BLOG N°60 20/20 LA MEILLEURE DES NOTES POUR LA MEILLEURE DES ANNÉES ?
BLOG N°60 20/20 LA
MEILLEURE DES NOTES POUR LA MEILLEURE DES ANNÉES ?
by Henri KALA-LOBÈ
SOMMAIRE :
- FLASH BACK BLACK : COPA 2019§3 CAN 2019 §7 MUNDIAL FÉMININ 2019 §10
MONDIAUX D’ATHLÉTISME 2019 §12 COUPE DU MONDE DE RUGBY 2019 §13
- 40ème CONFÉRENCE GÉNÉRALE UNESCO :
PLACE
FONTENOY §16
CONVENTION sur l’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR §27
LES GRANDS
ENFANTS TERRIBLES : LA CIDE A 30 ANS !
§32
FRANC
CFA versus ÉCO CFA §39
LES
FEMMES et LES ENFANTS D’ABORD ! §42
LA D.G. CONDAMNE §45
- WE WILL ALWAYS LOVE YOU KOBE §47
- SOS DOCTEURS §48
- LA CHINE SE RÉVEILLE §49
Qu’importe l’heure pour dire adieu à 2019, et avoir la meilleure
des notes, 20/20, en cette Nouvelle Année ! La meilleure ? Mais la
meilleure des notes n’est que la meilleure des notes. Comme la plus belle
femme, elle ne donne que ce qu’elle a. Donc 20/20 là, ce n’est pas une note
parfaite. I’m not perfect. La perfection est divine, l’erreur humaine.
Drôle d’année 2019, avec des manifestations sportives quasiment à l’encontre
courant du politiquement correct.
FLASH BACK BLACK
§3 COPA 2019
Rio, avec les présences du Japon et du Qatar, mais sans
le Mexique et les Usa. Le Brésil, sans le joueur le plus cher du monde (l’homme
qui valait plus de 200 millions €) a remporté sa 9ème Copa. Après avoir gagné
le tournoi olympique de foot, JO 2016 Rio, avec l’homme là, mais après une
fessée mondiale déculottée, contre l’Allemagne, en demi finale du Mundial 2014
Rio, sans l’homme là, le Brésil a encore gouté à la victoire. Comme quoi, nul
n’est indispensable. I’m not perfect. Sacré Brazil ! Le Brésil ne
fit pas la passe historique d’organiser 3 compétitions majeures et de les
gagner, manquant ainsi de cristalliser sa place de meilleure nation de football
au monde. Après avoir mis une femme à la présidence,
et mis son prédécesseur en prison pour qu’il ne se représente pas, ce fut le
retour des militaires au pouvoir. Quelle régression. C’est facile de
dire que la gauche de la lutta continua ne sert à rien. Les militaires,
c’est mieux ? Ben voyons ! Le capitalisme à tout prix, serait-il
mieux que le populisme sans prix ? Quand on aime sa nation, on tient
compte du peuple.
§4 On attendait la
sélection du Venezuela, qui tomba avec les honneurs en quart de finale contre
l’Argentine, faisant montre de solidarité et de patriotisme, denrées rares
et absentes des considérations du microcosme politique vénézuélien. Personne ne s’offusqua de ce que la Maison Blanche choisisse
pour président de la république vénézuélienne, le président de
l’assemblée nationale, en faisant fi du choix des urnes de la vox populi.
Le colonel président brésilien apprécia. C’est beau la démocratie, version big
mac Donald.
§5 Les recettes du
pétrole vénézuélien étant en chute libre, plus les sanctions américaines,
depuis feu Chavez (qui avait deux défauts majeurs: être Indien métis et
communiste), le pays est devenu, comme nombre d’états
latinos, un narco état, les USA préférant cela au communisme. Depuis
2015, on estime qu’environ 4 millions de personnes (15% de la population) ont
fui le pays, qui du coup est devenu attractif pour la spéculation immobilière.
§6 La seule surprise
agréable fut la présence du Pérou en finale, vainqueur en 1939 et 1975, dont le
président, Martin Vizcarra, lança l’initiative de
faire planter un million d’arbres sur le site archéologique antique du Machu
Picchu, en mémoire à la civilisation inca menacée de s’enliser dans des
glissements de terrain plus géologiques que géopolitiques, cette fois ci.
![](https://mobile-img.lpcdn.ca/lpca/924x/r3996/753a12cb-3328-11ea-82bb-0eda3a42da3c.jpg)
PHOTO CRIS BOURONCLE, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE
Le Machu Picchu
CAN 2019
§7 Pour la première fois, l’Égypte n’a pas gagné
la troisième CAN qu’elle organisa ! Les
pharaons en perdirent leurs hiéroglyphes ! Les bandelettes des momies ne
sont plus ce qu’elles étaient. Dix ans après le mortel combat
Égypte-Algérie, éliminatoire d’un mundial de foot, au Caire (on ne sait
toujours pas combien d’Algériens périrent, cette nuit là), l’Algérie remporta
enfin sa deuxième CAN, 29 ans après la première. D’aucuns
auraient souhaité que les supporters des Fennecs algériens fassent montre de la
même exubérance, en Île-de-France tout du moins, pour la situation politique,
en Algérie, que pour le football.
§8 Mais le plus drôle, ce fut bien évidemment la
sortie sans panache et sans honneur des Lions
Indomptables du Cameroun, pourtant détenteur du trophée. Certes, ils
mouillèrent le maillot, en 2017, pour gagner, mais ils le souillèrent encore
plus pour lamentablement perdre, en 2019. Le pire, c’est que des joueurs
qui refusèrent de jouer, en 2017, de peur de prendre une déculottée, se
précipitèrent pour prendre les places des vainqueurs passés, absents –heureux-
de la sélection. C’est à l’aune de la situation politique au Cameroun. Ce n’est que la deuxième fois que la CAN n’eut pas lieu,
au Cameroun. Après 2017, 2019. Mais bon, le miracle n’eut pas lieu cette
fois ci : on ne bisse pas le miracle. Le pardon a beau être divin, “ Dieu
pardonne, moi pas ”, titrait ce western spaghetti. L’erreur est
humaine ; il faut savoir assumer ses erreurs. Surtout quand on parle de
plus de 10 Milliards € (plus de 6 500 Milliards FCFA, presque trois fois le
budget du pays…) mangés à -passez-moi l’expression- s’en péter la panse, pour
ne rien faire et ne rien organiser. Respect.
§9 Tout ça parce qu’il y
a de vives tensions au Cameroun anglophone, après l’affaire de Bakassi ?
Le pire, c’est que la CDC (Cameroon developpement corporation), le plus gros employeur du pays, après l’État,
n’employant que des Anglo’ comme on dit, est à la dérive. Ce sont eux,
les Anglo’, qui pâtissent le plus de la situation. Quand au sac de l’ambassade parisienne, rue d’Auteuil, qu’on avait
mis tant de temps et de peine à relooker (ça ressemblait à tout, sauf à
une ambassade, pour peser mes mots), sur les dô (thunes) du contribuable
kamer, si c’est ça l’alternance, on va d’abord réfléchir à voir si on ne
doit pas mieux faire. Sinon, on est ensemble. Bien sûr. C’est l’homme qui a
peur, sinon il n’y a rien. L’art du slogan ; on dit punch line.
§10
MUNDIAL FÉMININ 2019,
France. Bon, passons sur le 13-0 que les Usa
infligèrent à la Thaïlande, qui vient de légaliser le cannabis à usage
thérapeutique, alors qu’il est en vente libre dans certains états des Usa. Dans
ce contexte, il est aisé de dire que les Thaïlandaises
se firent fumer par les Yankees sisters. Notons qu’en quarts de finale,
hors mis les Usa, il n’y eut que des équipes européennes. Le reste du
monde fut prié de plier bagage, en huitièmes de finale ! Adieu Brésil,
Canada, Japon, Chine, Nigéria, Cameroun et Australie. Mais la triche qui
dénatura la qualification de la Norvège face à l’Australie, fit dire à d’aucuns
que le football féminin prenait les travers du professionnalisme masculin. À
savoir, c’était l’été dernier. Il y avait des matchs à Lyon, à Nice.
§11 Les pays ayant les
habitudes touristiques estivales les plus établies se retrouvèrent tous en
quarts de finale. Pour preuve, les Américaines, tenantes du titre et certes les
meilleures, avaient réservé jusqu’en finale. Ce sont
les pays dont les supporters dépensent le plus, qui vont le plus loin dans la
compétition. Il en fut ainsi, chez les hommes, en 1998, en France, où le
Chili se qualifia au détriment du Cameroun. Idem au Brésil, en 2014, où les Usa
“ éliminèrent ” le Ghana… Certes la capitaine américaine annonça
qu’elle n’ira pas présenter la coupe chez big mac Donald, à la Maison
Blanche, mais quand même.
§12 MONDIAUX D’ATHLÉTISME 2019,
Doha, Qatar. Cela ne laisse présager
rien de bon, en termes d’organisation et de sécurité des athlètes, pour
le Mundial de foot au Qatar, en 2022.
Demandez voir au marathonien(ne)s. Et puis, c’est quand même mieux, non, quand
les stades sont remplis d’une foule en liesse ?
§13 COUPE DU MONDE DE RUGBY 2019,
Japon,. Heureusement que l’empire du
Soleil Levant vint rayonner sur le sport. Rien qu’à suivre les matchs à la
télé, ce fut fabuleux ! Déjà, lors des Mondiaux d’athlétisme, au Stade de
France, en 2003, le Japon étonna tout le monde. Non seulement les spectateurs
japonais nettoyaient leurs places, mais en plus, les athlètes japonais en
firent de même dans les vestiaires. C’était la
première fois qu’un pays asiatique organisait un tel évènement, en rugby ;
c’était la première fois qu’un pays asiatique se qualifiait pour les quarts de
finale. Il s’agissait, bien entendu, du Japon, vainqueur de l’Écosse et
de l’Irlande (excusez du peu !), en poule, qui ne sera sorti que par
l’Afrique du Sud, le futur vainqueur, après avoir régalé par un jeu flamboyant,
vif et offensif, tout en ne ménageant pas sa peine de plaquer à tour de
bras !
§14 Il y eut cette
monstrueuse demi finale, où “ messieurs les Anglais tirez les
premiers ! ” sortirent les All
Black. Pendant le haka des Néo-Zélandais, le Quinze de la Rose
s’était positionné en un V de la victoire au milieu du terrain, prenant comme
en tenailles les All Black. Après, en finale, encore éberlués et n’ayant
toujours pas digéré leur triomphe historique, (comme les Bleus, en 1999, en
Angleterre, quand ils sortirent ces mêmes All Black, en demi finale toujours),
ils furent logiquement battus par les Springboks (les Boks comme
on dit), qui signèrent là leur troisième victoire, rejoignant ainsi les Black
au nombre de trophées gagnés. Le capitaine des Bocks
était un Noir, cette fois ci. Il était Blanc lors de la victoire,
contre les All Black, au pays des Bafana-bafana,
en 1995, un an après l’accession à la présidence de Madiba Mandela, qui porta pour
la circonstance le maillot numéro 9 du capitaine sud-africain.
§15 Mais quelle
ambiance ! Les stades étaient pleins à craquer. C’était comme si les
spectateurs japonais étaient de connivence pour soutenir les équipes en jeu, en
portant, de part et d’autre du stade, les maillots respectifs des nations en
lice. Ce fut épique. Lors des hymnes nationaux d’avant match, c’était comme
si ces enfants japonais qui accompagnaient les équipes, en connaissaient les
hymnes et les chantaient de bon cœur en chœur, à l’unisson avec les joueurs.
Les JO Tokyo 20/20 promettent d’être inoubliables ! J’ai hâte. Mais comme
le disait paradoxalement l’empereur Auguste : “ Festina lente !
Hâte toi lentement ”, je vais prendre mon mal en patience.
40ème
CONFÉRENCE GÉNÉRALE UNESCO
PLACE
FONTENOY
§16 Chaque biennum connaît son lot de
procédures délicates et de protocoles rigoureux plus que rigides, dans un
cortège de délégations plus bruissantes que bruyantes les unes que les autres.
Le va et vient fluide des voitures officielles économisait les pas précieux des
dignitaires. Les réceptions et autres side events furent plus pétillants
les uns que les autres. Les toilettes apprêtées, les tenues, diplomatiquement
élégantes, ravissaient l’œil.
Il y eut trois grands moments pour ces Quarantièmes rugissants dans
l’océan des vilénies et turpitudes de la politique mondiale, auxquelles le soft power de la diplomatie culturelle
apporta le baume du réconfort pour notre confort moral.
§17 “ La diplomatie culturelle s’est imposée au
cours de la dernière décennie comme un élément stratégique du soft power,…
outil de négociation à part entière… dans une communauté internationale
désormais multipolaire. ”
§18 Le Forum des Ministres de la Culture, s’est tenu, le 19
novembre 2019 dernier, 20 ans après (titrait Alexandre Dumas dans son
épique roman de cape et d’épée) la Conférence
intergouvernementale sur les politiques culturelles, à Stockholm (Suède)1989.
Plus de cent ministres de la Culture étaient présents ! Un édifiant
rapport fut édité à ce propos, “ en collaboration avec des organisations
intergouvernementales sous-régionales et régionales ”.
§19 Le problème de fond,
en l’espèce, c’est que la matière culturelle est nouvelle, “ ministériellement
” parlant. André Malraux créa le premier vrai
ministère de la culture authentique et autonome au monde, en 1959 !
Avant cela, la culture était bohême, vagabonde et nomade. Pire que dans “ la Cigale et la
Fourmi ”.
L’Unesco, branche éducative, scientifique et culturelle de
l’ONU-1944, existe depuis le 16 novembre 1945. La culture sera et restera
l’enfance rêveuse, mère des arts originels fondateurs de la communauté
internationale.
§20 Les états ne sont ni
habitués, ni prêts et/ou préparés à l’autonomie de la volonté de ton des
revendications culturelles, sans même parler de contre-culture, qui sont
apparues aux temps forts de toutes les décennies de lutte des anciennes
colonies pour leur indépendance. La culture sera définitivement classée, fichée
et affichée subversive, car plus –inter-active que la philosophie ou la
sociologie, disciplines jugées quant à elles plus réflexives.
§21 Aussi, n’est-il pas
surprenant que nombre de pays, des plus développés au
moins développés, dans leurs politiques publiques, ne consacrent -au maximum-
que 2% de leur budget aux politiques culturelles. C’est le moins disant
culturel. “
La
définition d’un pourcentage minimal des politiques publiques dédiée à la
culture – généralement 1 à 2% - demeure un objectif central pour certains
pays. ” Il n’est pas
surprenant de constater les carences et lacunes
généralisées, quant aux données statistiques, des poids et retombées culturels
dans le bonheur national brut de toutes les nations onusiennes, qui du coup ne
sont vraiment pas under the groove. Pourtant, il ne put y avoir
d’hégémonie politique, sans aliénation culturelle.
§22 “ L’élargissement
du concept de culture pour inclure notamment le patrimoine culturel immatériel ”, émane “ en particulier de la
réflexion engagée par la Recommandation sur la sauvegarde de la culture
traditionnelle et populaire (1989) et la Déclaration universelle de l’Unesco
sur la diversité culturelle (2001) ”. Il fallait une “ une vision plus holistique de
la culture ”, (doctrine, point de
vue consistant à considérer les phénomènes comme des totalités).
§23 La Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une
sauvegarde urgente, recense
les éléments du patrimoine vivant dont la pérennité est menacée, en accord avec
les communautés concernées. La Liste représentative du patrimoine
culturel immatériel de l’humanité, vise à assurer plus de
visibilité aux traditions et aux savoir-faire portés par les communautés, sans
pour autant leur reconnaître de critère d’excellence ou d’exclusivité.
§24 Vint ce coup de
tonnerre ! Le 13 décembre dernier,
un ingénieur français était assassiné, à Bogota, juste avant la tenue de la
conférence sur le patrimoine immatériel, sans qu’il n’y eut de lien de
causalité entre ces deux évènements. Pour la première fois, une procédure de retrait fut intentée et aboutit.
Il s’agissait du carnaval d’Alost, en Belgique, suite à une saisine du Secrétariat de l’UNESCO, pour
répétitions récurrentes de représentations racistes et antisémites,
incompatibles avec les principes fondamentaux de la Convention de 2003, et en
particulier son article 2, “ seul sera pris en
considération le patrimoine culturel immatériel conforme aux instruments
internationaux existants relatifs aux droits de l’homme, ainsi qu’à l’exigence
du respect mutuel entre communautés, groupes et individus… ”.
§25 Le rapport évoqué défini 8 régions pour
les 5 continents recensés.
RÉGION 1, EUROPE et AMÉRIQUE du NORD : Albanie, Allemagne,
Andorre, Autriche, Belgique, Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, Canada, Chypre,
Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Îles
Féroé, Irlande, Islande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Macédoine du
Nord, Monténégro, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Roumanie, Royaume-Uni
de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, Saint-Marin, Serbie, Slovaquie,
Slovénie, Suède, Suisse, Tchéquie, Turquie.
RÉGION 2,
ASIE CENTRALE, EUROPE de l’EST, CAUCASE du SUD :
Arménie,
Azerbaïdjan, Bélarus, Fédération de Russie, Géorgie, Kazakhstan, Kirghizistan,
Ouzbékistan, République de Moldova, Tadjikistan, Ukraine.
RÉGION 3, AMÉRIQUE LATINE :
Argentine, Bolivie (État
plurinational de), Brésil, Chili, Colombie, Costa Rica, El Salvador, Équateur,
Guatemala, Honduras, Mexique, Nicaragua, Panama, Paraguay, Pérou, Uruguay,
Venezuela (République bolivarienne du).
RÉGION 4, CARAÏBES :
Anguilla, Antigua-et-Barbuda,
Aruba, Bahamas, Barbade, Belize, Cuba, Curaçao, Dominique, Grenade, Guyana,
Haïti, Îles Vierges britanniques, Îles Caïmanes, Jamaïque, Montserrat,
République dominicaine, Sainte-Lucie, Saint-Kitts-et-Nevis, Saint-Martin
(partie néerlandaise), Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Suriname,
Trinité-et-Tobago.
RÉGION 5, ASIE :
Afghanistan, Bangladesh,
Bhoutan, Brunéi Darussalam, Cambodge, Chine, Inde, Indonésie, Iran (République
islamique d’), Japon, Macao-Chine, Malaisie, Maldives, Mongolie, Myanmar,
Népal, Pakistan, Philippines, République de Corée, République démocratique
populaire lao, République populaire démocratique de Corée, Singapour, Sri
Lanka, Thaïlande, Timor-Leste, Viêt-Nam.
RÉGION 6, PACIFIQUE :
Australie, Fidji, Îles Cook,
Îles Marshall, Îles Salomon, Kiribati, Micronésie (États fédérés de), Nauru,
Nioué, Nouvelle-Calédonie, Nouvelle-Zélande, Palaos, Papouasie-Nouvelle-Guinée,
Samoa, Tokélaou, Tonga, Tuvalu, Vanuatu.
RÉGION 7, AFRIQUE :
Afrique du Sud, Angola, Bénin,
Botswana, Burkina Faso, Burundi, Cabo Verde, Cameroun, Comores, Congo, Côte
d’Ivoire, Djibouti, Érythrée, Eswatini, Éthiopie, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée,
Guinée équatoriale, Guinée-Bissau, Kenya, Lesotho, Libéria, Madagascar, Malawi,
Mali, Maurice, Mozambique, Namibie, Niger, Nigéria, Ouganda, République
centrafricaine, République démocratique du Congo, République-Unie de Tanzanie,
Rwanda, Sao Tomé-et-Principe, Sénégal, Seychelles, Sierra Leone, Somalie,
Soudan du Sud, Tchad, Togo, Zambie, Zimbabwe.
RÉGIONS 8, ÉTATS ARABES :
Algérie, Arabie
saoudite, Bahreïn, Égypte, Émirats arabes unis, Iraq, Jordanie, Koweït, Liban,
Libye, Maroc, Mauritanie, Oman, Palestine, Qatar, république arabe syrienne,
Soudan, Tunisie, Yémen.
C’est compliqué la géopolitique. Rien à avoir avec la
géographie… L’Afrique est en lambeaux. Diviser pour mieux régner.
§26 Notons que si la
culture et ses revenus sont entendus comme étant d’un apport certain pour le
développement durable, notamment pour les PVD-PMA (pays en voie de
développement-pays les moins avancés), le sport et ses revenus sont étrangement
absents de ce débat pas si bas que cela.
CONVENTION sur
l’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
§27 On assista également
à la naissance de la première convention mondiale (et
non pas régionale, comme la directive européenne en la matière) sur
l’Enseignement Supérieur. C’était l’occasion de remettre la multilatéralité,
quelque peu galvaudée par la toile d’influence tissée par les hégémoniques
réseaux d’influence des conventions bilatérales, modèle OCDE des PTD (pays très
développés), au goût du jour. Ladite convention aura fort à faire face
aux principes du droit international public que sont la souveraineté nationale
et la non-ingérence dans les affaires de l’État.
§28 Ainsi un pays peut
décider que la carte de séjour étudiant, annuelle, sera d’un peu moins de 600 €
(par an et par étudiant, pas de tarif de groupe), sans autorisation de travail,
(sauf à mi temps), au lieu d’un peu moins de 200 € pour une carte de 10 ans, avec
autorisation de travail limitée à la métropole, l’Outre mer en étant exclue…
C’est le cas actuellement, en France, où d’aucuns parlaient d’immigration
choisie. Et quand on parle d’enseignement supérieur, c’est au moins de bac +4
dont il s’agit. Ajoutez-y la sécu étudiante annuelle,
d’environ 1000€ pour les étudiants étrangers…
§29 Quelque
soit la critique aisée qu’on peut intenter, l’initiative est des plus louables.
Ce n’est qu’un début, continuons le combat !
“ Considérant
l’enseignement supérieur, ” public et privé, “ comme un
bien public et une responsabilité publique ”, il s’agissait de “ favoriser la mobilité
mondiale et encourager le mérite…”. Ladite convention
n’entrera en vigueur que “ trois mois après la date de dépôt du vingtième
instrument de ratification, d’acceptation, d‘approbation ou d’adhésion, mais
uniquement à l’égard des États Parties ”.
§30 Ministres et
représentants d’universités se retrouvèrent le 13 novembre pour l’avènement
de la création d’un campus mondial plus inclusif, pour les plus de 220 millions d'étudiants inscrits dans l'enseignement
supérieur de par le monde. Deux fois plus qu’il y a 10 ans. Ce chiffre
est en forte hausse, notamment en Afrique, vivier de l‘humanité, où la moitié
de la population a moins de 30 ans. Ce qui représente plus d’un demi milliard
d’âmes.
§31 Plus de 4 millions d'étudiants poursuivent leurs études
hors de leur pays d'origine. “ Comme un vol de gerfauts hors du foyer
natal / Fatigués de porter leurs misères hautaines ”, commentait, conquérant,
José-Maria de Heredia. Il fut aussi décidé de la création d’un Passeport de
qualifications, reconnu à l’échelle internationale.
LES GRANDS
ENFANTS TERRIBLES : LA CIDE A 30 ANS !
§32 Il y eut “ Les Enfants terribles ”, puis “ Les Parents terribles ”. Trente ans, en sociologie,
c’est une génération. Mais rien n’a changé, si ce n’est en pire. On avait beau
avoir chanté “
Let
the children play ”, “ Save the children ” ou encore “ We got to do something
for the children ”, on ne pouvait que déchanté. Rien n’y fit ! Le
mal était tenace, la plaie profonde.
§33 La Convention internationale des droits de l’enfant
(CIDE) est à ce jour le traité international ratifié
par le plus grand nombre d’États, 196 états, sans pour autant que la condition
de l’enfant se soit améliorée. Hélas ! Les droits des enfants ne
sont toujours pas respectés. Chaque année 12 millions de filles sont mariées
avant 18 ans. 262 millions
d'enfants et adolescents, de 6 à 17 ans, soit 18% des jeunes n'étaient pas
scolarisés, en 2017.
§34 Pour ces 30 ans (les trente
Glorieuses) célébrés à l’UNESCO, le Président français Emmanuel
Macron, dans son discours mit en avant la protection de la jeunesse sur internet.
Rappelant que de Rabelais à Florence Dolto, en passant par Rousseau, il y a
toujours eu, en France, “ cette préoccupation pour aider l’enfant à construire
sa conscience ”.
Paradoxalement, “
c’est à 13
ans qu’on accède à la pornographie, en France ”. Ce qui est d’un nuisible, le
cerveau du jouvenceau étant vite pollué et vicié par des stéréotypes de
brutalités et vulgarité. De s’insurger, en bon sur-gé (surveillant
général des pensionnats), de cette mauvaise habitude, digne des premiers
lupanars de l’empire romain, au développement durable ! De nos jours,
certains adultes continuent d’agir ainsi : “ On n’amène pas un enfant dans
un sex shop, à 13 ans ”, s’offusqua-t-il.
§35 De
dire aux enfants présents (ils étaient environ 400, de diverses associations), “ quand
quelque chose vous heurte, vous rend malheureux, il faut le dire ”.
D’en profiter pour vanter le premier droit naturel
de l’enfant : le droit à l’innocence. “
J’ai l’impression qu’on ne laisse plus à personne ce droit à
l’innocence. ”
Continuant son envolée lyrique : “ parfois
on a envie de grandir et on regrette ce temps là. ” Pour
conclure, “ j’invite toutes les
associations ” présentes “ pour
faire le point ”, le 26 janvier 2020, à l’Elysée. C’était
un dimanche. Ce qui fut chose faite.
§36 La
Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, jugea “ essentiel
de faire porter l’effort en matière d’éducation sur le développement de
l’esprit critique ”. L’Unesco
vient de publier un Manuel du droit à l’éducation
afin de faciliter la réalisation universelle de ce droit. De concert avec
l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), deux manuels à l'intention des enseignants du
primaire et du secondaire, sont distribués par l'intermédiaire du Réseau des
écoles associées de l'UNESCO.
§37 Il est aussi question
de “ promouvoir l’accès à
une éducation et protection de la petite enfance (EPPE) et à un enseignement
primaire et secondaire équitable et de qualité ”. Il est question d’une Journée
mondiale de la logique, “ discipline élaborée par différentes
civilisations ”,
qui “ peut contribuer à
l’instauration d’une culture de la paix ”, les 14 janvier, “ en association avec le
Conseil international de la philosophie et des sciences humaines (CIPSH) ”.
§38 Sinon,
aux détours des conférences et réunions fusent des propos badins et anodins.
Comme ce délégué qui proposait, non sans humour, de faire inviter un artiste,
la prochaine fois, pour détendre l’atmosphère de certaines réunions trop
tendues et crispées. Ainsi apprend-t-on que la dépouille de Kahlil Gibran
repose en une sépulture devenue site classé par l’Unesco. Qu’il y aura une
journée mondiale de l’Afrique et des afro descendants. Que la culture est
toujours un instrument de paix, à part pour d’aucuns tenants d’une culture de
la guerre. Qu’il faut mette l’accent sur la jeunesse (force vive la nation à la
dérive) et le sport –sans dopage- pour la paix. Qu’il y a lieu de parler d’éthique
Unesco, quant au changement climatique.
Vous trouverez un compte rendu plus exhaustif de cette
40ème Conférence Générale de l’UNESCO, dans le prochain et premier numéro
à paraître de la revue culturelle “L’Afrique Littéraire et Artistique”, nouvelle
mouture, dont je ne manquerai pas de vous tenir informer.
FRANC CFA versus ÉCO CFA
§39 Diviser pour
mieux régner : c’est d’un moyen-âgeux, que cette outrancière préférence de
la métropole hexagonale pour l’Afrique de l’Ouest française, AOF, au détriment
de l’Afrique Équatoriale, AEF (et non de l’Est, qui est anglophone) ! Les génériques – et non génétiques –
Tirailleurs Sénégalais n’étaient pas que Sénégalais d’ailleurs. Félix Éboué, guyanais
gouverneur français résistant gaulliste, au Tchad (AEF encore ultramarine,
comme toute l’Afrique francophone), leva 40 000 Africains équatoriaux pour
rejoindre les forces de la France Libre, en pleine 2ème GM. C’est
cette même AEF qui verra la Conférence de Brazzaville, 1ère ville
libre de la France Libre. De Gaulle et ses troupes venaient d’essuyer un
cinglant revers, à Dakar, où le gouverneur vichyste l’empêcha de faire main
basse sur l’or de la Banque de France entreposé à Saint-Louis du Sénégal.
Churchill le fera débarquer (le Général, pas l’or), après ce cuisant revers à
Douala. On l’exfiltra jusqu’à Brazza, le Colonel Leclerc de Hautecloque ralliant
Tripoli, via Fort-Lamy (N’djaména) où l’accueillit Félix Éboué. Le Général put rebondir et
connaître ce glorieux destin qui s‘ensuivit.
§40 Plus tard,
lors de la première dévaluation ( la Déval’, telle une vertigineuse descente en
ski, tout schuss ) du franc CFA par rapport au FF, le franc CFA de l’AOF aura toujours
cours en AEF, tandis que l’inverse ne connut pas l’ivresse d’être avérée, comme
il était de mise avant ladite Déval’. Pourtant, les banques centrales de ces deux unions régionales francophones connaissaient, dans
leur conseil d’administration respectif, la présence de représentants français
de la Banque de France...
§41 Mais tout ça
n’est que leurre colonial. Le franc CFA valait deux anciens francs français. Quand
on passa de l’ancien FF au nouveau FF, il n’ y eut pas de nouveau franc CFA,
bien entendu. On passa, sans transition, de 1 franc
CFA = 2 anciens FF, à 100 francs CFA = 2 nouveau FF, via 1 nouveau FF = 100
anciens FF. Il y eut été plus politiquement correct de réactualiser et
réajuster le franc CFA au nouveau FF, pour un développement durable et
équitable. C’est beau le colonialisme monétaire et fiduciaire. “ On pense
encore à toi ô bwana ”. Petit joueur de baby foot, va !
LES FEMMES et LES ENFANTS
D’ABORD !
§42 C’est pire
que le naufrage du Titanic, vaisseau non fantôme mais symbole du nec plus ultra de la puissance
technologique caucasienne, qu’une vulgaire partie émergée d’un iceberg, ante réchauffement climatique, fit
couler dans les sombres et glaciales eaux de l’Atlantique Nord. La Route du
Rhum, en solitaire, c’est mieux comme traversée transatlantique. Surtout après
les jolies colonies de
vacances des voyages organisés, avec tarif de groupe et familles nombreuses, de
la Traite des traitres.
§43 Alors qu’on
nous bassine et serine d’intelligence artificielle, voyages privés sur la lune
(en mode moon walk, Michaël) et
autres voyages sur Mars, il n’est question que de
recrudescence des féminicides, harcèlements harassants sur des fillettes
mineures (qui ne s’imaginaient pas connaître une telle saison des amours) et
maltraitance des enfants. Même les prêtres s’y adonnent! Soit les voies
de Dieu ne sont plus impénétrables, soit on ne parle pas du même Dieu. Ce qui
fait dire à d’aucuns, que non seulement il serait temps d’ordonner des femmes
prêtres, prêtes et préparées à propager la bonne parole, mais aussi qu’il
serait opportun d’ordonner le mariage des prêtres. Mieux vaut qu’ils fassent
des enfants, plutôt qu’ils se fassent des enfants. Boutade et humour noir.
§44 Quant aux agressions sexuelles de
mâles virulents et purulents sur de vierges mineures effarouchées, dans tous
les domaines, sports, politiques, -in-disciplines artistiques, c'est juste
honteux pour l'homme et son image de marque. Il est d'autres façons de laisser
sa marque et de se faire remarquer du sexe faible. J'ai
honte à ma dignité d'homme : je ne serai jamais solidaire de cette phallocrate
-t-erreur (bis et ter).
LA D.G.
CONDAMNE
§45 Malgré les libertés
d’expression et à l’accès de l’information proclamées “ droits
humains inaliénables ”, les Journée mondiale de la
presse (3 mai), et internationale de la fin de l’impunité pour les crimes
commis contre des journalistes (2 novembre), la Résolution 29, condamnant la
violence contre les journalistes,
prise lors de la 29ème Conférence générale, Paris, novembre
1997, la DG, Audrey Azoulay n’a de cesse
que de condamner les assassinats perpétrés sur les journalistes. Les derniers
en date furent Saafaa Ghali et Ahmed Abdul Samad, journalistes de télévision,
en Iraq.
Ainsi qu'Ávila Gómez, directeur et présentateur de la station de radio La Ke Buena, à Huetamo, dans l’État mexicain de Michoacán, retrouvé mort le 8 janvier près de San Lucas, son corps portant des impacts de balles. Il avait été vu vivant pour la dernière fois le 29 novembre et sa disparition signalée le 2 décembre. La date exacte du meurtre n’a pas été déterminée.
le meurtre, le 15 janvier, du journaliste de radio Maxwell Nashan à Yola, dans l’est du Nigéria,
Ainsi qu'Ávila Gómez, directeur et présentateur de la station de radio La Ke Buena, à Huetamo, dans l’État mexicain de Michoacán, retrouvé mort le 8 janvier près de San Lucas, son corps portant des impacts de balles. Il avait été vu vivant pour la dernière fois le 29 novembre et sa disparition signalée le 2 décembre. La date exacte du meurtre n’a pas été déterminée.
le meurtre, le 15 janvier, du journaliste de radio Maxwell Nashan à Yola, dans l’est du Nigéria,
§46 Bien que le nombre de journalistes
tués, soit passé de 98, en 2018, à 56, en 2019, le bilan le plus faible de la dernière
décennie, 2010-2019, où l’Unesco enregistra 894 décès violents de journalistes,
soit une moyenne de près de 90 morts brutales par an, la situation n’en reste
pas moins préoccupante. En pool position, on trouve l’Amérique latine et
les Caraïbes, fiefs des narcos
trafiquants d’ailleurs, avec 22 meurtres ; puis l’Asie et le
Pacifique : 15 ; la région des États arabes : 10. Le plus
surprenant c’est que non seulement la majeure partie des journalistes tués le
furent hors des zones de conflit, mais surtout, on estime le taux d’impunité à
90%, un cas sur huit étant considéré comme judiciairement résolu. Doit mieux faire.
WE
WILL ALWAYS LOVE YOU KOBE
§47 Il y a les larmes de Shaquille
O’Neal, pleurant la mort de son frère de sang, Kobe Bryant.
SOS
DOCTEURS
§48 Et déjà plus de 300 médecins qui ont
démissionné, en France…Sans pour autant battre en retraite, ni oublier leur
sacerdoce en reniant le serment d’Hippocrate (et la déclaration de Genève,
adoptée en 1948, en assemblée générale par l’Association médicale mondiale),
leur éthique leurs interdisant d’être hypocrites.
LA
CHINE SE RÉVEILLE
§49 La Chine
s’est réveillée la première au monde à la 5G et à un virus grippal qui fait
paniquer la Terre toute entière, alors qu’il est des grippes qui tuèrent
infiniment plus. D’aucuns de crier haro sur le péril jaune ! Petit joueur
de baby foot (bis) !