UNIVERSITAIRES, PROLÉTAIRES DU SAVOIR ?
N°24
UNIVERSITAIRES, PROLÉTAIRES DU SAVOIR ?
by Henri KALA-LOBÈ
UNIVERSITAIRES, PROLÉTAIRES DU SAVOIR ?
by Henri KALA-LOBÈ
Sommaire :
Université jeu de
hasard
Africa N°1
Francophonie
Ébola
Écologie
Avant, l´universitaire, avec le prolétaire de la terre,
était uni contre l´infini. L´apothéose fut
place Tian'anmen, par les héritiers de la Longue Marche du Mao de la Révolution Culturelle, qui –bien évidemment- ne
s´arrêtait pas aux 3 premières lettres du mot culture. Comme toujours, de
nos jours… Que reste-t-il de nos amours ? L´école pour tous, comme le
mariage, ou tous célibataires ?
De l´abbaye de Thélème et son élitiste « Fais ce que voudras », á nos jours en passant
par cette idée folle d´inventer l´école, qui n´a jamais été populaire, mais
obligatoire, que de débats ! Certes, mais l´université, n´est-ce-pas pour le
bien être de l´humanité ? Encore une utopie !
UNIVERSITÉ JEU DE HASARD et non de HARVARD le BAVARD
On
savait que c´était une –mini- bombe á retardement, réamorcée par vagues
successives au gré des inutiles et vaines énièmes réformes de l´enseignement et
des manifs qui s´ensuivaient. Mais de nos jours, le couple réforme-manif´ ne waka plus (ne marche plus), « Comme
un rêve qui s´effiloche/Aussitôt que quelque chose cloche ».
Non
pour raison d´autonomie universitaire, ou autre. Non. Il n´y a plus assez de
places! Au lieu d´augmenter la capacité d´accueil des
universités, on tire les heureux élus au sort. En plus, c´est sponsorisé
par la FDJ, et ils ne sont pas jouasses ! Chaud devant, pour les derniers
des Mohicans ! Ce n´est plus a game
of skill, oú same player shoot again
–et non shout-. La fac´ se rapproche de
plus en plus des jeux du cirque pour maillon faible enchainé, évitant de poser
la question –capitale et non antisociale- du chaînon manquant…
UNIVERSITAIRES SE TAIRE dès la CRÈCHE
Et
les universitaires de se taire, de se laisser faire, pensant être les heureux
élus tirés au sort de la masse confuse des nombreux appelés. Encore un remake
de Gueux Boueux versus Cuillère d´Argent… Ce
qui évite de remettre en question tout le système, dès la crèche même ! Si
la population augmente, ´faut peut-être plus de places, non ?
Or dés sa naissance, le pauvre gosse n´est même pas sûr
d´avoir une place á la crèche. Et comme tous les prolétaires ont de quoi
s´payer une nounou –au lieu de s´la taper-, leurs gosses seront de brillants
universitaires.
UNIVERSITÉ INÉGALITÉ des SEXES
Ce
qui soulève un autre problème : celui de l´égalité
des salaires. Les femmes, á égalité de diplômes, sont moins bien payées.
Comme les Noirs, quoi. Est-ce pour cela qu´elles aiment tant les Noirs, les
hommes préférant les blondes ? Les femmes ont donc moins d´argent pour vivre
la modernité de la mère qui travaille en étant femme au foyer (pas comme les
Noirs).
C´est du foutage de gueule ! Si on prend le top 20 des résultats
des meilleurs étudiants, grandes écoles et brillantes universités confondues,
il y a souvent une quinzaine de nanas, dont peut-être deux ou trois trouveront
chaussure á leur pointure, plus tard, sur le marché du travail. Misogynie ! Phallocrate terreur et erreur !
NUMERUS CLAUSUS PLUS DE GENS MOINS DE CLAUSES!
Sinon,
le numérus clausus a toujours existé, en
plus de la cherté des études supérieures.
Il y avait moins de monde, plus de place. Ca craint un peu ces raisons
en mode espace vital, même pas in the
mood stairways to heaven …
Pour
arranger, on veut mettre les Universités sur le régime concurrentiel des
Grandes Écoles (GE). D´adopter le langage ricain de « master », non
plus de « maitrise ». Du coup, on ne contrôle plus rien. Où est
passée cette exception culturelle contre la pensée
unique ? L´intelligence universitaire, si elle n´est pas formatée en mode GE ne servirait-elle
plus á rien ? Adieu débat contradictoire.
Au
lieu de dire école obligatoire, il aurait peut-être été opportun de dire école
salutaire. Utopie, bis. Pour faire, dès la crèche, des citoyens –mot
politiquement incorrect- éclairés et responsables, au lieu consommateurs interactifs-alternatifs.
Sinon,
il n´y a pas trop d´étudiants, mais pas assez d´enseignants et
d´établissements. Ne parlons même pas de campus –sauf pour les GE-, résidences
ou cités universitaires. Pensionnaires ? Cela fait penser á l´âge de
pierre…
NOBEL(LES ANNÉES)
Á
quoi sert d´opposer GE et Université, pour dire que celle là serait la panacée,
celle ci la poubelle, pour juste 3 Nobel d´Économie contre
15 de Littérature ? Même si la cuvée 2014 fut exceptionnelle, avec
deux Nobel, pour la septième fois de l´histoire des Nobel, depuis 1901, avec,
justement, deux Nobel : Paix, pour Frédéric Passy, qui fonda et présida la
Société d´arbitrage entre les Nations, et Littérature, pour Sully Prudhomme.
Douce France est dotée de : 10 Nobel de la Paix, 13 de Physique, 8 de Chimie, 13 de Médecine,
15 de Littérature (la France est 1ère mondiale en la matière), et 3
d´Économie. Au fait, on parle d’écoles de commerce, mais on remet un Nobel
d’Éco’.
LES 30 ANS d´AFRICA N°1
Officiellement,
A.N°1 naît de la volonté du président gabonais Omar Bongo, en 1981, avec le
partenariat de la SOFIRAD (Sté financière de radiodiffusion) qui gérait les
participations de l´état français dans les stations de télévisons et
radio françaises, avant de se réorienter sur l´espace francophone.
Officieusement,
A.N°1 fut crée pour concurrencer Vox of America
qui mangeait tout sur les petites ondes, RFI étant trop affichée radio du
colonialisme français. Sauf que tout avait mal commencé pour A.N°1. D´abord
l´actionnariat : 49% pour la SOFIRAD, 51% -feu-Omar Bongo… Autre handicap
international, pour une radio á vocation panafricaine au moins, le personnel n´était
composé que de fonctionnaires gabonais…
Quant á l´argument de l´orbite
géostationnaire, au dessus des pays traversés par l´Équateur (lesquels louent s
cet orbite optimal pour positionner les satellites), l´Équateur n´a pas que Bongo pour
seul abonné…
Pour
des raisons de Bongoisme égoïste (á la mort de Bongo père, le fils prit la
suite, et interdit que l´on parla de la mort du père sur « ses »
ondes), A.N°1 ne décolle pas.
La
Sofirad décida de créer une émission ampexée depuis Paris. Paris, capitale de
la mode, est plus diaspora africaine –que panafricaine-, que n´importe quelle
autre capitale africaine francophone. Á l´époque, Libreville était loin d´être
une plaque tournante artistique et culturelle africaine. Pierre Akendégué était le seul artiste gabonais
internationalement connu et reconnu.
FLASH BACK BLACK
Suite
á un coup de fil de JP M´Packo, je me retrouve á créer « Baobab »,
pour Elyse
M´Packo, dans les studios de RMC, sous la direction technique de Jean-Noël
Auxiette, et le patronage de Hervé Cocquerel, de la Sofirad. L´idée
ultime était non seulement de créer une fm A.N°1, mais aussi une télévision
(qui sera 3A Télé Sud). Je vais venir les Bernard-Marie
Koltés, Cheikh Doucouré. On lance le tube
de Rose Laurens « Africa ».
C´était
trop beau pour être vrai. Le clash ? Au bout de trois mois de bons et
loyaux services, on me remet un chèque émanant du Gabon, á Paris ! Moi, de
la Kamair attitude ! Je leurs ai simplement dit de retourner le chèque á
l´envoyeur. Mais il fallait quand même trouver un local á la radio naissante.
J´en parle á JFBizot, qui accueillera, dans un
premier temps, A.N°1, rue du Fbg St Antoine, où elle est revenue depuis, après
un détour dans le 17ème côté chic, puis á Barbès…
FRANCOPHONIE APHONIE
Il
y a eu un sommet de la Francophonie, á Kinshasa. François
Hollande y était, alors qu´il n´existe plus de
secrétariat d´état á la Francophonie, dans le gouvernement Walls2.
Alors que plus d´une dizaine d´états africains indépendants continuent d´avoir
le français de François, comme langue officielle. Vive l´intégration !
Quant
á l´élection du prochain SG de l´OIF (Organisation Intergouvernementale de la
Francophonie)… Avant même de s´étonner des clauses d´attribution du poste
(avoir été ex-président ou ministre d´un état africain, ce qui limite
beaucoup)… La France-Afrique, c´est chic !
Juste un mot sur Abdou Diouf, le SG sortant, qui n´en veut plus, qui
n´en peut plus ! Rares sont les chefs d´état africains á se lasser à en laisser
leur présidence aussi démocratiquement, et récidiver ensuite en laissant le poste de SG de l´OIF !
Abdou Diouf est un cas á part, d´une excessive discrétion. Au point de refuser
de faire jouer sa protection diplomatique, avant un sommet francophone, á
Montréal, bloqué qu´il fut -plus de 3 heures durant- par un douanier québécois
trop zélote…
ÉBOLA HOLA !
On
a beaucoup parlé d’Ébola comme une pandémie mondiale possible, juste parce que
l’Occident (UE+USA) pouvait risquer d’être contaminé ! Pourtant Ébola-là
tue moins que la secte-là qui terrorise le nord du Nigéria, le plus grand pays
d’âmes noires au monde. De plus, on parle des morts d’Èbola, mais pas des
guérissons.
Cuba a envoyé plus de 300 praticiens et techniciens de la santé, en Afrique de l' Ouest, pour lutter contre Ebola.
Cuba a envoyé plus de 300 praticiens et techniciens de la santé, en Afrique de l' Ouest, pour lutter contre Ebola.
Sinon,
la première cause de mortalité au monde, reste le
palu (dingue, malaria, chikungunya, paludisme). Mais le palu du samedi
soir ne touche que les PVD (Pays en Voie de Dèv’). Sauf ce soldat français, envoyé en Centrafrique, qui vient de décéder, à Paris, du palu
À la différence du sida, qui
touche même les PTD (Pays Très Dèv’), le sexe n’ayant pas d’état d’âme, aucun
coup d’état n’est possible ! Le tourisme sexuel n’est que la résultante
d’une luxure colonialiste plus que déviante. Parle-t-on d’immigration
sexuelle ?
ÉCOLOGIE EN DANGER DE MORT
Le mort de Sivens rappelle hélas que la liberté de manifester n’est pas sans risque, face
aux inévitables bavures policières, nul
n’étant parfait. Pour que la prévention soit plus sécurisante que la
répression, il faut de la communication. Or, souvent dans ces histoires d’expropriation pour utilité publique, les intérêts
financiers priment sur l’utilité publique, qui déprime.
J’avais
été à la toute première manif’ écolo, contre le générateur Super Phénix, à
Creys-Malville (sale nom pour une ville). Nous étions dans le périmètre de sécurité, formellement interdit au public.
En pleine forêt, à gueuler et tout et tout !
Soudain, nous
entendîmes des chiens aboyer sans qu’aucune
caravane ne passe ! Débandade générale ! Ca détalait à toute
berzingue, à en avoir les guibolles qui flageolent ! Je cherchais déjà
l’arbre qui allait me servir de mât de Cocagne.
Ce sont les écolos
allemands qui permirent notre courageuse fuite, à l’aide de boucliers
fait à partir de couvercles de poubelles renforcés de leur bravoure et
détermination.
BROUSSE
& CO
Au
Nigéria,
des centaines de collégiennes sont toujours les otages de brutes hirsutes, sans
délicatesse aucune. Elles ne risquent pas d’attraper le syndrome de Stockholm,
dans ces contrées obscures.
Pendant
ce temps, dans la brousse africaine, Blaise Compaoré se la joue en mode remake
tropicalisé de « la course du lièvre à travers les champs ».
Sauf que n’est pas Leuk-le-Lièvre qui veut…
Compaoré
est resté 27 ans président sans honorer Sankara d’une sépulture digne de ce
nom. Au fait, qui a tué Thomas Sankara ?