mercredi 5 novembre 2014

UNIVERSITAIRES, PROLÉTAIRES DU SAVOIR ?


N°24
                 

            UNIVERSITAIRES, PROLÉTAIRES DU SAVOIR ?

by Henri KALA-LOBÈ


Sommaire :
 Université jeu de hasard
           Africa N°1
           Francophonie
           Ébola
           Écologie

Avant, l´universitaire, avec le prolétaire de la terre, était uni contre l´infini. L´apothéose fut  place Tian'anmen, par les héritiers de la Longue Marche du Mao de la Révolution Culturelle, qui –bien évidemment- ne s´arrêtait pas aux 3 premières lettres du mot culture. Comme toujours, de nos jours… Que reste-t-il de nos amours ? L´école pour tous, comme le mariage, ou tous célibataires ? 

De l´abbaye de Thélème et son élitiste « Fais ce que voudras », á nos jours en passant par cette idée folle d´inventer l´école, qui n´a jamais été populaire, mais obligatoire, que de débats ! Certes, mais l´université, n´est-ce-pas pour le bien être de l´humanité ? Encore une utopie !

             UNIVERSITÉ JEU DE HASARD et non de HARVARD le BAVARD

On savait que c´était une –mini- bombe á retardement, réamorcée par vagues successives au gré des inutiles et vaines énièmes réformes de l´enseignement et des manifs qui s´ensuivaient. Mais de nos jours, le couple réforme-manif´ ne waka plus (ne marche plus), « Comme un rêve qui s´effiloche/Aussitôt que quelque chose cloche ». 

Non pour raison d´autonomie universitaire, ou autre. Non. Il n´y a plus assez de places! Au lieu d´augmenter la capacité d´accueil des universités, on tire les heureux élus au sort. En plus, c´est sponsorisé par la FDJ, et ils ne sont pas jouasses ! Chaud devant, pour les derniers des Mohicans ! Ce n´est plus a game of skill, oú same player shoot again –et non shout-. La fac´ se rapproche de plus en plus des jeux du cirque pour maillon faible enchainé, évitant de poser la question –capitale et non antisociale- du chaînon manquant…

                       UNIVERSITAIRES SE TAIRE dès la CRÈCHE

Et les universitaires de se taire, de se laisser faire, pensant être les heureux élus tirés au sort de la masse confuse des nombreux appelés. Encore un remake de Gueux Boueux versus Cuillère d´Argent… Ce qui évite de remettre en question tout le système, dès la crèche même ! Si la population augmente, ´faut peut-être plus de places, non ? 

Or dés sa naissance, le pauvre gosse n´est même pas sûr d´avoir une place á la crèche. Et comme tous les prolétaires ont de quoi s´payer une nounou –au lieu de s´la taper-, leurs gosses seront de brillants universitaires.

                       UNIVERSITÉ INÉGALITÉ des SEXES

Ce qui soulève un autre problème : celui de l´égalité des salaires. Les femmes, á égalité de diplômes, sont moins bien payées. Comme les Noirs, quoi. Est-ce pour cela qu´elles aiment tant les Noirs, les hommes préférant les blondes ? Les femmes ont donc moins d´argent pour vivre la modernité de la mère qui travaille en étant femme au foyer (pas comme les Noirs).

 C´est du foutage de gueule ! Si on prend le top 20 des résultats des meilleurs étudiants, grandes écoles et brillantes universités confondues, il y a souvent une quinzaine de nanas, dont peut-être deux ou trois trouveront chaussure á leur pointure, plus tard, sur le marché du travail. Misogynie ! Phallocrate terreur et erreur !

        NUMERUS CLAUSUS PLUS DE GENS MOINS DE CLAUSES!

Sinon, le numérus clausus a toujours existé, en plus de la cherté des études supérieures.  Il y avait moins de monde, plus de place. Ca craint un peu ces raisons en mode espace vital, même pas in the mood  stairways to heaven 

Pour arranger, on veut mettre les Universités sur le régime concurrentiel des Grandes Écoles (GE). D´adopter le langage ricain de « master », non plus de « maitrise ». Du coup, on ne contrôle plus rien. Où est passée cette exception culturelle contre la pensée unique ? L´intelligence universitaire, si elle n´est  pas formatée en mode GE ne servirait-elle plus á rien ? Adieu débat contradictoire.

Au lieu de dire école obligatoire, il aurait peut-être été opportun de dire école salutaire. Utopie, bis. Pour faire, dès la crèche, des citoyens –mot politiquement incorrect- éclairés et responsables, au lieu consommateurs interactifs-alternatifs.

Sinon, il n´y a pas trop d´étudiants, mais pas assez d´enseignants et d´établissements. Ne parlons même pas de campus –sauf pour les GE-, résidences ou cités universitaires. Pensionnaires ? Cela fait penser á l´âge de pierre… 
   
    NOBEL(LES ANNÉES)

Á quoi sert d´opposer GE et Université, pour dire que celle là serait la panacée, celle ci la poubelle, pour juste 3 Nobel d´Économie contre 15 de Littérature ? Même si la cuvée 2014 fut exceptionnelle, avec deux Nobel, pour la septième fois de l´histoire des Nobel, depuis 1901, avec, justement, deux Nobel : Paix, pour Frédéric Passy, qui fonda et présida la Société d´arbitrage entre les Nations, et Littérature, pour Sully Prudhomme.

Douce France est dotée de : 10 Nobel de la Paix, 13 de Physique, 8 de Chimie, 13 de Médecine, 15 de Littérature (la France est 1ère mondiale en la matière), et 3 d´Économie. Au fait, on parle d’écoles de commerce, mais on remet un Nobel d’Éco’.

       
                     LES 30 ANS d´AFRICA N°1


Officiellement, A.N°1 naît de la volonté du président gabonais Omar Bongo, en 1981, avec le partenariat de la SOFIRAD (Sté financière de radiodiffusion) qui gérait les participations de l´état français dans les stations de télévisons et radio françaises, avant de se réorienter sur l´espace francophone.


Officieusement, A.N°1 fut crée pour concurrencer Vox of America qui mangeait tout sur les petites ondes, RFI étant trop affichée radio du colonialisme français. Sauf que tout avait mal commencé pour A.N°1. D´abord l´actionnariat : 49% pour la SOFIRAD, 51% -feu-Omar Bongo… Autre handicap international, pour une radio á vocation panafricaine au moins, le personnel n´était composé que de fonctionnaires gabonais… 

Quant á l´argument de l´orbite géostationnaire, au dessus des pays traversés par l´Équateur (lesquels louent s cet orbite optimal pour positionner les satellites), l´Équateur n´a pas que Bongo pour seul abonné

Pour des raisons de Bongoisme égoïste (á la mort de Bongo père, le fils prit la suite, et interdit que l´on parla de la mort du père sur « ses » ondes), A.N°1 ne décolle pas.

La Sofirad décida de créer une émission ampexée depuis Paris. Paris, capitale de la mode, est plus diaspora africaine –que panafricaine-, que n´importe quelle autre capitale africaine francophone. Á l´époque, Libreville était loin d´être une plaque tournante artistique et culturelle africaine. Pierre Akendégué était le seul artiste gabonais internationalement connu et reconnu.

       FLASH BACK BLACK

Suite á un coup de fil de JP M´Packo, je me retrouve á créer « Baobab », pour Elyse M´Packo, dans les studios de RMC, sous la direction technique de Jean-Noël Auxiette, et le patronage de Hervé Cocquerel, de la Sofirad. L´idée ultime était non seulement de créer une fm A.N°1, mais aussi une télévision (qui sera 3A Télé Sud). Je vais venir les Bernard-Marie Koltés, Cheikh Doucouré. On lance le tube de Rose Laurens « Africa ».


C´était trop beau pour être vrai. Le clash ? Au bout de trois mois de bons et loyaux services, on me remet un chèque émanant du Gabon, á Paris ! Moi, de la Kamair attitude ! Je leurs ai simplement dit de retourner le chèque á l´envoyeur. Mais il fallait quand même trouver un local á la radio naissante. J´en parle á JFBizot, qui accueillera, dans un premier temps, A.N°1, rue du Fbg St Antoine, où elle est revenue depuis, après un détour dans le 17ème côté chic, puis á Barbès…


FRANCOPHONIE APHONIE

Il y a eu un sommet de la Francophonie, á Kinshasa. François Hollande y était, alors qu´il n´existe plus de secrétariat d´état á la Francophonie, dans le gouvernement Walls2. Alors que plus d´une dizaine d´états africains indépendants continuent d´avoir le français de François, comme langue officielle. Vive l´intégration !
 
Quant á l´élection du prochain SG de l´OIF (Organisation Intergouvernementale de la Francophonie)… Avant même de s´étonner des clauses d´attribution du poste (avoir été ex-président ou ministre d´un état africain, ce qui limite beaucoup)… La France-Afrique, c´est chic !

 Juste un mot sur Abdou Diouf, le SG sortant, qui n´en veut plus, qui n´en peut plus ! Rares sont les chefs d´état africains á se lasser à en laisser leur présidence aussi démocratiquement, et récidiver ensuite  en laissant le poste de SG de l´OIF ! Abdou Diouf est un cas á part, d´une excessive discrétion. Au point de refuser de faire jouer sa protection diplomatique, avant un sommet francophone, á Montréal, bloqué qu´il fut -plus de 3 heures durant- par un douanier québécois trop zélote…


ÉBOLA HOLA !

On a beaucoup parlé d’Ébola comme une pandémie mondiale possible, juste parce que l’Occident (UE+USA) pouvait risquer d’être contaminé ! Pourtant Ébola-là tue moins que la secte-là qui terrorise le nord du Nigéria, le plus grand pays d’âmes noires au monde. De plus, on parle des morts d’Èbola, mais pas des guérissons. 

Cuba a envoyé plus de 300 praticiens et techniciens de la santé, en Afrique de l' Ouest, pour lutter contre Ebola.

Sinon, la première cause de mortalité au monde, reste le palu (dingue, malaria, chikungunya, paludisme). Mais le palu du samedi soir ne touche que les PVD (Pays en Voie de Dèv’). Sauf ce soldat français, envoyé en Centrafrique, qui vient de décéder, à Paris, du palu

À la différence du sida, qui touche même les PTD (Pays Très Dèv’), le sexe n’ayant pas d’état d’âme, aucun coup d’état n’est possible ! Le tourisme sexuel n’est que la résultante d’une luxure colonialiste plus que déviante. Parle-t-on d’immigration sexuelle ?

ÉCOLOGIE EN DANGER DE MORT

Le mort de Sivens rappelle hélas que la liberté de manifester n’est pas sans risque, face aux inévitables bavures policières, nul n’étant parfait. Pour que la prévention soit plus sécurisante que la répression, il faut de la communication. Or, souvent dans ces histoires d’expropriation pour utilité publique, les intérêts financiers priment sur l’utilité publique, qui déprime.

J’avais été à la toute première manif’ écolo, contre le générateur Super Phénix, à Creys-Malville (sale nom pour une ville). Nous étions dans le périmètre de sécurité, formellement interdit au public. En pleine forêt, à gueuler et tout et tout ! 

Soudain, nous entendîmes des chiens aboyer sans qu’aucune caravane ne passe ! Débandade générale ! Ca détalait à toute berzingue, à en avoir les guibolles qui flageolent ! Je cherchais déjà l’arbre qui allait me servir de mât de Cocagne. 

Ce sont les écolos allemands qui permirent notre courageuse fuite, à l’aide de boucliers fait à partir de couvercles de poubelles renforcés de leur bravoure et détermination.

BROUSSE & CO

Au Nigéria, des centaines de collégiennes sont toujours les otages de brutes hirsutes, sans délicatesse aucune. Elles ne risquent pas d’attraper le syndrome de Stockholm, dans ces contrées obscures.

Pendant ce temps, dans la brousse africaine, Blaise Compaoré se la joue en mode remake tropicalisé de « la course du lièvre à travers les champs ». Sauf que n’est pas Leuk-le-Lièvre qui veut…

Compaoré est resté 27 ans président sans honorer Sankara d’une sépulture digne de ce nom. Au fait, qui a tué Thomas Sankara ?