jeudi 8 décembre 2016

BLOG N° 46 LE PARALLÈLISME des FORMES DÉFORME-T-IL ?


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BLOG N° 46
 
LE PARALLÉLISME des FORMES DÉFORME-T-IL ?

By Henri KALA-LOBÈ

SOMMAIRE
FRANÇOIS MITTERRAND à la PYRAMIDE du LOUVRES           §2
DU RIFIFI chez les FLICS                                        §20
COMMÉMORATION des ATTENTATS                                     §21
NOUVELLE CALÉDONIE PACIFIQUE                            §22
Une MAISON BANCHE ça TRUMP ÉNORMÉMENT !                     §24
PRIMAIRES à DROITE à DEUX BALLES le VOTE !                  $25
CATASTROPHE FERROVIAIRE à ESEKA, CAMEROUN                §26
COP 22 V’LA les ABSENTS                                                    §27
QUI A MANGÉ TOUT le CHOCOLAT ?                                    $28
FRANÇOIS MITTERRAND à la MAISON d’AMÉRIQUE LATINE        §29
FRANÇOIS MITTERRAND á SC. PO., rue JACOB                    §37
PAULINE BALANCE TOUT !                                     §42

N’est-il pas paradoxal que le premier président de gauche de la Vème République, dont la victoire enchantée enchanta la Bastille, François MITTERRAND (dont on célèbre le Centenaire), soit le président le plus iconoclaste, en terme de longévité, à l`Élysée ? Hommage lui était rendu. Cela avait commencé au Quai d`Orsay (cf. blog n° 45). La suite des festivités.


FRANÇOIS MITTERRAND à la PYRAMIDE du LOUVRES
http://media.gettyimages.com/photos/francois-mitterrand-posing-with-his-wife-danielle-in-1982-for-of-the-picture-id154571862


§2 Pour le jour du Centenaire de sa naissance, un 26 Octobre, il fallait la Cour Carrée du Louvres (ancienne demeure des rois de France), où ce sphinx de la politique fit bâtir cette pyramide. Ils étaient presque tous là : Louis Mermaz, Pierre Joxe, Nicole Questiaux, Jean-Luc Mélenchon, Gilbert Mitterrand, Jean-Pierre Chevènement, Paul Quilès,, Robert Badinter, Yvette Roudy, Jean Glavany, Béatrice Marre, Michel Charasse, Jean Auroux, Charles Fiterman, Michèle Cotta, Martin Malvy, Laure Adler, Laurent Vallet, Edgar Morin, Pierre Bergé, Françoise Nyssen, Erik Orsenna, Costa-Gravas, Ariane Mnouchkine, Daniel Buren, Jean Nouvel, Dominique Perrault, Emmanuel Demarcy-Motta, Michel Cantal-Dupart, Jack Lang, Edwige Avice, Laurent Fabius, Jean-Louis Bianco, Jean-Noël Jeanneney, Henri Nallet, Jacques Attali, Hubert Vedrine, Jean-François Merle, Claude Bartolone, Lionel Jospin, Edith Cresson, Roland Dumas, Nicolas Bazire, Didier Boulaud… La matinée fut culturelle, autour de Jack Lang. Quand on pense que certaines jeunesses ne savent pas qu’il est le créateur de la Fête de la Musique. L’après-midi fut plus étoffée.

§3 Jean-Pierre CHEVENEMENT évoque le Congrès de Metz, où Michel Rocard et Pierre Mauroy sont de mèche. François Mitterrand l’emporte. La traversée du désert durera 2 longues années pour Pierre Mauroy. Il sera le premier 1erM (premier ministre, PM) de la Gauche. « Pour Michel Rocard, ce sera un peu plus long. Il devra attendre 7 ans, avant de le devenir ». note-t-il, non sans malice.

§4 Paul QUILES, sur les radios libres, raconte la descente de police à Radio Riposte. « L’ambiance libertaire, issue de Mai 68, s’opposait à la main mise totale du pouvoir giscardien sur les média ».  Christian Bonnet, ministre de l`intérieur, en 1979, parlait de radios pirates… Pour résumer cette descente, qui se termina en fiasco pour d`aucuns, en fiesta pour d`autres, il ironise : «  Quand on montre à l’imbécile la lune du doigt, il regarde le doigt ».

§5 Robert BADINTER (qui n`a pu venir), parle -sur l’ écran géant au dessus de la scène- de l’homme de conviction qu’était François Mitterrand, à propos de l’abolition de la peine de mort. Malgré un sondage contraire, où l’opinion publique semblait vouloir son maintien, le premier Garde des Sceaux de l’ère mitterrandienne, l’abolira une fois au pouvoir.

§6 Yvette ROUDY: « François Mitterrand pensait que l’idée de salarier la femme au foyer était un moyen de se débarrasser à bon marché de l`entrée de la femme dans le monde du travail ». Quant au remboursement de l’IVG, « (il) n’était pas féministe, mais très sensible à la justice sociale ». Pour chuter par, « il faudrait encore conserver un grand ministère des Droits de la Femme pour au moins 3 ou 4 siècles encore ».

§7 LA FÔRET du MORVAN : « de belle et lumineuse, elle est devenue sombre à cause du profit, qui l’a remplacée par des résineux », se plaignait-il. (On pense à l’Ode à la Forêt de Gastine, de Pierre de Ronsard). Il fera une véritable Ode à l’Agriculture, au CONCOURS des LABOUREURS, avec Henri NALLET. Pourtant, François Mitterrand n’a jamais mis pied au Salon de l’Agriculture. « Il négociera l’entrée de l’Espagne et du Portugal dans la CEE, contre l’avis des syndicats agricoles. Il a imposé les quotas laitiers, contre les agriculteurs, qui le regrettent maintenant ».
Mais il comprenait le paysan, le laboureur. « Dans son horrible Aronde, il y avait toujours une paire de bottes. Il connaissait toutes les cours des fermes du Morvan ».

§8 Yvan LEVAÏ, qui anime la rencontre avec Michèle Cotta, se souvient d’avoir demandé à François Mitterrand : « Qu’est-ce qu’il veut vous dire, le petit Glavany», qui venait l’assurer de la victoire, suite à un coup de fil de Paul Quilès. La FÊTE à la BASTILLE fut écourtée pour cause de pluie. (Il n’y eut pas de « No rain! », comme à Woodstock). Au grand soulagement des responsables, face à ce flot ininterrompu de gens qui ne cessaient d`arriver. « C`était la liesse populaire! On n`avait pas vu ça depuis la Libération », s’exclame Béatrice MARRE. « C`est Laurent Fabius qui, à Solferino, lancera : « On a gagné! Tous à la Bastille! », tandis que Gaston DEFERRE entonnait « l`Internationale ».

§9 Les LOIS AUROUX mettent le SMIC à 2 500 FF/mois (+10%). Jeatn AUROUX est là, avec son sempiternel collier de barbe blanchissant. Ces lois établissaient « un nouveau contrat social », où le travailleur devenait « un citoyen dans l`entreprise ». Elles nécessitèrent une colossale refonte du Code du Travail ; établirent un contrat de solidarité où, quand un ancien partait à la retraite, un jeune le remplaçait ; instituèrent les 39 heures payées 40 ;  généralisèrent les 5 semaines de Congés Payés.

Charles FITERMAN rappelle la solennelle entrée des ministres communistes, au gouvernement, et, un conseil des ministres restreint, sur les Nationalisations, en 1982, où le président dira: « Nous l`avons promis, il faut le faire ». Pour conclure : «  Il y a eu des ministres communistes, et ils n’ont pas mal travaillé ».

Création de la HAUTE AUTORITÉ de la COMMUNICATION AUDIOVISUELLE, dont Michèle COTTA fut la première présidente, et « que la première Cohabitation a mise à terre », pour la remplacer par le CSA. « C’est aussi la création de Canal+, sauveur du cinéma français, avec André ROUSSELET. C’est à lui que je dois ma nomination ».

Jean-Louis BIANCO, bon public, applaudit à la fin de chaque intervention.

Michel CANTAL-DUPART parle de l’exposition « Banlieue 89 ». « C’est un précurseur, en matière de ville … avec une politique urbaine de solidarité », impliquant architectes et urbanistes, création d’un ministère d’état chargé de la Ville. « Il est le père du Grand Paris ».

§10 Edwige AVICE, première femme ministre de la Jeunesse et des Sports, nous replonge dans l’Euro-foot de 1984. Il n’y avait que huit (8) équipes… « C`était mon premier poste… Les Bleus étaient au plus mal », après le Mondial 1982, en Espagne. Personne n’ y croyait. Pas même les joueurs. Mais comme on dit, « il y a pire que le pire, c’est la crainte du pire ». « Le Premier Ministre m’a demandée d’aller les voir, à Font-Romeu… Pendant les intermèdes, Michel Platini et d’autres jouaient au baby-foot… ». On connait la suite. La France bat l’Espagne, en finale 2-0 (buts de Bruno Belone -qui pique le ballon après avoir couché le goal- sur une lumineuse ouverture de Jean Tigana, et, un somptueux coup franc de Michel Platini). « François Mitterrand aimait le haut niveau ».

§11  Juillet 1984, c’est l’affaire du RAINBOW WARRIOR.

Le Gouvernement de Laurent FABIUS (qui n’a pu venir, il parle sur l´écran géant). Il a 37 ans, quand il est nommé 1erM. Mitterrand dira à Georges DAYAN: «  Ce qui me frappe chez Fabius, c’est qu’il a moins de 40 ans, mais j’ai l’impression de le connaître depuis 50 ans ».

§12 Première COHABITATION : « le premier Conseil des Ministres n’a duré que 25 minutes », se souvient Jean-Louis BIANCO. « L’ambiance était à couper au couteau. Ils sont 39, avec Jacques Chirac. Il est seul. ». « Comment fait-on pour la photo de famille? ». « Quelle famille? Je n’ai pas de famille! », ayant prévenu : « Je n’accepterai pas les ordonnances qui reviennent sur les acquis sociaux ».

§13 DIVERSITÉS des CULTURES et IDENTITÉ FRANÇAISE, 1987, « Nous sommes Français. Nos ancêtres les Gaulois… un peu Romains. Je me demande si nous ne sommes pas aussi un peu… », et de citer plusieurs pays d’ Europe Espagne, Portugal, Italie, Allemagne, Pologne, et « aussi un peu Arabes! », conclut François Mitterrand, un peu goguenard.

Jean-Noël JEANNENEY fut chargé d’organiser les cérémonies pour le Bicentenaire de la Révolution de 1789. « Il faut aimer la France. La nature la faite belle, l’histoire grande ». « La laïcité, c’est le respect de l’autre, de toutes les religions ».

§14  Jacques ATTALI parle de  « cohabitation socialiste », quand Michel Rocard devient PM.

Hubert VEDRINE « François Mitterrand voulait le rassemblement de la Gauche et de tous les Français. Il a voulu ouvrir, mais ça n’a pas marché ». Il ajoute « Il y a d’autres façons de torpiller quelqu’un (Rocard) comme Premier Ministre, c’est en le nommant pas ».

La PAIX en NOUVELLE CALEDONIE. Michel Rocard demande à François Mitterrand si la Nlle Calédonie fait partie du domaine réservé présidentiel ou non ? C’était après le massacre de la grotte d’Ouvra. Le président répond : « c’est au gouvernement ». Il venait de déléguer son pouvoir régalien, sur l’organisation du référendum, en Nlle Calédonie, à son 1erM.

§15 Il y a une jeune femme, en pantalon noir et chemisier blanc à manches longues, assise seule au milieu de la scène, une chaise vide à sa droite, une à sa gauche. Claude BARTOLONE, qui arrive presque en courant, lui claque la bise. Sur l’écran, on voit une photo où, assis à la gauche de François Mitterrand, ils déjeunent dans un restaurant du Pré Saint-Gervais. Pour parler de la forte personnalité de Mitterrand, il raconte cette anecdote. Á la fin du repas, Mitterrand fait appeler le chef cuisinier, et lui demande pourquoi il a systématiquement mangé autre chose que ce qu’il avait commandé? Ce dernier lui répond qu’il n’avait fait que préparer son menu préféré. Le même qu’il lui servit 20 ans auparavant, lors de leur première rencontre…

§16 Le CONGRES de ROUEN, 1990 : « le plus meurtrier du PS » dit Michèle Cotta. « Á gommer » renchérit Claude Bartolone.

Lionel JOSPIN, qui n’a pu venir, parle du projet Université 2000.

Edith CRESSON, première femme PM. « Il voulait une femme Premier Ministre… Je ne pense pas que c’était le bon moment. Pourquoi pas avant, plus tôt? ».

§17 Le suicide Pierre BEREGGOVOY. L’abandonna-t-il à cette meute de « chiens », qu’il fustigeât, lors de son enterrement ? Certainement pas!

§18 La jeune femme en pantalon noir et chemisier blanc, c’est MAZARINE. Elle est venue témoigner sa part de réminiscence à la gloire de son père, pour l’ombre de sa jeune fille en fleur. « Je me suis construite toute mon enfance à ne pas m’identifier… j’avais l’impression d’être une bête traquée ». Vint la une de cet hebdo people et pouvoir, avec son père. « Une fois que c’est fait, c’est irréversible… je me rends compte que c’était mieux que cela se passe du vivant de mon père ». Mais ces moments avec son père, furent trop courts. « Je n’avais pas imaginer que cela puisse arriver ». Émouvant… Jean-Louis Bianco l’embrasse.

§19 Puis les choses s’accélèrent. Le président, François Hollande, doit parler à 17h15, « 20 années après sa mort », commence-t-il, « cet endroit n’aurait jamais existé sans lui. Le premier opposant à la Vème République (en) est devenu le 4ème président». On lui doit « la suppression de la Cour de Sureté de l’état et des tribunaux militaires… le temps libre, dont il en a fait un ministère », le RMI, la CSG. « Il ne portait jamais de montre… Et  s’il semblait à contre temps, c’est qu’il avait pris de l’avance ». Au Congrès de La Haye, 1948, Churchill était pour une Assemblée Européenne élue au suffrage universel. Jeune député il dira «  J’y étais! J’y croyais ». De continuer: « Il fut le premier chef d’état occidental à être invité par Nelson Mandela ». Il était à Rio, « pour la première conférence sur le climat. Que de chemin parcouru, jusqu’à la COP 21, au Bourget, l’année dernière ». Il parle de l´attention particulière de François Mitterrand pour la  Francophonie, se lâche un peu. On applaudit. « Il était attaqué par beaucoup ». C’est la fin. Le président doit repartir à l’Elysée pour y recevoir une délégation de policiers…

DU RIFIFI chez les FLICS

§20 Dix jours plutôt, ‘round midnight, rue de Belleville, vers l’église de Jourdain. Un concert de klaxons perturbe la nuit automnale! Qui ose fêter son mariage à cette heure incongrue ? Pendant plus d’un bon quart d’heure, plus d’une bonne centaine de voitures banalisées et quelques unes aux couleurs de la police, plus des motards en tenue et d’autres non, descendent la rue de Belleville, à très très petite vitesse, warnings et gyrophares en jeux de lumière, accompagnés de klaxons et de sirènes. La rue de Belleville finit à la Porte des Lilas, où se trouve la DGSE (ex SDEC). C’est ainsi que commença la grogne des flics en rogne, dont certains furent reçus à l’Elysée, par le Président François Hollande.

COMMÉMORATION des ATTENTATS

§21 2015 fut l’année de tous les dangers. On commença l’année par le massacre de Charlie Hebdo, pour la finir par ce fatidique vendredi 13 Novembre, ses multiples attentats et le carnage du Bataclan. 2016 fut l’année de la commémoration de tous ces dangers. Triste tropisme. Et toujours l’état d’urgence.

NOUVELLE-CALÉDONIE PACIFIQUE

§22 La chorale Vocal s’est produite, la veille de son départ, au ministère de l’Outre-Mer, salon Félix Eboué (réduit à un vulgaire salon, même pas une salle; avant, il avait une place et une -presque- station de métro). Le spectacle de la chorale Vocal, s’intitule, « la  rencontre des mondes ». C’est l’histoire d’un dialogue entre une jeune Caucasienne et un ancien Kanak, qui l’emmène en ballade voyage dans le temps, en Nlle Calédonie. C’est -bien- chanté en plusieurs langues : kanaky (païci, nâô kwényi, nemi, faka’ueva, ajië, nengone, iaa, xârâcùù, drehu); tahitien (réo); indonésien (bahasa); japonais (nihongo); vietnamien, arabe, latin, français et anglais ! 27 choristes, dont 14 chanteuses avec la fleur de vahiné au-dessus de l’oreille gauche; 3 musiciens. J’apprends que le yuku lélé de Hawaii a 4 cordes, contre 8 pour celui de Tahiti.

§23 En plus du surf, du boomerang, du katamaran-trimaran, on doit aux populations du  Pacifique, la technique du « lélé kawa », ancêtre du plongeon de l’X-trême (à 26 ou 28m). En hommage au roi hawaïen, Kahekili, qui, au XIXème, plongea d’une falaise de 19m de haut, avec ses fidèles seigneurs, dans l’Océan…
Ces derniers jours, la tension était extrême, à Nouméa, suite au décès d’une jeune Kanak, lors d’un contrôle de routine par les gendarmes. Ouvéa, sors de ce corps !

Une MAISON BANCHE ça TRUMP ÉNORMEMENT !


§24 Pauvre Hilary! Donald, à la White House, salut les Mickey ! C’est Picsou qui va être jouasse. Ce n’est pas son salaire qu’il aurait dû laisser, le père Trump, mais la Maison Blanche même ! Dire que Wole Soyinka, Nigérian prix Nobel de littérature en a déchiré sa green card !



Wole SOYINKA

Les Grands Electeurs américains sont les dignes descendants des Founding Fathers américains, à la pure idéologie gréco-romaine. A savoir misogynie et gynécée. Ils n’ont fait que renvoyer Hilary à la sphère privée et domestique, à laquelle les femmes sont vouées, dévouées et confinées. La sphère publique et politique étant pour l’homme. Nous ne sommes pas loin de cette réplique culte punch line, d’ Eomer à Eowyn, cf « le Seigneur des Anneaux »: « War is not a land for woman, Eowyn!». Même si c’est elle qui coupe le coup de l’effrayante monture démoniaque du Maître des Nazgul. Avant de tuer celui-ci, suite à une réplique toute aussi cultissime et punch line. « You Fool ! No man can kill me ». « I am not a man », dit-elle en enlevant son heaume.  Mais bon, ça, c’est dans la fiction. Hilary n’a pas battu Donald au suffrage censitaire des Grands Electeurs, alors qu’elle le devance de 2 millions de voix du suffrage universel de la vox populi. Pour celles et ceux qui furent surpris ou marris de ce résultat, je vous recommande de voir et revoir, « Easy Rider », film de Denis Hooper, avec Jack Nicholson, Peter Fonda et Denis Hooper lui-même, de 1969, pour mieux comprendre l´Amérique profonde, loin des grandes mégalopoles écervelées aux rythmes échevelés.

PRIMAIRES à DROITE à DEUX BALLES le VOTE !

§25 Le ton est donné. Citoyennes, citoyens ! Oyez gueux et gueuses ! Vous devez payer pour une élection qui n’est pas du ressort du suffrage universel. Ce n’est pas ainsi qu’on éradiquera le fort taux d’abstention du vote blanc. Au lieu de flatter le votant, en le payant pour l’inciter au civisme électoral. Et ce n’est pas parce que vous payez (pour voter : le comble !), lors d’une primaire, que vous avez plus de droit de regard sur la traçabilité du dépouillement du scrutin ; ça promet… Encore une incongruité américaine dans le modus vivendi gaulois : les primaires ! Ce n´est pas dans la tradition de la France. Est-ce bien une preuve de modernité ?

CATASTROPHE FERROVIAIRE à ESEKA, CAMEROUN

§26 V. B. (pour Va Bien, car tel est son nom), profita du laxisme et des carences des autorités camerounaises, dans la maintenance du réseau ferré local et de son matériel, pour racheter à vil prix lesdits outils de locomotion. Á telle enseigne, que, dés le départ, il fit fi du transport des passagers, pour ne s’occuper que de celui des marchandises. C’est mieux : ça ne mange pas de manioc et ça ne pleure pas.
On n’aurait pu penser que, lors de la CAN féminine de football, qui vient de se terminer, au Cameroun, qu’au moins les Lionnes Indomptables allaient porter un brassard en hommage aux victimes de cette énième catastrophe nationale… On ne sait pas combien il y a eu de victimes, parce qu’on ne sait pas combien de personnes voyageaient dans ce train de la mort, anti train-de-vie. Ni combien de personnes périrent fauchés sur les bas côtés, un peu moins surchargé que le train. Il n’y a toujours qu’une voie, à sens unique, pour relier les deux plus grandes mégalopoles du Cameroun, Douala et Yaoundé. 280 kms… « Pleure, ô mon Pays bien aimé ! ». Même constat pour cette terrible catastrophe ferroviaire qui vient d’endeuiller l’Inde.

COP 22 V’LA les ABSENTS

§27 Le plus dur ayant été fait lors de la COP 21, au Bourget, l’année dernière, les états se bousculèrent beaucoup moins au portillon de la COP22, à Marrakech, ville pourtant éminemment plus « villégiature » que Le Bourget. Allez comprendre. Par une fâcheuse coïncidence, l’ouverture de cette COP22 fut éclipsée par l’élection présidentielle américaine. Voyez à quoi tient l’avenir de la qualité de l’air que nous devons respirer ! Il est aisé, par la suite, de crier haro sur le baudet de l’ogre chinois, nouveau pollueur en chef. Depuis peu. De toutes les façons, Donald il s’en tapote les tympans…
La différence entre la COP21 et la 22, est quasiment la même que celle qui existe entre le Salon du Café et celui du Chocolat.

QUI A MANGÉ TOUT le CHOCOLAT ?

§28  Dernièrement se sont tenus, porte de Versailles, les Salons du Café et du Chocolat, aux mêmes dates et lieux. Sauf que le Salon du Café était en bas, dans un espace tout rikiki, aux allures de bivouac pour ivrognes dans la brousse. Il y avait des sortes d’aires de repos proposant hamacs et grands coussins à même le sol, dans une décor jungle fever en plastique bio écolo bien évidemment, ambiance de torpeur tropicale sans torpille. Il n’y avait que des stands de pays producteurs de café, dont beaucoup d’Afrique. Une fois quelques tasses bues, on avait vraiment l’impression que « du zénith aveuglant/le jour tombe d’aplomb ». D’où cette ambiance de torpeur tropicale…Rien à avoir -ni à voir- avec le Salon du Chocolat ! « L’ami ko m’a mis ko/ca-ca-o ! ». D’abord, ce n’était pas le salon du cacao, mais du chocolat, produit transformé á partir du cacao. L’espace était deux fois plus grand, avec des terrasses, des stands festv’, défilé de mode avec des mannequins sucrées á se sucer les doigts, et dont les formes confondantes étaient vêtues de chocolat, dance floor, sono et jeux de lumière! C’était chouette, comme chez Laurette… C´est la différence entre produire sans transformer, et, transformer sans produire. Le salon du chocolat n´avait que des marques prestigieuses de chocolatiers, européens et japonais, mais aucune marque africaine ou sud-américaine, régions de production du cacao pourtant.

FRANÇOIS MITTERRAND à la MAISON d’AMÉRIQUE LATINE

§28 La Maison d´Amérique Latine, refaite sous François Mitterrand, profita du jour de sa 2ème inauguration, un 15 Novembre, pour l´honorer. L´argument était tout trouvé : il y a  aussi des pyramides, en Amérique Latine. Comme au Louvres.

§29 Dans les 60´et 70´, il y avait trop de dictatures militaires en Amérique Latine. Brésil, Argentine, Chili et j´en passe. La France n´avait jamais eu de politique directrice dans cette partie du globe, avant 1981. D´où l´importance du discours de Mexico-Cancun, et la nomination d´un ambassadeur itinérant, en 1984, pour ce sous-continent. Claude CHEYSSON, interviewé par Claude ESTIER dira : «  Pinochet est une honte pour son peuple (Chili) ». L´extradition de Klaus Barbie sera acceptée par la Bolivie, en 1982. Pierre Mauroy, 1erM, se rendra en Argentine, voir Raoul Alfonsi, premier président civil élu au suffrage universel, après la junte militaire au pouvoir. 

§30 Certes Napoléon III avait fait une brève incursion, au Mexique, au XIXème siècle, et le général De Gaulle  fit un séjour de 28 jours, en Amérique du Sud, en 1964. Vint ce fameux discours de Cancun, prononcé en fait á Mexico. Comment se faire une place, en Amérique Latine, hispanophone et lusophone, sous la tutelle du grand gringo américain ? Lionel JOSPIN avait écrit « les Socialistes et le Tiers Monde ». L´Amérique-Latine faisait alors partie du Tiers Monde. Et l´engouement pour le Chili, d´Allende, pas celui de Pinochet, venait de la comparaison de sa démocratie á celle de la Suède.

§31 Régis DEBRAY embarque l´auditoire en une comparaison parallélisme entre les relations Amérique du Nord et du Sud et l´Europe, avec un roman américain des 30´, « Black Street ». Oppose la « grammosphère », á l´esthétisme des mots poussé dans le langage politique, véritable tradition en Amérique-Latine, á  la « vidéosphère », où l´on produit des images á profusion, en vogue en Amérique-du-Nord. François Mitterrand fut très impressionné, en 1974, par Fidel Castro, á qui il rendit visite à Cuba. « Mitterrand est un tribun populaire á sensibilité atlantiste ». Il arrive au pouvoir après le choc pétrolier de 1973, l´arrestation d´Alexandre Soljenitsyne, en 1974, en ex-URSS, suite á la traduction de son livre « l´Archipel du Goulag ». Arrive la période néo-libérale, de Margaret Thatcher et Ronald Reagan. Parle de la French-American Foundation, de Gerald Ford et VGE, pour stimuler les échanges culturels entre les futurs responsables politiques de ces deux pays. Hilary Clinton et Alain Juppé en furent.

§32 « L´Atlantisme et le Tiers-Mondisme sont (idéologiquement) parallèles et concomitants… Claude CHEYSSON était les deux », peut-être parce qu´ayant épousé une Vietnamienne, poursuit-il. Raconte sa rencontre, avec un conseiller de Ronald Reagan, (Allen Weinstein ?), á New York. Qui lui dit, « Vous allez m´emmerder, sur l´Amérique Latine. Mais chacun a son backyard. Vous, c´est l´Afrique, nous, c´est l´Amérique du Sud. Si vous venez m´embêter ici, je vous embête là ». Ou la logique des forces. « François Mitterrand était partagé entre sa sympathie pour les résistants sud-américains, il était résistant, et le fait qu´il soit atlantiste, les Américains –du Nord- libérèrent la France ». Cela faisait partie de « son ambivalence de baudelairien écrivant parfois comme Francis Ponge ».

§33 Jack LANG, « La Gauche, en ces temps là, était très Amérique Latine ». Dans les 70´, il dirigeait un festival de théâtre, á Nancy, « focalisé sur l´Amérique Latine…», qui, « était consubstantielle á notre vision de la politique, dans un sens assez profond ». François Mitterrand avait une réelle passion pour les écrivains sud-américains, continue-t-il. «Il considérait « Cent ans de solitude », comme, « un ouvrage clé de la littérature mondiale ».                Aborde la question de la dette latino-américaine, question qui sera clairement posée dans le discours de Cancun-Mexico. Les banques privées commerciales internationales étaient créancières des PVD (pays en voie de développement), dans les 70´. La Banque Mondiale et le FMI n´interviendront qu´après, dans les 80´. Pour conclure que, grâce á la dérégulation, « (ces) banques privées gagnèrent encore plus d´argent ».

§34 Alain TOURAINE, « Nous vivons dans un mode globalisé. On ne peut plus voir les relations entre A et B en dehors de ce monde globalisé ». Et non plus seulement entre A et B, et vice-versa. « Nous avons la chance d´avoir parmi nous, l´auteur du discours de Cancun-Mexico », Régis Debray, « discours écrit par un tiers-mondiste », précise-t-il. « La France est un acteur secondaire », dans cette région. « D´autant plus que les ambassadeurs brésiliens ne sont plus tenus d´apprendre le français ». D´ajouter, « les Français, qui ont fait une décolonisation honteuse et lamentable, ont reporté sur l´Amérique du Sud cet échec ». De poursuivre, « Après la 2èmeGM, le mouvement tiers-mondiste trouve de plus en plus d´échos au niveau de l´opinion publique dans le monde… La victoire n´est pas celle des Etats-Unis et de l´URSS », mais, « celle des deuxième et troisième mondes, des mouvements de libération, de leur nationalisme… C´est ce mouvement tiers-mondiste qui a permis á François Mitterrand d´arriver au pouvoir, plus que l´alliance avec les Communistes ». Note le renoncement du Mexique á ce mouvement : « il ne fait plus partie de l´Amérique du Sud, mais de l´Amérique du Nord », (l´ALENA, depuis 1994, avec les USA et le Canada).

§35 « Il y a eu un mouvement, en France, d´enthousiasme pour 2 pays. La Pologne », c´est normal, « et le Chili, alors que beaucoup de Français ne savait même pas où c´était ». Confer à la profusion de voies de circulation et d´établissements scolaires aux noms de Salvador Allende et de Pablo Neruda. Alain Touraine encense le discours de Cancun-Mexico, surprenant intellectuellement Régis Debray. Parlant de l´Argentine, il rappelle, de 1850 à 1910, 200 000 Argentins émigrèrent en France. Parle de la rencontre de DANIÈLE MITTERRAND avec les Grands Mères Pleureuses de la Place de Mai, á Buenos Aires. S´ensuit un échange avec Régis Debray, qui avoue, « Vous m´avez apporté une ouverture… Pourquoi nous avons arrêté Klaus Barbie ? Parce qu´il a fait tué Jean Moulin. Et nous n´avons rien fait pour Jean Moulin». Se désole de l´absence de mémoires de beaucoup, sur la 2èmeGM. Précise que, « les pays d´Amérique Latine n´étaient pas des mouvements d´indépendance », laquelle fut obtenue au XIXème siècle, grâce á Simon Bolivar. Il chute en rappelant la mémoire de Gaston DEFFERRE et –surtout- celle de Claude CHEYSSON, « mystérieusement disparu des tablettes ». Interpelle, une dernière fois l´auditoire, sur les 28 jours de visite présidentielle du Général de Gaulle, en Amérique Latine : « Vous rendez-vous compte ? 28 jours ! Alors que de nos jours, cela se fait en quelques heures même parfois ».

FRANCOIS MITTERRAND á SCIENCES PO, rue JACOB

§36 Jean-François Bizot, disait, en 1975, de François Mitterrand : « Il gouverne en souverain. Quand il parle, le silence se fait. Son discours se déroule avec la légitimité d´une bulle du Pape ». Mitterrand cherchait á se démarquer de la SFIO, qui avait une bien mauvaise réputation en matière économique. C´était au fameux Congrès d´Épinay, avec le projet du CERES, « Changer de vie », qui sera suivi de, « l´Ordinateur et l´autogestion ». Le domaine économique sera le sport de combat où s´affronteront les courants socialistes, rocardiens et CERES, notamment. « Entre le plan et le marché, il y a le socialisme ! », lancera Laurent Fabius. La crise de 1973 mettra l´économie en première ligne du débat public.

§37 Jean-Pierre CHEVENEMENT, cite Alain Peyrefitte disant, « si nous ne faisons pas de bêtises, nous (la Droite) sommes là pour 30 ans », pour mieux faire valoir la réponse de François Mitterrand, á ce propos, « C´est vrai, sauf si nous faisons alliance avec le PC ». C´était en 1960… et date la première mention au Programme Commun, en 1971.

§38 Pierre JOXE rappelle que « Pierre Mendès-France était déjà dans le Gouvernement BLUM… Il arrive, en 154, après Dien Bien Phu », et après que de Gaulle l´ait barré au profit de Pleven. « Les rapports Mendès-France-Mitterrand sont déterminants pour la Gauche. Dès 1954, la question c´est : va-t-on revenir au Front Populaire ? ». Réitère : « Jamais la Gauche n´arrivera au pouvoir sans les Communistes. Mais on ne pouvait pas en parler », á cause des dérapages de l´ex-URSS en Europe de l´Est. Revient sur François Mitterrand, « c´était un professionnel du Droit. C´était un excellent avocat, qui gagnait beaucoup d´argent… Il a été vichyste, comme beaucoup de fonctionnaires. Il a été colonialiste, comme tous les Français. Puis, il est devenu résistant, puis anticolonialiste », suite á la lecture des « Carnets au Congo », d´André Gide, et surtout, ministre des colonies, il a pu tâter la réalité du fait colonial sur le terrain.

§39 Anicet LE PORS : » Le PC était le premier parti de France. Mais il redoutait son isolement. La candidature de François Mitterrand lui convenait. Il avait voté NON, au référendum de 1959 ». Pour la présidentielle de 1965, la Gauche présentait une candidature unique, grâce au désistement de Waldeck Rochet. De plus, « il appartenait á une formation sur le déclin (la SFIO), et –pour le PC- le personnage n´avait pas d´avenir ». Rectifie, « Maurice Thorez, en 1958, réclamait déjà un Programme Commun ». Poursuit : « Le PC avait un texte qui s´appelait, « Changer de cap ». Ce texte deviendra « Changer de vie », chez les Socialistes ». Constate, « c´est une fatalité de l´histoire qui a conduit á la disparition du PC… Malgré sa bienveillance, le PC n´a pas été récompensé… le PC s´est installé dans son déclin ». Á l´époque, le PC avait de brillants économistes. Il était convenu d´un seuil minimum de nationalisations, entre le PC et le PS (CERES). François Mitterrand tiendra ses promesses : « On l´a promis, on le fait á 100% », et non á 51%, pour une nationalisation dite financière. « J´étais l´expert du PC, en matière économique ».

§40 Pour clore, citons ces quelques remarques d´Alain RICHARD. « Les institutions de la Vème République contribuèrent á la bipolarisation de la vie politique française, bipolarisation qui n´existait pas sous les IIIème et IVème Républiques… Le Front Populaire est un cas á part. Il n´y avait que des coalitions qui arrivaient au pouvoir ».
Quelques échanges encore, de ci de là, et la journée pris fin.

PAULINE BALANCE TOUT !

§41 Vous voulez rire ? Vrai vrai ? Alors, n´ayez pas peur. Allez voir Pauline Koehl, tous les mardis, 20h30, au théâtre du Marais, 37 rue Volta, dans le 3ème, á Paris…

D’emblée, on est ensemble d´entrée de jeu, dans ce one-woman show qui nous ramène á ce bon vieux rire des familles á gorge déployée, amygdales au vent! Comme si sous l´arbre á palabre du Village planétaire, une citoyenne du monde nous livre son cœur mis á nu, avec un humour désopilant. Et, c´est bien connu, quand on aime, on ne compte pas les barres de rire qui s´ensuivent. 

De rouge et de noir vêtue, elle pare le romantisme stendhalien des vertus cathartiques du rire de la Comédia avec un grand A, comme Arte ! Allez dire ! Du film culte – où d´un naufrage, on fit un succès- qui décida de sa vocation, á l´annonce faite á ses parents, Pauline transforme des situations potentiellement empoisonnantes en élixir de sourires et soupirs de soulagement. « Vous voulez que je sois heureuse ? », s´étonne-t-elle, face á la réaction de ses parents qui ne veulent pas contrarier sa vocation. « Mais on ne le dirait pas », entendez : contrariez-moi !  Il m´est impossible de rendre la spontanéité hilarante de la verve de Pauline, « artiste engagée, mais par qui ? Je ne le sais pas encore ». 

Sa reprise de la chanson de Zorro, « Une alcolo qui surgit dans la nuit/Court vers la biture au galop… », pour présenter Monique, son alter ego, renvoie au sketch d´Henri Salvador, sur le délabrement éthylique progressif et programmé d´un gus qui n´en finit plus de s´en jeter un, et encore un,  et encore un autre… Une personne rit, après tout le monde (un peu comme dans le Curtis Mayfield live at the Bitter End sur Stone junkie). Ou comment passer de sexy lady, sur « Let´s get it on », en épave confirmée bonne á se serrer au fond de cette boite « chantent les sardines ». Et comment qu´elle revisite le Kama Sûtra, á la recherche de l´orgasme perdu, ou du point « G » de l´homme ! Et la scène de l´audition ? Et celle de l´aqua-bike : « j´apprends á nager pour faire le trottoir á Venise» ! Les télé réalités ; l´interprétation des rêves ; la prof ‘d’Anglais, et tant d´autres situations et personnages qui vont devenir des modèles du rire de soi pour le plaisir de l´autre. 

Ce n´est jamais vulgaire, ni trivial, malgré certains sujets. Et c´est tout á son honneur. C´est fin et subtil, délicat et délicieux à la fois. On a presqu´envie de prendre le thé avec elle et de faire causette. En plus, c´est elle même qui écrit ses textes, juste un rewriter. Comme quoi, on peut être blonde, belle et bête pas du tout. Non, allez voir. C´est vrai ! Et si vous ne riez pas, n´oubliez pas que X peut vous porter plainte. L´éloge du rire, ça ne blague pas !





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