fier qu´elle soit un fleuve, et non une rivière », cristallisait son amour pour les cours d´eau, libres comme l´air d´aller á leur gré. Lors d´une crue de la Charente, « Octavie voulait repousser les eaux avec un balai ».

§8 Sa mère, pieuse et croyante, vénérait Saint François d´Assises (comme l´actuel Pape François). Sa chère et tendre mère, dont l´inquiétude sera á son comble quand on opère François d´une pénible péritonite. Un enfant sur deux en mourrait alors. Elle avait déjà perdu un frère, jeune, l´iconoclaste Oncle Robert –mort de phtisie galopante- condisciple de François Mauriac.
Á Jarnac, les familles les plus aisées étaient protestantes et faisaient dans le cognac. Les familles catholiques, moins fortunées, étaient dans le vinaigre. Et c´était sans aigreur qu´elle invitait lesdites familles protestantes. « La charité peut éviter la guerre, puisqu´il s´agit de guerres de religions ». Il y a, á Jarnac, un monument dédié á la Saint-Barthélemy locale, quand les Catholiques massacrèrent les Protestants, d´où le futur Henri IV y échappa miraculeusement. Jarnac et son coup de Jarnac, fameuse estocade où, lors d´un duel, Jabot trancha le jarret du champion d´Henri II.

§9 Il y a les vacances á Royan, où les jeunes élégantes de Jarnac se rendaient. Toutes et tous d´aller voir Tino Rossi chanter au Casino, et rien d´autre ne se passait. Vinrent les premières vacances Outre-Manche, á Brighton, où les English Girls, plus « libérées », n´étaient pas pour autant en mode « Á nous les petites Anglaises !». Ah, perfide Albion ! « Certes my talor is rich, mais je n´arriverai jamais á porter ses costumes », commente-t-il fair-play.




§ !0 Il flotte, dans ce moyen métrage, une atmosphère début de grand siècle, entre l´ombre des jeunes filles en fleur, de Marcel Proust, et le « Qu´est-ce l´enfance, si ce n´est ce qui n´est plus ? » de Saint-John Perse.
En prélude á cette avant première, Claude Bartolone cite les dernières paroles de Maman Nini á François Mitterrand. Marie-Ève Malouines, PDG de la Chaine Parlementaire-Assemblée Nationale, sous l´égide de laquelle ce projet a vu le jour, parle de « film sur un homme politique, où on ne parle pas de politique ». Nous avons tous une enfance qui forge –peu ou prou- notre caractère, voir notre destinée. Frédéric Mitterrand, ému, confesse, « J´ai fait ce film avec le cœur », et ajoute, « je l´ai fait avec mon fils, Saïd », producteur de ce documentaire. Á la fin de la projection, Frédéric Mitterrand, debout au fond de la salle, capte les premiers applaudissements de son hommage á son Oncle François, Tonton Mimi.

MAYOTTE et la REUNION

§11 La Délégation sénatoriale á l´Outre Mer recevait les départements français de l´Océan Indien, Mayotte et la Réunion, fin février dernier, au Sénat. Mais la vie est plutôt morose, dans ces paradis perdus –et non fiscaux-, où la moitié de la population a moins de 30 ans, pour la Réunion, moins de 20 ans pour Mayotte… Imaginez le chômage des jeunes, malgré les aides européennes, puisqu´il s´agit toujours de la France.
L´aide á l´Outre Mer est égale á 22% des fonds attribués par Bruxelles, pour 3,5% de la population aidée. Cela représente 45 á 90% des ressources des entreprises concernées, et ce jusqu´en 2020. Mais le problème, pour les PME, réside dans les procédures que d´aucuns voudraient plus simples. Fait-on des projets pour l´Outre Mer, par l´Outre Mer ? On parle d´économie bleue, d´économie verte, de numérisation, d´ESS (économie sociale et solidaire) pour développer l´Outre Mer, sous développée par rapport á la Métropole.

§12 « Quand on est Breton, on a toujours quelqu´un dans les DOM-TOM », commence et commente Odette Herviaux, sénatrice du Morbihan. Les départements français de l´Océan Indien, Mayotte et la Réunion, auxquels il faut ajouter les TAAF (territoires antarctiques et australs français) ont augmenté les zones exclusives maritimes de la France d´un tiers de leur superficie.

§13 À Mayotte, l´ESS représentant 1 000 emplois, pour 300 entreprises, devrait être étendu á tout le canal de Mozambique. Citons les cas de cette auto-école solidaire pour personnes á mobilité réduite, initiée par une ex-sage-femme. Ou cette marque de vêtements pour enfants (10 000 naissances/an) par des personnes formées á Mayotte. Ou ce car wash qui n´utilise pas d´eau, confer aux problèmes de sécheresse sur l´île...
Á la Réunion, l´ESS sert á l´insertion des jeunes en difficulté. Soleil Réunion a accompagné plus de 500 jeunes. « Notre société est comme un miroir brisé dont nous détenons tous une partie du puzzle », commente son président, Gérard Rangama.

§14 Pour  Pascal Plante (Chambre de Commerce et de l’Industrie de la  Réunion), « Nous (Mayotte et la Réunion) n´avons pas de marchés autonomes. Il faut être solidaires ». Et non solitaires. La France a deux territoires dans l´Océan Indien, « il faut se donner la main… Les entreprises n´ont pas attendu les institutions pour se développer á l´international ». Contre le règne de la division. Il faut « recoller le miroir ». Les échanges sont des plus faibles, alors que tous parlent français et ont des cultures locales quasi similaires. Les problèmes sont nombreux. « Quand on est des Comores ou de Madagascar, c´est la croix et la bannière », pour obtenir un visa. « Alors, quand on est une femme, ce n´est même pas la peine ».

§15 Pour Isabelle Chevreuil, présidente de l´Union des CCI de l´Océan Indien, Réunionnaise vivant á Mayotte depuis 15 ans, « l´hétérogénéité des pays de l´Océan Indien », en termes d´écart de revenus (26 pays, 625 M d´habitants pour un PIB total de 1 200 Mrds $), « peut être une source d´opportunité ». De plaider pour une « mutualisation », tout en mettant en exergue les problèmes d´obtention de visa des ressortissants des pays de l´Océan Indien, pour les Départements français dudit Océan. « Pour la coopération, il faut mettre l´humain au milieu », du système. Un projet d´ERASMUS est á l´ordre du jour. «  Seul, on va plus vite ; ensemble on va plus loin », conclut-elle.

§16 Jean-Pierre Philibert (Fédération des Entreprises d´Outre Mer), rappelle qu´il est question de la deuxième zone francophone au monde, avant de rendre un hommage ému et sincère, au regretté Paul Vergès, sénateur communiste emblématique de la Réunion. « C´était un visionnaire… Il m´a éclairé... Il m´a donné des éléments d´appréciation sur le réchauffement climatique ».  PARENTHESE L´émotion de Gélita Hoarau était encore plus palpable, quand elle fit son discours. C´est elle qui a « succédé » á Paul Vergés, comme Sénatrice de la Réunion, en 2005 quand il est devenu Euro Député. FIN.
De poursuivre, le taux de chômage -á la Réunion- est 3,5 supérieur á celui de la France, d´où la grande frustration des jeunes, premiers touchés et concernés par ce fléau insulaire.
Ajoutez-y le réchauffement climatique, responsable de la sècheresse grandissante. Ajoutez encore la suppression des quotas sur le sucre, ce « qui a semé la panique, á la Réunion ! », qui ne peut soutenir la concurrence internationale. Paradoxe des DOM-TOM : c´est toujours la France, á l´International, mais avec une différence de level entre la Métropole et l´Outre Mer.
Et, cerise sur le gâteau, cette brimade constitutionnelle –art 73 al 5, me semble-t-il- qui permet aux Antilles d´adapter les lois de la Métropole, de les tropicaliser en quelque sorte, mais pas la Réunion.

§17 Hervé Bacheré (direction générale de l´INSEE), précise d´entrée que le PIB –de la Réunion, Mayotte c´est encore autre chose-, est 1,5 plus faible que celui de la Métropole hexagonale, bien qu´ étant un des plus élevés de la région. Le manque d´emploi, dans le privé, n´est pas le fait d´un trop plein d´emplois dans le secteur public. Le tourisme n´est pas développé. Et le déficit de la balance commerciale est dû aux importations trop élevées, pour des exportations quai-inexistantes.

Tout en constatant qu´il n´existe que 17 entreprises de plus de 250 salariés, de reconnaître qu´ « il faut des exploitations á taille humaine ». Les micro-entreprises ont le vent en poupe. Il y a beaucoup d´auto entrepreneurs, mais la création d´entreprises est en berne. La valorisation de la production locale se heurte á la difficulté d´exporter, face á la concurrence des importations. Pour d´aucuns, le cadre de l´Union Européenne est trop rigide, pour d´autres il faudrait faire des efforts plus que substantiels pour soutenir l´investissement. Plus quelques incongruités. Comme, la culture du géranium était réservée aux parfumeurs hexagonaux. Suite á la chute des cours, certains de se reconvertir dans le lait. Les premières vaches débarquèrent d´Australie…




§18 Sur la concurrence des grandes surfaces de la Martinique, « On est content ! On est tous frères », ironise un intervenant. Pour d´autres, « l´ESS devrait servir de pont entre les DOM-TOM ». Mais la principale concurrence reste l´importation hexagonale métropolitaine, sur « les marchés de dégagement », á savoir les produits qu´on ne vend plus ou pas, en France, déversés sur la Réunion…
La couverture des besoins alimentaire parle d´elle-même : pour le lait, 30% de la consommation locale est produite sur place ; 50% pour la volaille ; 30% pour la viande ; 75% pour les fruits et légumes. Pourtant il existe des structures pour pallier á cela. Le CIRAD (centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) est en charge du développement durable pour les régions tropicales et méditerranéennes. C´est Epic, sous la double tutelle des ministères de la Recherche et des Affaires étrangères, existe depuis 50 ans. Il y a aussi le RITA : Réseau d´Innovation et de Transferts Agricole pour la sécurité alimentaire. Il existe un RITA par filière. Mais cela ne suffit pas.

§19 D´où l´importance de l´Économie Circulaire. Tout se recycle dans la Nature, rien ne se perd. Il s´ensuit une baisse substantielle des produits non-recyclables, dans l´île qui « est leader de la Transition Énergétique, dans l´Océan Indien. L´économie circulaire en est á ses balbutiements. C´est un tournant á prendre, pour faire face aux défis de demain. L´insularité n´est pas une fatalité ! », clame-t-on.
La forte croissance démographique pose la question du vivre ensemble. La Réunion est passée de 450 á 800 000 habitants. La barre du million d´âmes se rapproche !

RÉUNION SOLAIRE

§20 La Réunion alimente, en Solaire Photovoltaïque, Mayotte, Madagascar et Maurice. COREXSOLAR, spécialisée dans l´Agri Énergie, exporte son savoir de la Réunion á une trentaine de pays. Il s´agit de faire cohabiter, sur un même espace, production agro-alimentaire et production solaire. Cela a commencé avec de la citronnelle et du géranium. D´autre part, 30% de la production des serres est destinée aux cantines scolaires nourries au solaire.
Dans le cadre de l´ESS, douze détenus furent formés, sur place, pendant 16 mois. 8 seront embauchés.

§21 Aqua Énergie, fonctionne sur le même principe, s´agissant de l´élément marin. Cette forme d´Aquaculture présente un double avantage. Elle protège les alevins des prédateurs marins, puisqu´en bassins sécurisés. Elle protège les employés de la canicule, puisque travaillant en milieu climatisé au solaire. « Á partir de l´exception, il faut créer la norme », telle pourra être la devise de cette entreprise réunionnaise exportant ses innovations technologiques over seas.
On parle beaucoup de TEE, transition écologique énergétique. Mais l´innovation, c´est aussi des marchés, pas que des start-ups. Ni, non plus seulement des démonstrations technologiques. « Il est difficile de faire de l´innovation, si on ne l´achète pas », précise-t-on.

§22 Anne Tagand est sous-préfète et SG des TAAF, Terres Australes Antarctiques Françaises, troisième territoire de la France, dans l´Océan Indien. « Les TAAF sont des territoires sans élus, sans habitants permanents… Toutes les tentatives pour y développer une économie », quel qu’elle soit, » ont été vouées á l´échec ! ». Et ce, depuis le milieu du XIXème siècle… De poursuivre, implacable, et non incapable, « Aucun modèle économique n´y est viable… Les innovations développées ne trouveront jamais de marché »… Même « les tentatives pour y développer les énergies éolienne et solaire » ont échoué. Terre ingrate ! « Nous ne sommes pas vraiment intégrés á l´Océan Indien ». Le bureau de la Réunion date de 2016…
« C´est pour la recherche fondamentale, pour les revues scientifiques », s´excuse-t-elle presque. Mais tout n´est pas á désespérer. Les TAAF servent de point d´observation pour le Réchauffement Climatique.


§23 Maurice Cerisola, sur l´Économie Bleue déplore, «  Nous n´avons pas une culture de l´évaluation ». Il y a beaucoup –trop- de ministères qui s´occupent de la Mer, mais sans  administration centralisée.
Laurent Blériot (Bioalgostral), s´est lancé  dans la biotechnologie pour la production de Micro Algues, dont la taille est de l´ordre du micron.
Elles produisent 80% de l´oxygène mondial. La Réunion dispose de 2 millions de km2 de zones maritimes exclusives, dans lesquelles on trouve également les fameux modules polymétalliques. Les micro algues synthétisent le CO2, pour le transformer. Elles sont de l´essence même du ressort de l´Économie Circulaire : faire d´un déchet une ressource. Elles peuvent être utilisées dans des domaines aussi variées que la nutrition humaine, la santé, les cosmétiques, l´alimentation animale, la chimie verte, l´énergie, les carburants etc.
« La Mer est l´avenir de l´homme ».

Olivier Sautron (Oscadi), fait dans la fabrication d´imagerie médicale autonome, grâce á un appareil ultra portable d´écographie, á l´usage des sapeurs pompiers, sages femmes etc. Le but : pouvoir faire une écographie connectée qui permet une interprétation á distance.

Françoise De Palmas, directrice de la Technopole de la Réunion, vante et vend « La Réunion, labellisée French Tech », dans le domaine de la Santé.

§24 Retour sur Mayotte, pour la filière numérique, où le haut débit n´est arrivé qu´en 2012. Avant cela, la solution satellitaire était des plus onéreuses et couteuses. Mayotte était le territoire le moins bien desservi de France. « C´est un jeune département », plaide Feycoil Mouhoussoune. La moitié de la population a moins de 20 ans…


CANICULE et MALTRAITANCE

§25 Il y a quelques années, une criminelle canicule mit horriblement fin aux jours de nombre de personnes âgées. Sans parler de maltraitance, pourtant réelle par carences, plus d´une dizaine de milliers de personnes âgées allaient ainsi mourir, dans la seule Île-de-France. On ne sait toujours pas exactement combien de morts il y eut…
Dire que la situation se serait améliorée serait une très mauvaise vue de l´esprit. Et les hausses de la démographie mondiale et de la longévité humaine ne laissent présager que de l´augmentation des cas de maltraitance, dans un futur immédiat.

§26 La FIAPA (fédération internationale des associations pour les personnes âgées) tenait séminaire en présence de quelques spécialistes de la détection des maltraitances et autres vilenies que de peu scrupuleuses personnes font subir á d´autres personnes en situation de vulnérabilité flagrante. Etaient donc présents : Anne-Marie Courage, Chantal Gatignol, Marie-Pascale Mongaux-Masse, Claude Lepresle, Olivier Chomono, Jean_louis Le Mouellic et d´autres encore.

DÉFINITION de la MALTRAITANCE

§27 L´OMS, en 2002, la définit ainsi : « Un acte unique ou répété, ou l´absence d´intervention appropriée, dans le cadre d´une relation censée être une relation de confiance, qui entraîne des blessures ou une détresse morale pour la personne qui en est victime. Ce type de violence constitue une violation des droits de l´homme et recouvre les violences physiques, sexuelles, psychologiques ou morales ; les
violences matérielles et financières; l’abandon; la négligence; l’atteinte
grave à la dignité ainsi que le manque de respect ». Auxquelles il convient d´ajouter la maltraitance médicamenteuse.

D´ordinairement exercée sur des personnes âgées, un cas récent de maltraitance, survenue á Perpignan, le 15 mars 2017, impliquait – hélas !- un bébé de 15 mois que le compagnon –de 22 ans- de sa mère –âgée de 19 ans- avait mis dans un lave-linge pour le bercer !!!


§28 Depuis 2000, la direction générale de la cohésion sociale (DGCS) estchargée de définir et de mettre en place les axes d’une politique de
lutte contre la maltraitance des adultes vulnérables qui permette de mieux connaître, prévenir et combattre toute forme de maltraitance. Mais là, il s´agissait d´un nourrisson.

§29 Le Conseil de l’Europe (2002) définit la maltraitance comme : « tout acte, ou omission, qui a pour effet de porter gravement atteinte, que ce soit de manière volontaire ou involontaire, aux droits fondamentaux, aux libertés civiles, à l'intégrité corporelle, à la dignité ou au bien-être général d'une personne vulnérable, y compris les relations sexuelles ou les opérations financières auxquelles elle ne consent ou ne peut consentir valablement, ou qui visent délibérément à l'exploiter ». 

§30 La maltraitance est de proximité, (mais plus la police). Le profil des auteurs est, comme dans un bon vieil épisode de « Colombo », où le criminel coupable apparaît toujours dans les 5 premières minutes, en hommage aux 5 dernières minutes. Tant pour les SAD (soins á domicile), que pour les SSID (services de soins infirmiers á domicile), ou dans les établissements spécialisés. 80 % des cas se passent á domicile…

§31 Pourtant, la FIAPA finance un mécanisme d´aide aux aidants, afin que ceux-ci ne viennent pas surajouter leurs problèmes á ceux du patient. Pourtant, on parle de « Nouvelle Solidarité » -comme d´une Nouvelle Vague-  familiale, amicale et de proximité ; d´habilitation familiale ; de mandat de protection future. Pourtant il existe une obligation de participer pour les enfants et les petits-enfants, quand parents ou grands-parents se retrouvent dans une situation de vulnérabilité extrême. Souvent,  suite au décès de ladite personne, le socle familial vole en éclats.
Ces situations peuvent aussi être exacerbées par des problèmes –de plus en plus fréquents- d´endettement des personnes âgées. 

MALTRAITANCE FINANCIÈRE

§32 « Tout acte commis sciemment à l'égard d'une personne âgée en vue de l'utilisation ou de l'appropriation de ressources financières de cette dernière à son détriment, sans son consentement ou en abusant de sa confiance ou de son état de faiblesse physique ou psychologique ».

On parle aussi « d´Influence Abusive », notion jurisprudentielle anglo-saxonne, pas encore intégrée dans le corpus juridique français. Trois critères la caractérisent : une forme de coercition ; une subversion de la volonté et des souhaits de la personne ; une vulnérabilité préexistante.
« La maltraitance financière est difficile à repérer et à prévenir », prévient Alice Coquelet, (Fondation Alzheimer). L’influence abusive est une manière d’expliquer comment la maltraitance financière peut se manifester. Même si il est désormais interdit de faire dons et legs aux aides soignants, qui ne sont plus habilités qu´á recevoir les cadeaux d´usage.

§33 Les moyens classiques sont toujours de mise. Tutelle par décision du juge ; curatelle, par un médecin indépendant. Sauf que le juge n´a que peu de moyens de contrôler le suivi d´une tutelle. Et si on a augmenté les obligations des mandataires, on n´a pas pour autant augmenté leurs moyens pour mener á bien leur mission. Mais il y a aussi d´autres problèmes. D´abord le fait que les formations de mandataire ne soient pas homogénéisées par un diplôme national. Et, l´autorisation d´ouvrir des centres de formation de mandataire qui pourraient être octroyées á des sectaires, entendez les gourous qui sont á la tête des sectes.

CALL 3977 + MIVILUDES

§34 La Fédération 3977 (du nom de son numéro de téléphone), fusion d´ALMA-France et de HABEO, a été créée, en février 2014, pour lutter contre la maltraitance.
Il y existe aussi la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes)  « Il faut se prémunir des prédateurs qui se cachent derrière de nobles causes. Ils cherchent à abuser financièrement et psychologiquement de la vulnérabilité des personnes souffrant d’une pathologie lourde, qui traversent un épisode douloureux de leur vie, ou simplement qui cherchent à mieux vivre ».

§35 Le nombre de pseudo professions pour aider á se sentir mieux, dans les Pages Jaunes –et non jeunes- est, á ce sujet édifiant. Tout comme ce soudain engouement pour les salons du bien être, de plus en plus nombreux, et qui durent de plus en plus longtemps.
Le malaise social-sociétal est tel qu´on ne peut même plus parler de loi de la jungle, plus ordonnée et civilisée que notre souci du paraître pour consommer. L avidité est un vilain défaut ´.

Il me fallait adoucir mes mœurs. Marchant rue Maitre Albert, j´entendis une dernière basse de makossa qui s´échappe d´une galerie d´Art. D´où les photos, qui ornent cet article, des sculptures de Vanina Ricoveri. Bye !